L'homme coupable d'ingratitude doit être comparé à l'homme qui refuse d'acquitter les dettes qu'il a contractées ; il mérite les mêmes peines : il a violé le contrat de relation ; il a pris le temps et le crédit de son bienfaiteur ; il en a usé tout à son aise. Ne doit-il pas payer ce qu'il a reçu par des sentiments ou par des offices analogues ?
Un homme de sens prend le temps nécessaire pour bien faire ce qu'il fait, et son empressement à dépêcher une affaire ne paraît que par la continuité de son application ; il poursuit son objet avec calme et fermeté, et s'en acquitte avant d'en commencer un autre.
Un homme de bon sens peut se presser, mais il ne fait jamais les choses avec précipitation, parce qu'il sait qu'il est impossible de bien faire ce qu'on fait à la hâte. Il peut être pressé de dépêcher une affaire ; mais il a soin que cela ne l'empêche pas de bien s'en acquitter.
Il y a un instinct dans le cœur de l'homme qui le fait s'effrayer d'un bonheur sans nuage. Il lui semble qu'il doit au malheur la dîme de sa vie, et que ce qu'il ne paye pas porte intérêt, s'amasse, et grossit énormément une dette qu'il lui faudra acquitter tôt ou tard.
Il n'y a que les malhonnêtes gens qui délibèrent s'ils rempliront un devoir ou acquitteront une dette.
Quand la reconnaissance s'acquitte la gratitude elle doit toujours.
On préfère les égards, monnaie de l'amitié, à un dévouement éventuel qui l'acquitterait en entier.
Tous ceux qui s'acquittent des devoirs de la reconnaissance ne sont pas tous reconnaissants pour cela.
Chaque homme, en naissant, contracte envers la société et lui-même une dette qu'il doit acquitter.
Le trop grand empressement qu'on a de s'acquitter d'une obligation est une espèce d'ingratitude.
La vie n'est ni un plaisir ni une douleur, c'est une affaire grave dont nous sommes chargés, et dont notre devoir est de nous acquitter le mieux possible.
Il est des êtres qui me feraient détester le devoir, à la manière dont ils s'en acquittent.
Au jour de l'échéance force est bien, malgré soi, d'acquitter sa créance.
La vie est une tâche dont il faut s'acquitter laborieusement.
Dieu permet toujours à un bon cœur de s'acquitter.
Deux acquittements valent une condamnation.
On doit toujours s'acquitter de la commission dont on est chargé.
Il faut s'acquitter de son devoir quoi qu'il en coûte.
Les bienfaits sont agréables tant que l'on croit pouvoir s'acquitter.
Celui qui s'acquitte bien de son devoir n'a pas besoin de faveur auprès des juges équitables.
La lenteur à s'acquitter d'un bienfait est quelquefois le fruit de la reconnaissance la plus tendre.
L'amitié ne meurt que faute d'acquitter ses dettes, et l'amour ne vit qu'à force de multiplier les siennes.
Une promesse doit toujours être acquittée, dût-il être un peu tard.
L'ingratitude vient peut-être de l'impossibilité où l'on est de s'acquitter.
Un ami véritable à toute heure s'acquitte.
La raison est souvent mise en demeure d'acquitter les dettes que le cœur se refuse à payer.
Il y a des promesses qu'on donne trop légèrement, et qu'il faut pourtant finir par acquitter, sous peine d'être toute sa vie obligé de fuir ceux auxquels on les a faites.
On ne peut jamais s'acquitter envers ses parents.
Tel peut être ingrat tout en s'acquittant d'un service, et tel autre sera reconnaissant quoiqu'il ne puisse s'acquitter jamais.