Pour l'homme social, vivre, c'est se dépenser plus ou moins vite,disait Honoré de Balzac. Un philosophe suisse, Henri-Frédéric Amiel, a écrit :
La vie se dépense chaque jour ! La mesure et le calme font durer le fuseau le plus longtemps ; mais si le fil peut être brouillé, noué ou cassé, il ne peut être proprement allongé. En somme, il faut vieillir et mourir. Toute la sagesse consiste à accepter l'inévitable sans le précipiter, à se soumettre sans mauvaise grâce aux grandes lois qui président à nos destinées, et à jouir noblement de la vie sans se dissimuler que le même battement du cœur qui nous fait vivre nous pousse irrémédiablement vers le tombeau.
Vacances : Période de l'année où les Français acceptent de dépenser davantage pour être plus mal installés que d'habitude. Période d'angoisse comprise entre deux périodes d'ennui.
Pour l'homme social, vivre, c'est se dépenser plus ou moins vite.
Le prodigue n'a jamais autant de plaisir à dépenser que l'avare à thésauriser.
Il y a toujours du désordre dans le luxe d'un homme qui dépense sans compter, sans choisir, et qui, n'estimant pas les choses à leur prix, a des caprices pour de coûteuses bagatelles qui ne peuvent plaire qu'à lui.
L'avare en dépensant un écu pour se donner un petit plaisir regrette tous les autres plaisirs imaginables que cet écu pouvait lui procurer.
On dépense un argent fou pour s'amuser, on prévoit, on organise, on se donne une peine du diable, et l'on n'en recueille que de laborieuses séances où chacun se rase atrocement et n'ose pas l'avouer. Le plaisir vient comme un voleur. C'est une aubaine ; c'est la vie qui soudain cesse de grimacer et vous sourit. Malheureusement l'homme ne sait jamais la valeur réelle des choses.
Quand on dépense au-delà de son pouvoir d'achat, on est contraint d'importuner ses amis et l'on devient gueux à la fin.
Nous naissons avec une vie en réserve, une vie que le temps nous fera dépenser. Inventaire et vie sont deux mots qui vont d'ailleurs très bien ensemble. Chacun son lot. Nous vivons jusqu'à l'épuisement des stocks.
Si j'étais le gouvernement, comme dit ma concierge, c'est sur les signes extérieurs de feinte pauvreté que je taxerais impitoyablement les personnes qui ne dépensent pas leurs revenus.
Ce qu'il nous faut dépenser de courage chaque jour pour accepter la vie, donne l'idée de ce que nous en avons tous.
L'homme est ainsi fait qu'il dépense toute son admiration pour ceux qui lui font du mal.
J'ai le plaisir de gagner l'argent du ménage et ma femme le crève-cœur de le dépenser.
Quand on a de l'argent, il faut le dépenser.
Nous naissons tous avec un certain fonds de folie à dépenser ; heureux qui le dépense en détail dans sa jeunesse !
Les hommes sont faits pour gagner de l'argent, et les femmes pour le dépenser.
Ne regrettez jamais l'argent dépensé pour connaître l'homme, bien qu'il ne vaille pas grand-chose.
On n'est jamais plus économe que le lendemain du jour où l'on a trop dépensé, et plus riche de bonnes résolutions qu'après un gros péché.
Amassons des forces et des résolutions : la vie saura les dépenser.
L'oiseau couve, l'amour vagabonde, la sève se dépense, les vieux membres souffrent : c'est le renouveau.
L'argent n'est jamais dépensé inutilement puisqu'il va toujours entre les mains de quelqu'un.
Dépenser sans compter, c'est aller à la ruine.
En fait d'esprit comme d'argent, faire valoir son capital et dépenser ses revenus avec habileté donne à la simple aisance tous les dehors d'une fortune brillante.
Qui a des oreilles, entende ; qui a de l'argent, le dépense.
Le touriste est un aventurier masochiste qui accepte de dépenser plus que d'habitude pour disposer de moins de confort qu'à l'accoutumée.
Longtemps, j'ai dépensé sans compter. Depuis que l'impôt est devenu confiscatoire, je compte sans dépenser.
La différence entre les gouvernants et une gouvernante, c'est que la seconde ne dépense pas plus d'argent qu'elle n'en a.
Le prodigue dépense en un seul jour de liesse le fruit de son épargne, et se résigne sans effort à vivre de régime jusqu'à ce que sa tirelire, remise à flot, soit grosse d'une nouvelle folie.
En dépensant moins que l'on gagne on augmente son fonds chaque année.
Être riche, c'est avoir plus que les désirs et les besoins ne l'exigent : c'est pouvoir dépenser sans regret, dissiper sans remords, verser l'or à pleines mains, remplir ses désirs du moment, et satisfaire ses fantaisies passagères de l'imagination.
Qui ne dépense pas ce qu'il a n'est pas riche ; qui dépense plus qu'il n'a est pauvre.
Ce que chiche épargne, prodigue le dépense?