Quand la terreur gouverne, le plus lâche devient le plus cruel, le plus peureux devient le plus violent.
Il n'est pas recommandé de trouver des symboles dans tout ce que l'on voit. La vie n'est plus alors qu'une suite de terreurs.
La terreur est toujours un dangereux système : plus on est craint, et plus on doit craindre soi-même.
Deux hommes qui se rencontrent dans une solitude ténébreuse s'inspirent une mutuelle terreur : l'homme serait-il donc l'ennemi de l'homme ?
Il est des noms remplis de terreur, des noms qu'on murmure à voix basse en cherchant des souvenirs qu'on ose à peine retrouver. L'horreur dont ils sont enveloppés survit même à la mémoire des faits, et quand, dans la suite des âges, ces noms apparaissent, l'on se détourne encore et l'on reconnait qu'ils sont tachés de sang.
Quelques femmes, en petit nombre, savent ce que c'est que la prétendue audace des hommes ; quand elles étalent leurs grandes terreurs, nous pourrions bien leur dire ce qu'un chasseur, je crois que c'est moi, disait à une compagnie de perdreaux qui s'en volaient bruyamment : Ne vous envolez pas, j'ai bien plus peur que vous !
Étoile filante : Gros gagnant d'un soir qu'on n'avait jamais vu et qu'on ne reverra jamais. Terreur des casinotiers.
Il n'est pas de meilleur remède contre les folles terreurs que l'étude de la nature.
La terreur nous prive de nos moyens, elle stérilise et coagule.
L'homme qui préfère toujours l'honneur à l'intérêt, la vérité à la flatterie, la franchise à l'hypocrisie, se rend la terreur des âmes basses, et quelquefois l'objet de leur haine.
Ma terreur de la précipitation l'emporte sur toute autre crainte, et dans l'alternative du regret par le choix ou par l'abstention, mon instinct est pour la dernière manière. J'ai peur de l'occasion, comme d'autres en ont la passion ou le génie ; au moins quand j'agis pour mon compte, je suis pusillanime, sceptique et irrésolu. Je déteste le hasard dans la vie, et je ne sais pas me décider sans savoir.
L'amour a de singulières terreurs et de pénibles caprices : c'est une étrange passion dont le premier mouvement est de fuir ce qu'elle cherche, et le second de regretter ce qu'elle a fui !
La terreur, comprimant l'honnête homme abattu, sèche l'humanité, fait taire la vertu.
L'abandon est la terreur des femmes.
Sous le plus grand calme couve bien souvent la terreur.
La terreur du châtiment est l'unique moyen d'arrêter les progrès de la criminalité.
Chacun a ses terreurs secrètes, comme la nature ses antres cachés.
La joie est le reflux de la terreur.
Les victoires suivies de terreur, tout en soumettant un gouvernement au joug de la faction victorieuse, le délivrent au moins de la faction vaincue.
Le principe du gouvernement démocratique, c'est la vertu, et son moyen pendant qu'il s'établit, c'est la terreur.
Le peuple, les femmes et les enfants se gouvernent de même, par la terreur.
Il n'y a pas d'évolution possible dans une société totalitaire. La terreur n'évolue pas, sinon vers le pire, l'échafaud ne se libéralise pas, la potence n'est pas tolérante. Nulle part au monde on n'a pu voir un parti ou un homme disposant du pouvoir absolu ne pas en user absolument.
Un bien qui répand de la sauce sur la robe de sa voisine vaut mieux qu'un mal qui répand la terreur dans le froc de son voisin.
Un père qui menace n'imprime pas une grande terreur.
La terreur ne fait que des esclaves.
La terreur d'un enfant en prison est absolument sans bornes.
La puissance n'est jamais assez respectée quand la terreur ne marche pas devant elle.
Souvent la terreur nous apprend à mentir.
Aimer, c'est vivre l'alliance indissoluble de la terreur et du miracle.