Celui qui place le bonheur dans les caresses et les faveurs de la fortune ne l'a jamais connu, il n'est même pas digne de le connaître, et ne le connaîtra jamais.
David Augustin de Brueys - Œuvre : Les amusements de la raison (1721)
Celui qui place le bonheur dans les caresses et les faveurs de la fortune ne l'a jamais connu, il n'est même pas digne de le connaître, et ne le connaîtra jamais.
Combien d'hommes sont chaque jour comblés des faveurs de la fortune, sans être pour cela plus tranquilles, sans se donner moins de mouvement, sans former moins de désirs !
Un homme retiré dans le sein d'une retraite obscure, et qui ne vit que pour lui seul, n'a pas raison de se plaindre qu'on l'oublie : il ne suffit pas d'être honnête homme, il faut qu'a son propre mérite un homme joigne encore l'utilité pour ses semblables, s'il veut avoir quelque droit à leurs faveurs.
La gloire est une maîtresse cruelle qui fait payer bien cher ses faveurs.
Il est plus honteux de céder à la faveur qu'il n'est glorieux de lui résister.
Ayez peu de confiance dans les faveurs de la fortune, c'est la plus légère des déesses.
Le bonheur n'est point fait pour notre nature ; les faveurs de la fortune en marquent certains degrés, mais il n'en est point pour l'homme heureux.
La valeur ne sert de rien aux mortels s'ils n'ont pas la faveur des dieux.
Celui qui s'acquitte bien de son devoir n'a pas besoin de faveur auprès des juges équitables.
Ne pas savoir supporter les grandes faveurs de la fortune, c'est se préparer une longue suite de disgrâces.
Mourir jeune, c'est peut-être un tour de faveur. Que de gens prennent le convoi du soir et semblent regretter de n'avoir pas pris le convoi du matin !
On s'attache les hommes avec des faveurs.
Aux yeux du courtisan, il y a la même différence entre la faveur et la disgrâce qu'entre l'être et le néant.
On obtient la faveur, on gagne le crédit.
Les grâces et les faveurs que Dieu nous fait ne se conservent que dans l'humilité et le silence.
L'envie suit toujours la faveur dans l'espérance de lui nuire tôt ou tard.
La fortune est semblable à ces courtisanes qui chaque nuit changent d'amants, et prodiguent leurs faveurs au premier venu.
Lorsque le hasard nous apporte ses faveurs, nous le baptisons du nom de Providence.
On achète les opinions par l'or et les faveurs ; on achète les convictions par les dehors d'une fausse vertu.
En amour, une faveur qui n'est pas exclusive est une injure.
Les hommes aiment surtout les faveurs auxquelles ils n'ont pas pas le droit.
Le plus stupide des hommes est celui qui se vante de faveurs qu'il n'a jamais reçues.
Le consentement touche bien plus que les faveurs.
Le monde est plus séduisant par les charmes qu'il promet qu'il ne l'est par les faveurs réelles qu'il accorde.
Fermez l'oreille à qui vous flatte, le flatteur n'aime bien souvent que vos faveurs.
La noblesse soustrait la vertu à l'envie et la livre à la faveur.
Celui qui court après la faveur n'est pas sûr de l'atteindre, et encore moins de la conserver ; mais quant aux caprices et aux dégoûts qu'il lui faut essuyer, c'est chose certaine, et sur laquelle il peut compter.
Le peuple donne sa faveur, jamais sa confiance.
En amour, les détails valent mieux que l'ensemble ; les petites faveurs mènent aux plus grandes et les surpassent quelquefois.
Une femme oublie d'un homme qu'elle n'aime plus jusqu'aux faveurs qu'il a reçues d'elle.
Une faveur certaine vaut mieux qu'une espérance incertaine.
Les faveurs des coquettes sont autant de monopoles.
La bienfaisance banale est comme les courtisanes, on jouit de leurs faveurs en les méprisant.
Pour un homme vain et présomptueux, tout est faveur.
Qui entre par la porte de la faveur ressort bien souvent par la porte de la disgrâce.
Ce n'est qu'en donnant des emplois au mérite qu'on accorde des grâces à la faveur.
Pour avoir un crédit durable, il ne faut pas courir après la faveur.
Vous qui gouvernez les états, exercez votre générosité envers ceux dont vous n'aurez jamais entendu dire que du bien ; ils sont dignes de vos faveurs, mais ne leur confiez point de places importantes. L'envie signale le mérite supérieur, et n'épargne que la médiocrité.
La faveur et l'emploi ne font pas le mérite, ils ne servent qu'à le faire valoir, et à le mettre en pratique.
Le peuple accorde aisément sa faveur, et presque jamais sa confiance.