Il y a des larmes sans amertume dont il est permis d'arroser les grands bonheurs.
Pareils aux poissons qui ne peuvent vivre hors de l'eau, certaines gens ne sauraient vivre hors des larmes.
La richesse donne des diamants à quelques femmes ; à toutes la nature a donné des larmes.
Le découragement une est comme éponge, il grossit par les larmes.
Il y a des larmes qui brûlent et qui laissent des cicatrices. Il y en a d'autres qui embellissent et qui parent le visage. Il y en a enfin qui menacent et qui font trembler.
Les larmes sont le refuge des femmes laides, mais la ruine des jolies femmes.
On attendrit autant de cœurs par la joie que par les larmes.
Il y a plus d'âme dans une larme que dans un sourire.
Les larmes ont, comme l'odeur de l'aubépine et de l'amandier, une suave amertume.
En amour rien ne sèche plus vite une larme qu'un baiser.
Quand on lie nos destinées, on se prépare bien souvent des peines et des larmes.
On ne se sépare jamais sans payer son tribut de regrets et de larmes.
Une précaution nous épargne bien des larmes et des chagrins.
Il n'est pas de visages plus francs que ceux qui sont baignés de larmes.
Les seules larmes dont l'amertume soit sans mélange sont celles qui ne tombent dans le sein de personne et que personne n'essuie.
À un certain âge les larmes sur les joues ont l'effet de la rosée sur les fleurs.
Le temps, dans les grandes souffrances, sèche les larmes, comme le soleil sèche les eaux de la mer, en augmentant l'amertume de celles qui restent.
Une larme a toujours des sources plus profondes qu'un sourire.
Nos actes sont au monde, mais nos larmes intérieures ne sont qu'à nous.
Rien ne peut compenser une seule larme d'un seul enfant.
Une larme en dit plus que tu n'en pourrais dire ; une larme a son prix, c'est la sœur d'un sourire.
Douces ou amères, les larmes soulagent toujours.
Qu'elles sont bonnes les larmes à la douleur, comme à l'enfant le sein plein de lait ! Et quand elles se tarissent ne doit-on pas éprouver l'amertume d'un enfant qu'on sèvre ? Car il aime toujours autant le sein sans lait.
Une larme d'attendrissement contient plus de baisers qu'on puisse nous en donner.
Il y a un don des larmes. Il y a un abîme du monde, et de soi, qui n'est donné que dans les larmes, qui brille au travers d'elles.
Chacun de nous doit tremper son suaire de larmes avant d'en être enveloppé.
Des yeux secs sont souvent plus navrants à voir que des yeux pleins de larmes.
Les larmes dépouillent à la frontière terrestre toute leur humilité et arrivent à Dieu en vainqueurs.
Les larmes sont comme le collier de perles : moins il y en a, plus on y croit.
Les larmes, en confondant les castes, démentent les préjugés.
Quand tout est fini rien ne sert de verser des larmes pour pleurer les jours enfuis.
On finit par se dessécher à force de larmes, la douleur s'use tout en nous usant.
Si l'homme se sert de ses larmes pour faire sa soupe, il ne faut pas lui demander un bouillon.
Hélas la vie est trop courte pour qu'on puisse donner des larmes à tout ce qui en mériterait.
Les larmes ont leur joie secrète, en creusant un peu on y découvre quelque tristesse cachée.
Les larmes sont le symbole de l'impuissance de l'âme à contenir son émotion et à rester maîtresse d'elle-même.
Nos larmes sont nos peines secrètes, nos chagrins étouffés, nos résistances sourdes, nos regrets ineffables, nos émotions combattues, nos troubles cachés, nos craintes superstitieuses, nos souffrances vagues, nos pressentiments inquiets, nos chimères contrariées, les meurtrissures faites à notre idéal, les langueurs inapaisées, nos espérances vaines, la multitude des petits maux indiscernables qui s'accumulent lentement dans un recoin du cœur, comme l'eau qui perle sans bruit à la voûte d'une caverne obscure.
Une larme est le trop-plein de l'âme qui déborde de la coupe de la rêverie.
J'ai peu de sympathie pour les douleurs ambitieuses et pour les larmes dont on fait tellement une parure qu'elles ressemblent à des perles.
Les larmes sont, pour ceux qui en répandent aisément, comme une monnaie dont ils paient comptant le tribut que nous devons tous à la douleur et à la pitié.
A chaque larme répond un sourire?