La beauté est comme les odeurs dont l'effet est de peu de durée : on s'y accoutume, on ne les sent plus.
L'odeur de l'encens n'entête jamais l'orgueilleux.
Une belle femme sans esprit est comme une fleur sans odeur.
Il n'y a point de déesses dont le nez ne se réjouisse à l'odeur de l'encens.
L'odeur de l'encens fait toujours tourner plus de têtes que l'odeur de la poudre n'a jamais fait défaillir de cœurs.
Ne pas fumer et supporter l'odeur du tabac, c'est l'image de la tolérance en de plus graves matières.
Il y a des gens dont le mérite est comme ces fleurs qui de loin répandent une odeur agréable, mais qui portent à la tête dès qu'on en approche de trop près.
Sortant de certaines bouches, la vérité elle-même a mauvaise odeur.
L'amour, c'est uniquement une question d'odeur.
Les gens sérieux ont une petite odeur de charogne.
On n'aime l'odeur que de qui on aime.
Point d'odeur, bonne odeur.
Si l'argent n'a pas d'odeur, il manque aussi souvent de goût.
Il en est des cérémonies comme des odeurs dont un peu fait plaisir et l'excès offense et nuit.
La médisance est comme un torrent qui contracte toujours l'odeur des canaux par où il passe.
Notre amour-propre nous dérobe à nous-même et nous diminue tous nos défauts. Nous vivons avec eux, comme avec les odeurs que nous portons nous ne les sentons plus ; elles n'incommodent que les autres.
Il y a dans les souvenirs une odeur de tombe ; oui, il y a l'odeur du passé, odeur vague et fade de vieille poussière qui me jette dans une ivresse lourde, pleine de larmes qui ne peuvent tout à fait couler.
Les chiens et les sangliers n'ont pas la même odeur.
Les dormeurs n'ont pas la même odeur que les gens éveillés : si on les éveille en sursaut le cyclamen se répand dans la chambre.
Au sortir de l'enfance, l'âme prend déjà l'odeur de la mort.
Les pierreries devraient être parfumées. J'imagine l'odeur aiguë et gelée du diamant, l'odeur acide et fraîche de l'émeraude, l'odeur lourde et brusque du rubis, le faible bouquet incertain de l'opale, la senteur féminine et nacrée de la perle.
Les odeurs sont un grand stimulant de l'amour, comme elles peuvent être un répulsif.
Médiatiquement parlant l'odeur de sainteté n'égalera jamais le parfum du scandale.
L'enfance a ses odeurs.
La vertu est semblable aux parfums qui rendent une odeur plus agréable lorsqu'ils sont agités.
L'âme des gens est une chose sale et heureusement que l'âme n'a pas d'odeur.
Un parvenu est comme du fumier couvert d'un riche tapis, l'odeur perce toujours.
L'odeur est l'intelligence des fleurs.
Pourquoi ne met-on pas à purifier son âme la moitié du temps et des soins qu'on met à la toilette de son corps ? La propreté physique n'est pourtant qu'un symbole de la pureté spirituelle. Oh ! si l'hygiène morale était recherchée et observée comme l'hygiène matérielle, nous aurions moins souvent à rougir devant nous-même et devant Dieu.
L'odorat est le sens de la propreté et de la propriété des corps. Il révèle l'état hygiénique extérieur et intérieur des êtres. Chaque animal a son odeur ; bien plus chaque homme a son odeur propre, physiologique.
À la fin toute fleur perd son odeur?