Vouloir rendre un autre heureux, voilà le principe sentimental du mariage.
Les gens à principes ne sont que des cerveaux étroits qui ont la superstition de formules isolées, dont ils ne peuvent percevoir les limites et les conditions.
Se dévouer à un principe, c'est se dévouer à soi-même. On se personnifie dans l'idole que l'on s'est créée, et on lui sacrifie tout et tous, même soi.
Nous trouvons dans ce qu'on appelle les principes la force d'éviter la tentation plus sûrement que celle de lui résister.
Pour juger sainement, il ne faut pas partir des principes, mais des faits.
Dans les faits victorieux, je vois la volonté de Dieu qui s'accomplit ; dans les principes vaincus, je vois la raison de l'homme punie dans son orgueil. Les faits sont des décrets divins. Les principes sont des conventions ou des explications, parfois des erreurs humaines.
Le principe de base du mariage est une incompréhension mutuelle.
On passerait toute une longue vie à travailler sans principes que l'on n'apprendrait jamais rien. L'expérience est bien plutôt le fruit des réflexions sur ce qu'on a vu, que le résultat d'une multitude de faits auxquels on n'a pas donné toute l'attention qu'ils méritent.
Ne pas dételer est un bon principe à condition que les brancards tiennent bon la rampe.
Les mœurs ont des principes généraux qui regardent également tous les hommes, mais dont l'application est très difficile dans le particulier.
Nous avons si peu de principes fixes, et les objets ont tant de rapports sous lesquels ils peuvent être envisagés, qu'il n'est pas surprenant que les contradictions soient si fréquentes.
L'amour est le principe et la fin des choses ; il engendre la justice qui engendre la paix, qui engendre l'ordre, d'où naît le bonheur, lequel se résout en amour et ainsi, par constance à son principe, l'âme se ramène à ce principe et parcourt un cercle ineffable où l'amour est la récompense des efforts aimants opérés par obéissance au moteur amour.
Il faut avoir des principes sûrs pour tirer quelque profit de l'expérience des événements, par la même raison qu'il faut connaître sa route pour se remettre dans le chemin.
On dit aujourd'hui d'un homme qui a des principes fixes de morale et de politique qu'il a des systèmes, et c'est un grand tort aux yeux de ceux qui n'ont ni assez d'esprit pour faire des systèmes, ni assez d'instruction pour avoir des principes.
Avec deux principes opposés de constitution politique, le populaire et le monarchique, il est plus facile de faire dans le même pays deux peuples différents et même trois, que d'y fonder une société.
Quand la politique a perdu de vue les principes, elle fait des expériences et tente des découvertes.
Le principe de toute action est dans la volonté d'un être libre.
Le principe de l'être sensible c'est le désir d'exister. Tout ce qui semble étendre ou affermir notre existence nous flatte, tout ce qui semble la resserrer ou la détruire nous afflige. Telle est la source de toutes nos passions.
Les principes ne valent que ce que vaut celui qui les professe.
Les principes de vertu sont plus étendus que les lumières du génie. La morale est l'esprit des siècles, et les talents sont celui d'un homme en particulier.
Nos opinions sont plus souvent la conséquence de nos intérêts que la conséquence de nos principes.
En politique nul n'est dispensé d'avoir des principes, et d'y demeurer fidèle.
Les principes de la véritable honnêteté naissent avec nous comme les talents, les uns et les autres ne s'acquièrent point.
Toute absence de principes jette les hommes dans un courant périlleux dès que leur volonté ne contrôle plus leurs passions ou leurs talents. De là les bévues extraordinaires et les coups de tête dans lesquels tombent ordinairement les hommes dévorés d'ambition.
Le principe de notre estime ou de notre mépris pour une chose est son besoin ou son inutilité.
Les passions ont des motifs, et point de principes, c'est perdre la raison que de les faire raisonner.
Par une conduite conforme à mes principes, rendez-vous digne de ma confiance et de mon estime.
Le jeu est le principe de tous les arts.
Les plus nobles principes du monde ne valent que par l'action.
Les hommes sensés ont beaucoup de principes communs.
Un principe n'est ni vieux ni jeune, il a l'âge de ce qu'il vaut.
Une vie sans principe est comme un bateau sans gouvernail.
Les principes sont des préjugés de grande taille.
C'est plus facile d'avoir des principes quand on est bien nourri.
Le principe de la poésie est l'aspiration humaine vers une Beauté supérieure.
Il est des préjugés qui deviennent principes pour la plupart des gens.
Les principes de conduite étant différents, on ne peut s'aider mutuellement par des conseils.
La vertu n'est solide que quand les principes religieux lui servent de base.
Les inconvénients qui résultent de l'exception n'empêchent pas l'existence d'un principe.
On peut plaindre l'homme coupable sans transiger avec les principes qui le condamnent.
Les conséquences sont la pierre de touche des principes.
Nos principes grandissent loin des hommes, nos actions se développent au milieu d'eux. Les théories solitaires se mûrissent hors de la cloche du savoir, et s'appliquent à l'avantage de la société. Parmi les hommes, on ne peut devenir meilleur, si l'on n'était déjà bon auparavant.
Un homme qui flotte dans les principes s'expose également à l'attaque des deux partis auxquels il balance de s'attacher. Il ressemble à la chauve-souris qui tenant de deux natures réunies est mordue par les rats, et becquetée par les oiseaux.
C'est bien long pour quiconque se figure qu'on tue un principe comme on tue un homme.
Les principes, en toutes choses, doivent être simples, si l'on veut les faire goûter.
La plupart des femmes n'ont guère de principes ; elles se conduisent par le cœur, et dépendent pour leurs mœurs de ceux qu'elles aiment.
Sans principes communs, ce n'est pas la peine de discuter.
Ce n'est pas dire des sottises qui est grave, mais les dire au nom des principes.
Quelle est la valeur et l'utilité des principes, répètent en souriant les adorateurs du fait accompli ? N'arrive-t-il pas sans cesse aux principes d'être vaincus et proscrits, et cependant le monde va toujours ? Oui, mais il va mal.
Par quelle aberration de langage et d'idées parle-t-on de principes nouvellement éclos, comme d'œufs fraîchement pondus ? Les principes ne sont ni vieux ni jeunes ; ils sont bons ou mauvais, vrais ou faux, mais ils sont de toute éternité. Le bien et le mal sont nés avec l'homme.