Je n'aime pas les principes. Je préfère les préjugés.
Oscar Wilde ; Les aphorismes et pensées (1854-1900)
Je n'aime pas les principes. Je préfère les préjugés.
Je préfère les personnes aux principes. Et je préfère les personnes sans principes à toute autre chose.
Il est plus facile d'ôter la vie à un homme que de triompher de ses principes.
On s'absout de ne pas mettre sa conduite au niveau de ses principes en considérant combien ils sont élevés.
Il est bon d'avoir des principes sur ce qui en vaut la peine, mais il est ridicule d'en avoir sur des choses insignifiantes et dérisoires.
Tout homme qui ne met pas sa vie intime en accord avec les principes qu'il expose ou les conseils qu'il donne est un hypocrite ou un maniaque auquel il faut tourner le dos.
Une conscience sans principes est une glace sans tain, qui laisse tout passer et ne caractérise rien.
Fermement campé sur tes principes, cherche encore à élargir ton indulgence.
Pour être digne de créer l'enthousiasme, il faut avoir des principes arrêtés ; choisir une bannière, et vaincre ou mourir avec elle.
Sans principes fermes, les instincts antimoraux, une fois mis en mouvement par les impressions du dehors, nous domineraient impérieusement. Tenir ferme à ses principes, les suivre en dépit des motifs opposés qui nous sollicitent, c'est ce que l'on appelle se posséder soi-même.
Bien que les principes et la raison abstraite ne soient nullement la source primitive ou le premier fondement de la moralité, ils sont pourtant indispensables à la vie morale ; c'est comme un réservoir alimenté par la source de toute moralité, mais qui ne coule pas à tout instant, qui se conserve et au moment utile peut se répandre là où il faut.
Les principes sont des points de refuge, où l'homme se gare de la passion.
Une fille légère, sans principes, trop facile, ses parents sont en peine de la caser.
La plupart des hommes sont meilleurs que leurs principes et moins bons que leurs actions.
La faute est dans les moyens bien plus dans les principes.
Il faut un grand esprit pour calculer ce qu'on doit aux circonstances, sans blesser les principes.
Ce sont les principes qui fortifient, parce qu'ils éclairent ; où les principes manquent, que reste-t-il pour appuyer la volonté ?
L'homme d'honneur passe sa vie à chercher un ensemble de principes, une devise sincère qui puisse expliquer toutes ses actions et concilier tous ses instincts. Tant qu'il n'a pas trouvé ce balancier de son équilibre moral, il est obligé, pour ne pas être inconséquent à ses propres yeux, de résister aux penchants les meilleurs de sa nature. Et quand il l'a trouvé, il est souvent trop tard pour s'en servir.
Si les partisans d'un système de gouvernement quelconque veulent voir triompher leurs opinions, ils doivent commencer, par de bonnes mœurs, à préparer les peuples à adopter leurs principes ; une vertu exemplaire entraîne tôt ou tard une nation à une forme de gouvernement qui est l'expression de ses mœurs.
Je suis très à cheval sur les principes mais très mauvais cavalier.
L'amour, comme tous les principes, ne se calcule pas, il est l'infini de notre âme.
Je n'ai pas encore vu un homme qui soit inflexible sur ses principes.
La douceur de caractère qui naît de la simplicité, de l'insouciance, n'est point vertu ; c'est l'apanage des êtres nuls. Mais la bonté, l'indulgence, l'affabilité, la pitié, etc., toutes ces vertus se trouvent réunies dans la douceur de l'homme instruit et modéré par principes.
En amour, c'est un art de savoir résister ; mais les femmes n'en apprennent guère les principes qu'à leurs dépens.
La cupidité, l'esprit d'intrigue, appartient à bien des hommes et sont la cause de bien des actions basses et méchantes ; l'orgueil, le défaut de principes, cette démangeaison de la langue qui porte tant d'oisifs à rechercher et à répandre le mal plus aisément que le bien, ce qui est secret avec plus de plaisir que ce qui est découvert, sont à la fois des traits communs à une foule d'hommes et des sources fécondes de maux et de catastrophes.
Les gens à principes ne sont que des cerveaux étroits qui ont la superstition de formules isolées, dont ils ne peuvent percevoir les limites et les conditions.
Nous trouvons dans ce qu'on appelle les principes la force d'éviter la tentation plus sûrement que celle de lui résister.
Pour juger sainement, il ne faut pas partir des principes, mais des faits.
Dans les faits victorieux, je vois la volonté de Dieu qui s'accomplit ; dans les principes vaincus, je vois la raison de l'homme punie dans son orgueil. Les faits sont des décrets divins. Les principes sont des conventions ou des explications, parfois des erreurs humaines.