J'irai bâiller à Londres, souper à Madrid, rire à Paris, discuter à Munich, dépenser à Pétersbourg, pleurer à Rome, oublier à Venise, aimer partout où je trouverai un cœur à aimer.
Le cœur de l'enfant est comme ces montagnes où le mineur va mettre la pioche ; que donnera-t-il ? de l'or, de l'argent, ou du cuivre ?
Ceux qui n'ont pas de cœur n'ont pas de couilles, c'est tout simple.
Le cœur de l'homme est encore plus variable que les saisons, tour à tour plus froid que l'hiver et plus brûlant que l'été. Si ses fleurs ne renaissent pas, ses neiges reviennent souvent par bourrasques lamentables ; ça tombe ! ça tombe ! ça couvre tout de blancheur et de tristesse, et quand le dégel arrive, c'est encore plus sale !
L'amour est l'aliment du cœur, comme les mets le sont du corps.
Un cœur droit est le premier organe de la vérité.
Pourquoi « Loin des yeux, loin du cœur » ? Parce que les yeux voient une foule de détails et que le cœur se nourrit de cette complication. Il faut au cœur un million de nuances quotidiennes si l'on veut qu'il vive.
Que pourrait-on trouver dans les cœurs trop repliés ? Souvent une pincée de cendres.
Il y a des fois qu'il est très commode d'avoir de la tête plein le cœur.
Ce qui semble caprice aux gens sans âme m'a toujours semblé la raison du cœur.
Oh Seigneur ! c'est une chose compliquée qu'un cœur de femme !
Le cœur de la plupart des hommes est fait comme un crible, tout passe à travers.
Il n'y a rien de vrai et d'expressif que ce qui part du cœur : on le voit et on l'entend, sans le secours même de la voix et des oreilles.
Chez certaines personnes, l'imagination a du cœur.
Pour étendre son horizon le cœur le plus froid n'a besoin que d'une habile attitude. Pour agrandir une perspective à l'infini, il suffit de deux glaces placées en face l'une de l'autre.
Il arrive que des personnes dont on ne convoitera jamais le cœur le tiennent comprimé, comme si elles redoutaient un larcin.
Ne ferme pas ton cœur aux créatures imparfaites ; tu risquerais alors de le fermer à tous, et aussi à toi-même.
Dans la montée de l'être moral, c'est le cœur qui le délivre du poids des bagages.
Le cœur de l'homme ?... Une étincelle du cœur de Dieu participant de son éternité.
Il y a beaucoup d'hommes dont le cœur est puissamment ému par la seule apparence de la souffrance chez une femme : pour eux la douleur semble être une promesse de constance et d'amour.
En amour, tout cœur doit être son propre interprète, tout regard doit parler pour lui-même, et ne se fier à aucun agent : car la beauté est une sorcière sous les charmes de laquelle la bonne foi se fond en convoitise.
C'est un excellent moyen de gagner le cœur et volonté d'autrui, de s'y aller soumettre et fier, pourvu que ce soit librement et sans contrainte d'aucune nécessité, et que ce soit en condition qu'on y porte une fiance pure et nette, le front au moins déchargé de tout scrupule.
Le mariage, tel que le catholicisme l'institue, n'est pas autre chose qu'une couture au cœur humain, proprement faite.
Quand la vertu succombe aux griffes du malheur, il doit gémir, le cœur qui fut toujours tenu pour généreux.
Il faudrait faire pour le cœur ce que Descartes a fait pour l'esprit : table rase, puis, une construction originale.
Le cœur d'une femme est un noyau de pêche. On la mord à pleine bouche, et, tout à coup, on se casse les dents.
Les hommes forts qui aiment ont tant d'enfance dans l'âme, leur cœur bat à cent à l'heure.
Le cœur de ceux que le malheur n'a point aigris est plein d'affection pour l'affection.
Le cœur a sa propre mémoire. Telle femme incapable de se rappeler les événements les plus graves, se souviendra pendant toute sa vie des choses qui importent à ses sentiments.
Le cœur est trompeur, et désespérément malin par-dessus toute chose : qui peut le connaître ?
Le bon cœur fait la bonne œuvre.
Ce qu'un homme tient renfermé dans son cœur ne peut être découvert.
Il est toujours chanceux de compter sur les métamorphoses du cœur, et sur les conversions.
Le cœur a ses raisons qui se moquent de la raison.
Un cœur bien épris ne se laisse jamais décourager.
Mon cœur a des miroirs, mais il n'a pas d'égaux.
Un cœur inquiet d'autrui et combattant pour une noble cause s'élève au-dessus de tous les délabrements.
L'égoïste a tout autant de cœur qu'un autre, mais il n'en a que pour lui.
Le cœur, tour à tour brulant ou glacé, a ses pôles comme la terre.
Plus on fait de parts de son cœur, plus il en reste.
Le cœur est parfois sourd, muet et aveugle comme le corps.
Le cœur frappé du feu de l'enthousiasme devient étranger à tout sentiment terrestre ; il ressemble à ces lieux consacrés par la foudre, où les anciens ne voulaient plus ni marcher ni bâtir.
Il arrive que le cœur s'accroche aux épines d'une jolie fleur.
L'homme lit à peine dans son cœur, il épelle à peine dans le cœur ses autres.
Tout cœur qui bat trop fort s'expose à des représailles.
Si l'on veut connaître le cœur d'un homme, il faut connaître ses environs.
À cœur de jour, à cœur de nuit, passe le temps.
Ce qui vient du cœur peut s'écrire, mais non ce qui est le cœur lui-même.
Le cœur est la clef du monde et de la vie.
Près d'un coeur vertueux il fait bon vivre?