La passion enfante le meurtre ; le besoin enfante le vol.
Faire la guerre veut dire tuer et piller ; le même homme qui en temps de paix, pour tout l'or du monde, ne ferait de mal à personne, retrouve, en temps de guerre, ce vieil instinct du meurtre et du pillage qui est au fond de tous les hommes ! Et il le retrouve parce qu'on l'y encourage, qu'on le persuade même que cet instinct est bon et qu'en vrai soldat il doit le suivre.
Sache commander à ta main et mettre un frein à ta colère. Trop souvent celui qui frappe devient meurtrier malgré lui.
La nation compte aujourd’hui dans son sein plus de meurtriers, plus de voleurs, plus de débauchés, et aussi plus de mendiants et de vagabonds qu'elle n'en comptait il y a un demi-siècle.
Le meurtre est une faute de goût. On ne devrait jamais rien faire dont on ne puisse parler après dîner.
En amour, les actions ne montrent pas le fond du cœur. Le cabotinage sentimental a fait commettre plus de meurtres et de suicides que la passion vraie. D'autre part, les paroles ne prouvent rien non plus. Ici donc, comme en religion, il n'y a qu'une sagesse : croire, et cette sagesse est une folie.
Fille de la férocité, la guerre n'enfante que forfaits, meurtres et cruautés.
Dès qu'il touche à vos proches, le suicide s'appelle meurtre.
Comment pourrions-nous espérer de recueillir la joie sur la terre puisque nous n'y semons que la douleur par la guerre contre nos frères et par le meurtre des animaux les plus doux ?
S'il est vrai que les espèces évoluent et progressent, c'est-à-dire que les hommes d'aujourd'hui sont des singes d'hier, le meurtre d'un animal, pour s'en nourrir, est un homicide et une anthropophagie anticipés.
Des meurtres par milliers s'appellent la victoire, c'est en lettres de sang que l'on écrit la gloire.
Tuer le meurtrier, c'est l'absoudre par imitation.
La guerre est le recours aux armes pour vider un différend, c'est un sanglant démêlé où le courage, la tactique, et souvent le nombre fait triompher un intérêt de parti ou de nationalité ; meurtres et pillages à ciel découvert, où le plus de morts et de ruines parmi les uns rapportent aux autres plus de salut, de gloire et de joie.
Le meurtre n'est pas inexplicable pour celui qui en est la victime.
Le meurtre est toujours une faute ; on ne doit jamais rien commettre dont on ne puisse causer.
Les moyens ordinaires de la conquête, les ruses, les surprises, les violences, les meurtres par milliers sont justifiés par l'éclat des victoires et l'on oublie encore, dans Napoléon, le despote, pour ne voir que l'habile capitaine. L'empereur disparait, le grand homme est resté.
Un avortement n'est pas un infanticide, c'est un meurtre.
L'oubli est un meurtre ; l'homme le plus doux traverse la vie le poignard à la main.
La nature offre le triste spectacle de luttes fréquentes entre les êtres de même espèce, et de meurtres perpétuels entre les êtres de différente espèce ; les uns pour se disputer une proie, les autres pour se nourrir. Mais l'homme est le plus meurtrier de tous ; il fait la guerre aux animaux pour les détruire et s'en repaître, et à ses semblables pour leur disputer la place, leur ravir une possession acquise, ou les réduire en esclavage.
Derrière lui le meurtre laisse un vomissement qu'un jour il faudra boire.
Une haine et un amour : une haine, c'est un meurtre ; un amour, c'est un rapt.
Chez nous en France l'accusation de bêtise est aussi meurtrière que l'accusation de sorcellerie au Moyen Age : on vous expédie au bûcher les yeux fermés.
Il est plus facile de commettre un parricide que de l'excuser, et c'est un second parricide d'ôter l'honneur à un innocent après lui avoir ôté la vie.
Voulons-nous moraliser l'homme, moralisons sa nourriture, amenons-le au régime des herbes. Une nourriture animale est corruptrice et criminelle ; nous nous inoculons le vice, la maladie, la douleur et la mort en mangeant le meurtre cuit.
Le meurtre des animaux n'est légitime que pour les sauvages, les bouchers, les chasseurs et les partisans de la peine de mort. Tout homme assez développé en sympathie pour souffrir à tuer un animal, tout homme à qui répugne la viande crue doit s'abstenir de la chair des animaux.
L'envie, la colère, la vengeance et la haine enfantent le meurtre.
L'amour absent c'est la jalousie, la jalousie c'est la haine, et la haine c'est le meurtre.
L'usage exige qu'un sadique reconnaisse le meurtre mais non pas le plaisir.
L'amour meurtrier, l'amour infâme, l'amour funeste ; Amour, amour : Unique vie en ce monde.
Ne vaut-il pas mieux tomber entre les mains d'un meurtrier que dans les rêves d'une femme en rut ?
Qui a trahi la foi conjugale est capable des plus grands crimes, tels que le meurtre.
Rien n'est meurtrier comme la lâcheté ; rien n'est humain comme la fermeté.