L'éducation plus que la nature façonne la personnalité. Mon père était fier et révolté, avec un sens obstiné de la justice, que je retrouve en moi.
Peuple et laquais et conquérant, en tout temps reconnaissent que, le suprême bien des fils de la terre est seulement la personnalité.
Il y a des hommes qui, faute d'avoir assez de personnalité pour se créer une vie propre, s'en font une de reflet, et qui, n'ayant pas assez de substance pour se suffire à eux-mêmes, mettent leur gloire à devenir un rouage important dans l'existence de leur prochain.
Il y a des hommes tellement dénués de personnalité qu'ils n'ont de goût que le goût public du moment, bon ou mauvais.
Une des plus révoltantes entre les hypocrisies sociales est le respect affiché de la personnalité humaine, en regard du peu de cas qu'on en fait dans la pratique.
La susceptibilité a pour mère une personnalité poussée jusqu'à l'absurde ; le fond de son mal, c'est un amour-propre incommensurable et jamais satisfait.
Je suis comme du caoutchouc, de la terre glaise, je suis malléable, je n'ai pas de caractère, pas de morale, pas de principes, pas de personnalité.
Il faut être philistin pour chercher à évaluer la personnalité d'après le critère vulgaire de la production.
On regrette de perdre ses habitudes, même les pires. C'est sans doute celles qu'on regrette le plus. Elles font tellement partie de notre personnalité.
Je n'admire l'homme que quand il est une personnification ; je le plains s'il n'est qu'une personnalité.
Lorsqu'on est jeune, c'est soi que l'on cherche avant tout ; c'est sa propre image que l'on voit dans tous les miroirs ; c'est à son unique personne que l'on rapporte toutes les choses, mais peu à peu l'égoïsme se calme ; on sort de soi, on voit tout dans un autre. Alors la vie perd cette âpreté inquiète de la personnalité. Elle se revêt d'un immense intérêt. En dehors du centre étroit du moi, s'ouvrent les grands horizons et les larges espaces. C'est l'amour, c'est le bonheur.
De fades personnalités ne laisseront pas plus de traces que des pas sur le sable.
Vice : Signe de personnalité. Exige des complicités.
La jeunesse a un sentiment très âpre de personnalité, orgueilleuse dans le triomphe, amère et colère dans la chute, douloureuse dans l'inaction. Cela est bien, car, sans cela, elle n'agirait pas. Quand l'âge de l'action est passé, la personnalité s'efface, et l'on se console d'avoir trop ou trop peu agi, quand on peut se dire qu'on a fait de son mieux, que l'action nous a emporté ou que l'inaction nous a surmonté par la force des circonstances extérieures, indépendantes de notre volonté.
Si tu veux que la société répande sur ton âme plus de plaisirs ou de consolations que de chagrins ou d'amertumes, sois indulgente, et préserve-toi de la personnalité comme d'un poison qui en corrompt toutes les douceurs.
Un homme qui n'a pas d'ennemis est un homme qui n'a guère de personnalité, guère de caractère, qui, sa vie durant, s'est plié à plaire à tous plutôt que d'être fidèle à soi-même.
Toute personnalité qui se cherche est commune.
L'homme, c'est l'avilir que d'apprécier sa valeur à autre chose qu'à sa personnalité même.
La personnalité s'affirme par ses limites.
L'homme est libre parce qu'il doit aimer ; il est libre parce qu'il doit choisir l'objet de son amour ; il est libre parce qu'il doit se dévouer à l'être de son choix ; il est libre parce que dans l'union qui termine l'amour, il doit apporter la dot sans tache d'une personnalité tout entière.
Pour s'unir, il faut être deux, et l'on n'est deux qu'à la condition de conserver sa personnalité.
La personnalité est la garde-robe du moi.
Il ne faut pas s'étonner que dans le monde on aime tant la comédie et les comédiens. Le monde lui-même n'est qu'un vaste théâtre mutuel, où l'on n'est possible qu'à la condition de se créer sans cesse une personnalité factice, c'est-à-dire de renoncer à être soi pour jouer des rôles.
Les personnalités brillantes ressemblent à ces pièces d'artifice qui, après avoir jeté un éclat plus ou moins grand et plus ou moins long, s'éteignent tout à coup, ne laissant de tant de mouvement et de lumière qu'une carcasse inerte et sombre.
L'éducation devrait éveiller la capacité de se percevoir soi-même et non une complaisance pour l'expression de la personnalité.
Se mettre à la remorque d'une personnalité, quelque forte qu'elle soit, ou se laisser attirer par une idéologie, ce ne sont pas là les moyens de créer un monde paisible.
Notre personnalité n'est vraiment distincte pour nous-mêmes que dans le sentiment le plus vif de la jouissance ou de la douleur. C'est pourquoi le penseur, qui a été un peu mêlé à la vie et d'assez haut, arrive à concevoir comme indifférente l'abolition de sa personnalité propre et son remplacement dans la circulation par une autre personnalité presque identique et qui succédera à la sienne presque avec les mêmes péripéties.
Si l'homme, au lieu d'être éphémère, selon l'apparence, est évolutif, selon la foi, la personnalité de l'altruiste doit croître à son insu, dans l'évolution, et celle de l'égoïste y diminuer, et c'est aussi bien la récompense du premier que le châtiment du second.
Les vaniteux n'ont qu'un objectif : Faire du plus de gens qu'ils peuvent des supports de leur personnalité insupportable.
L'âme ne commence à être grande que quand la tient le désir de disséminer sa vaine personnalité dans la conscience impersonnelle.
Ce qui constitue la personnalité de l'homme, c'est une mixture de son naturel avec l'emploi qu'en font les circonstances.
C'est une très lourde charge que d'avoir à soutenir sa personnalité, fût-elle minime. Aussi pourquoi tant appréhender le moment où elle se dissoudra ?
Assumez ses défauts, ses faiblesses, sa personnalité est la première marche à gravir pour être bien avec soi. Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir et personne n'est parfait en ce monde. S'accepter est plus facile si l'on pratique l'auto-dérision et l'humour, pour dédramatiser un peu ! Les personnes les plus attachantes ne sont pas forcément celles qui se montrent tout le temps sous leur meilleur jour, mais celles qui assument leur fragilité. Il y a beaucoup plus d'avantage à se montrer tel qu'on est, en particulier celui de ne pas tricher, et de ne pas perdre d'énergie à jouer un rôle où l'on est pas forcément à l'aise. Si toutes les personnes étaient du même moule, le monde serait bien uniforme. On s'enrichit avec nos différences, nos expériences, c'est ce qui rend les relations passionnantes.
Rester dans sa propre peau, jouer son propre jeu, exploiter ses chances, s'intéresser à ses affaires, tourner autour de son axe, tracer son orbite, avoir goût à soi-même, s'affirmer avec plaisir, dilater sa personnalité, c'est la première condition pour réussir, et la première souvent qu'il nous manque.
Si la personnalité repousse la sympathie, l'impersonnalité est impuissante à la faire naître.
Autodidacte : Personnalité qui s'est façonnée elle-même, et qui croit s'être réussie.
C'est surtout quand elle nie qu'une personnalité s'affirme.
Un ami connaît notre véritable personnalité et nous aide à la conquérir.
Le culte de la personnalité reste à mes yeux toujours injustifié.