Dans la science de soi, nul n'est passé maître,disait Georg Christoph Lichtenberg. Une romancière, auteur dramatique et critique littéraire française, George Sand, a écrit :
C'est toujours une sotte chose de se laisser aller à parler de soi. Ceux qui ont besoin de cela pour nous connaître ne nous aiment point, et ceux qui nous aiment nous devinent.
Qui peut comprendre les douceurs de l'amour de soi ; amour toujours fidèle, sans jalousie, sans regrets ?
Il y a de la distinction à ne jamais parler de soi, si ce n'est à son épouse ... et encore ! n'est-ce pas d'elle qu'on lui parle, si véritablement on l'aime ?
Rester soi, c'est de la dignité ; ne serait-ce pas aussi du bonheur ?
Il n'est pas mauvais d'avoir à se plaindre des autres : on pense moins à se plaindre de soi.
Lorsqu'on est jeune, c'est soi que l'on cherche avant tout ; c'est sa propre image que l'on voit dans tous les miroirs ; c'est à son unique personne que l'on rapporte toutes les choses, mais peu à peu l'égoïsme se calme ; on sort de soi, on voit tout dans un autre. Alors la vie perd cette âpreté inquiète de la personnalité. Elle se revêt d'un immense intérêt. En dehors du centre étroit du moi, s'ouvrent les grands horizons et les larges espaces. C'est l'amour, c'est le bonheur.
C'est un des premiers désenchantements de la jeunesse que de voir combien peu les hommes peuvent compter les uns sur les autres. Chacun pour soi, telle est la devise de beaucoup.
Il y a toujours une manière de déplaire, mais elle est assez difficile à trouver : c'est d'être soi.
Qui est amoureux de soi a au moins l'avantage de ne point avoir trop de rivaux.
Dans la science de soi, nul n'est passé maître.
L'amour de soi est le plus tenace des amours ; mais il n'est pas le plus fort, puisqu'il ne va jamais jusqu'à la passion.
L'honneur est une religion que tout le monde croit pratiquer, parce que chacun la pratique à sa manière ; en réalité, c'est le culte de soi.
Le meilleur moyen pour se débarrasser de l'égoïste, lui parler de soi.
Parler de soi est une tentation que tous connaissent et à laquelle fort peu résistent.
Jouir de soi, secret du sage à Dieu fidèle : Toute âme doit apprendre à se contenter d'elle.
On n'est jamais assez petit chez les autres ni assez grand chez soi.
C'est honteux de parler de soi en bien ; en mal c'est inutile.
Chacun ici-bas vit pour soi, chacun arrange son bonheur comme il l'entend.
L'ennui ne s'achète pas, on ne va pas le chercher au diable, on le trouve chez soi, en soi, il est tapi au fond de nous comme un cancer.
On renonce à tout plutôt que de renoncer à être soi.
Ce qu'on dit de soi est toujours poésie.
S'apitoyer sur soi, c'est saigner son courage.
L'honneur pour soi, la réputation pour les autres.
Qu'il y a de joie à pouvoir être soi ! Qu'il y a d'équité à permettre à chacun de l'être !
Être soi, ce n'est pas dire qu'on sera tous les jours le même.
L'oubli de soi, le grand devoir !
L'amour-propre, c'est plus que l'amour de soi, c'est l'amour de tout ce qu'on fait.
Notre nature est plus franche que nous-même ; il y a des moments où l'on est franc malgré soi.
L'amour de l'argent et l'amour de soi excluent tous les amours.
N'être jamais content de soi est le comble de l'orgueil, puisqu'en somme c'est se mettre trop haut.
Quand on a tout le monde contre soi, c'est qu'on a tout à fait tort ou tout à fait raison.
Rapporter tout à soi, c'est réduire tout à bien peu de chose.
Être saint c'est être vivant. Être vivant c'est être soi, seul dans son genre.
Souvent on ne se résigne à être soi qu'après avoir pris et arraché successivement une demi-douzaine de masques.
Une personne contente de soi est plus assourdissante qu'une fanfare.
Soi : Pourquoi parle-t-on toujours des problèmes de la vie en couple et jamais de ceux de la cohabitation avec soi-même : Impossibilité de se quitter même lorsqu'on s'est pris en grippe ; lassitude de s'entendre raconter toujours les mêmes histoires ; condamnation à perpétuité d'enfermement dans une prison corporelle de moins en moins confortable.
C'est s'aimer trop soi-même que de vouloir vivre tout seul uniquement pour soi, et de ne pouvoir souffrir rien de tout ce qui choque notre propre sens. Quand on ne s'aime point tant, on se donne libéralement aux autres.
L'amour qui revient sur soi en refermant le cercle est un morne raté de l'amour !
Vivre ou ne pas vivre ne regarde que soi.
Plus on a d'esprit et de caractère, et plus on est soi.
Utile, oui ; mais l'être à soi, c'est déjà pas mal.
Qu'on est long avant d'oser être soi. Ce n'est pas qu'on soit soi très tard, non, c'est bien ce que je dis, il faut beaucoup de temps avant de se décider à se montrer tel qu'on est, délivré du souci de ce qui est admiré et qu'avant on cherchait naïvement à imiter, se forçant à le trouver bien, malgré la secrète différence que l'on en sentait avec soi.
Se régler sur les choses ou régler les choses en fonction de soi - est tout un.
Une très grande faute contre la civilité est de parler souvent de soi, surtout quand on en parle avantageusement.
Dire le tout de soi serait facile, mais ce n'est que le Beau de soi qui importe.
Chacun peut jusqu'à un certain point répondre de soi parce qu'il a à peu près la mesure de ce qu'est son organisation et de ce que sera sa destinée ; mais quel homme oserait affirmer qu'en passant par toutes les organisations et toutes les destinées possibles il se conserverait pur de faiblesse, de mensonge, de trahison et de cruauté ?
Il est curieux de voir comme chacun tire à soi dans la crainte de n'avoir pas une assez grosse part au gâteau.
Vivre avec soi est une belle aventure.
L'amour de l'humanité est une abstraction à travers laquelle on n'aime guère que soi.
L'homme n'ayant d'autre but que soi n'agit que par rapport à soi en vue de son bien exclusif.
Mieux vaut la défiance de soi qui rend faible que l'estime de soi qui rend ridicule.
La rupture avec soi est le plus court chemin pour aller à soi.
N'aimer que soi : il y a déjà de quoi s'occuper !
Quand on est soi, on a toujours une valeur ; quand on copie, on n'est plus rien.
Dans le mariage, en général, on épouse une femme, on vit avec une autre, et on aime que soi.
Il n'est pas d'égoïsme plus implacable que celui que l'on étend à ce qui n'est pas soi.
Préférer à soi celui de qui l'on attend le bonheur, c'est encore de l'égoïsme.
Aller à confesse, c'est accomplir un devoir, en se livrant à cette occupation délicieuse : parler de soi.
Dans un salon d'hôtel, où le hasard rassemble des gens qui ne s'étaient jamais vus et qui ne se reverront jamais, l'un raconte ce qu'il est, l'autre ce qu'il a, le plus intelligent ou le mieux élevé ce qu'il sait ; mais chacun parle de soi : chacun, à sa manière, fait la roue.
Parler de soi c'est révéler à la fois ce qu'on est et ce qu'on voudrait être.
Dire sa joie est un bonheur ; confier sa peine est un soulagement. Heureux ou malheureux, on a besoin d'occuper les autres de soi.
Tout pour soi, rien pour les autres?