J'aime la beauté, mais je préfère encore un fin sourire, un noble regard, une expression sympathique,
En passant près de toi, j'ai ramassé ton regard comme une fleur, sur le bord du chemin. J'étais malheureux, et maintenant je suis malheureux de bonheur.
Nous sommes souvent prêts à nous formaliser de l'insistance avec laquelle un homme fixe ses regards sur nous, dans une réunion ou dans la rue. Combien de fois pourtant ce prétendu indiscret n'est-il qu'un malheureux qui retrouve sur notre visage une ressemblance frappante avec celui d'un être aimé qu'il a perdu, et se donne ainsi l'illusion de le faire revivre un instant en nous ?
une femme avec beaucoup de noblesse dans les traits a parfois aussi une très grande douceur dans le regard.
Qu'est-ce qui est plus éloquent que discret ? — Un regard.
Autrefois (mais j'étais jeune alors, et cet âge candide a la foi du sourire), j'allais, plongeant dans tous les yeux, comme on se mire dans l'eau calme d'un lac dont on connaît les bords. Aujourd'hui, je ne vois que regards faux et tors, les passants me font peur, l'enfant même conspire, et j'ai soin de cacher, redoutant toujours pire, les endroits où je vais, les heures où je sors.
Quand nos regards n'ont plus les horizons du monde extérieur, ils se fixent vers la pensée et reçoivent d'elle leurs impressions. L'âme se nourrit d'elle-même.
Un œil chaste repousse le regard lascif.
Comme les passants usent les chemins, le regard use le visage des jeunes filles.
Des lunettes sur un joli visage sont un agrément de plus, un signe de fragilité qui émeut le mâle, et de sérieux qui donne confiance. Les lunettes enlevées, avec un beau regard perdu de myope, opaque, presque indécent, c'est comme si la femme avait ôté son soutien-gorge.
Un seul regard trop plein de complaisance jeté sur une femme cause la perte de mon âme.
Une larme est le premier voile du regard de l'enfant.
Il ne faut que trois violettes pour parfumer une chambre, il ne faut qu'un regard pour changer le cours d'une vie.
Il y a des regards de femme qui déconcertent les gens d'esprit et donnent de l'esprit aux bêtes.
Il y a des regards aigus de grande coquette qui déconcertent les plus intrépides hommes.
Il y a des regards, dans les grandes circonstances, où l'homme essaye d'imprimer son âme dans une autre âme.
Il est de ces regards de femme à femme qui sont comme des flambeaux amenés dans les tragédies.
Combien un regard est fugitif et passager ! Cependant l'homme, au milieu de l'immensité des mondes, s'attache souvent au plus petit, au globe qu'une paupière recouvre, au regard si vite effacé et qui à peine a existé.
La plus redoutable des escroqueries humaines : Le pétillement d'un regard féminin qui, s'il était tourné vers l'intérieur, serait complètement vide.
Il n'est sous les cieux rien de plus doux qu'un regard de tes yeux !
Souvent le regard méprise ce que la bouche applaudit.
L'œil est hardi comme un lion, courant bondissant, s'élançant ici et là, au loin et près. Il parle toutes les langues, et il vous parcourt en un rien de temps. Quel flot de vie et de pensée une âme verse dans une autre âme, par l'intermédiaire du regard !
L'œil peut menacer comme un canon chargé et pointé ; il peut insulter comme un coup de sifflet ou comme un coup de pied ; et, selon les impressions qu'il laisse voir, il peut, par la douceur de ses regards, mettre le cœur en joie.
Les coquettes ont un regard menteur qui séduit quelquefois, et nous trompe toujours.
Se priver de sourcils, c'est se priver d'expression, c'est refroidir le regard, en effacer toute émotion en les rapprochant, on crie sa colère ou sa crainte; en les élevant, c'est la joie ou l'espérance qui descend sur le visage en jolis plis tuyautés.
Il y a dans le regard qui rencontre la splendeur du vrai un frémissement qui touche à l'extase.
Quand le regard parle, la parole se tait.
C'est dans le regard, non dans la voix, que se trahit la crainte.
Mon regard perçant est célèbre jusqu'en Iran.
Oh ! la rougeur gauche et charmante qu'un regard de femme allume sur les joues de l'adolescent dont le cœur déborde d'idéal !
Nous croyons aimer l'autre, mais en fait ce qu'on aime c'est le regard qu'il nous porte. On se reconnaît en lui, comme on se reconnaît dans un miroir. On s'aime soi-même à travers l'image qu'il nous renvoie de nous-mêmes.
II y a un abîme entre tout homme et son semblable qui ne se comble point avant que leurs regards ne se soient rencontrés dans le sein de Dieu. Alors l'abîme disparaît et l'amour des créatures, impuissant tant que rien ne les unissait, croît, grandit et prospère sous le souffle de l'amour divin.
L'expression, l'accent, le regard, c'est l'âme qui transparaît à travers la matière ; c'est l'involontaire qui passe à travers le convenu.
Dans les regards caressants des femmes sont renfermées des tromperies secrètes.
Le talent d'un metteur en scène, ce ne sont pas les diplômes, c'est un regard.
Le premier regard suffit souvent pour nous faire fuir.
Le trouble est le berceau de l'amour, un regard peut faire chavirer un cœur.
En amour, tout cœur doit être son propre interprète, tout regard doit parler pour lui-même, et ne se fier à aucun agent : car la beauté est une sorcière sous les charmes de laquelle la bonne foi se fond en convoitise.
Il est délicieux de lire dans une âme comme dans un livre, et d'y voir clair comme dans l'eau d'une source. Il est encore plus doux de se sentir désiré et de pouvoir faire rayonner de joie un cœur et un visage, rien que par une parole ou un regard. Mais ce que je préfère à tout, c'est l'entente muette et tranquille de deux volontés qui ont une entière confiance l'une dans l'autre et se sentent à l'abri.
Les voleurs, les espions, les amants, les diplomates, enfin tous les esclaves, connaissent seuls les ressources et les jouissances du regard. Eux seuls savent tout ce qu'il y a d'intelligence, de douceur, d'esprit, de colère et de scélératesse dans les modifications de cette lumière chargée d'âme.
J'aime les gens sans fausseté dans leur regard, ni d'hypocrisie dans leurs manières.
Les montagnes et les forêts qui s'élèvent entre nous et un être chéri, les murs qui le renferment dans leur enceinte, ont pour nous un charme bien touchant, et se présentent à nos regards comme un voile sacré qui nous dérobe l'avenir et le passé.
Un seul mot, un soupir, un regard nous trahit