Laisser approcher un danger qu'on peut éloigner est une folie.
C'est souvent lorsque l'homme veut fuir un danger qu'il tombe dans un plus grand.
Nier un danger, cela ne vous empêche pas d'y succomber ; cela vous empêche seulement d'agir à propos et de le conjurer lorsqu'il en est temps encore.
Lorsque les vents tourmentent les grandes eaux, a dit un poète latin, il est doux de contempler du rivage un navire en danger.
L'isolement est un danger pour la pensée, pour le cœur et pour l'âme.
Un général qui a l'honneur en recommandation ne craint point le danger, il s'expose au péril.
Les dangers de la contagion défendent à la conscience de laver son linge sale en public.
L'intrépidité est toujours tranquille au milieu des dangers.
Le danger le plus à craindre est le danger qu'on craint le moins.
L'audace est aveugle, elle ne voit ni les dangers, ni les obstacles.
La dévotion est au sentiment ce que la soupape est à la locomotive, un échappement aux dangers de la trop grande vitesse.
L'innocence sur la pente du vice peut devenir un danger, comme la neige sur la pente d'une montagne peut devenir une avalanche.
Le danger auquel on échappe rend l'homme sage plus prudent, et l'étourdi plus téméraire.
Le cœur est comme un hardi navigateur qui aime mieux hasarder le danger et les tempêtes que de tomber dans le calme plat.
L'homme fort cherche le danger comme un joueur d'échecs tient à gagner une partie difficile.
Il n'est pas vrai de dire que le danger ajoute à la grandeur de l'homme courageux, mais comme la peur rapetisse ceux qu'elle frappe, et que tout est relatif, celui qu'elle n'atteint pas parait alors plus grand qu'il ne l'est réellement.
Un grand danger menace celui qui n'a plus qu'un œil ; une âme seule ne chante ni ne pleure ; on ne rencontre presque jamais dans la rue un moine seul ; il est rare qu'une perdrix vole sans compagne ; un seul mets dégoûte bien vite ; une hirondelle ne fait pas le printemps ; on n'ajoute pas foi à un témoin seul ; qui n'a qu'un habit l'use promptement.
Heureux l'homme qui a navigué sans dangers toute sa vie, et franchi tous les écueils.
La témérité précipite l'homme tête baissée dans les dangers.
Le danger de ce qu'on aime rend lâche.
À côté du besoin de définir, se trouve le danger de s'embrouiller.
Qui croit sa femme et le curé est en danger d'être damné.
Les femmes pressentent les dangers qui les menacent avec une telle rapidité de coup d'œil et un instinct si merveilleux, qu'on peut être assuré que le péril leur plaît quand elles ne font rien pour l'éviter.
L'inconvénient de la peur, ce n'est pas de montrer le danger plus grand qu'il n'est, car elle n'empêcherait pas alors qu'on ne prit de bons moyens pour en sortir, mais de le montrer autre qu'il n'est et ailleurs qu'il n'est.
Le danger, dès qu'en face on l'ose envisager, avant d'être a déjà cessé d'être un danger.
La crainte grossit et rapproche le danger, et surtout le revêt de couleurs d'autant plus affreuses, qu'il nous est moins connu.
L'impie même invoque le ciel au moment du danger.
Tel court un danger, qui n'oserait l'attendre.
Quand le danger fuit le toit qu'il a menacé, l'effroi persiste, comme la rougeur après l'incendie.
Tout homme, le plus adoré même, court le danger d'être trahi.
Qui aime le danger, périra par le danger.
Sous toute douceur charnelle un peu profonde, il y a la permanence d'un danger.
L'impatience ôte le mouvement aux hommes et les pousse au danger.
Le danger de la négligence, c'est de laisser voir pire qu'elle-même.
C'est un grand danger d'aimer Dieu comme un joueur aime le jeu.
Qui cherche le danger au danger périra?