Les 63 pensées et citations sur abîme :
Le cœur d'un avare est un abîme.
Il suffit parfois de la lueur d'un éclair pour entrevoir des abîmes inconnus.
Dieu est le grand inconnu dont notre petitesse est incapable de prendre la mesure ; il nous est facile de croire à sa sagesse, à sa puissance, à sa bonté, à toutes ses perfections, mais nous ne verrons jamais jusqu'au fond de cet abîme.
On se soucie peu d'être aimé pour ce qu'on a. L'avoir suffit. Mais le talent, la vertu qui manquent creusent dans l'âme de petits abîmes que le rôle de l'autre est de combler.
Le temps est un abîme où je jette une à une mes pensées sans pouvoir le combler.
Plus l'abîme est profond, plus les ânes marchent avec insouciance sur les bords. Ainsi les médiocrités la veille de leur chute.
Le mariage flotte continuellement entre le ciel et l'abîme.
Le cœur de la jeunesse est un vase profond : lorsque la première eau qu'on y verse est impure. La mer y passerait sans laver la souillure, car l'abîme est immense et la tâche est au fond.
La jeunesse peut facilement être précipitée dans l'abîme des vices, par l'inexpérience et sa propre vivacité. C'est une mer continuellement agitée de tempêtes et pleine de mille écueils, au travers desquels tout homme doit passer au milieu d'une infinité de périls pour arriver au port désiré de l'âge viril.
Voir le péril n'empêche ni l'homme ni une nation de s'y précipiter : les abîmes attirent.
Aujourd'hui la science a trouvé le moyen de sonder les abîmes de la mer ; il ne reste plus d'insondable que la profondeur de la sottise humaine.
Les grandes affections sont moins nombreuses que notre cœur ne nous le laisse croire ; nous n'aimons parfaitement qu'un seul être dont nous ne pouvons nous passer ; un abime le sépare du reste.
Le repentir jette au moins un pont de retour et de salut sur les plus effroyables abîmes.
Quand on a montré à son ami le bord de l'abîme, il n'y a plus de conseils à donner ; il faut attendre ce qu'il va faire, quelle décision il va prendre.
Il y a un don des larmes. Il y a un abîme du monde, et de soi, qui n'est donné que dans les larmes, qui brille au travers d'elles.
Quelquefois, un geste, une parole, un regard, dans une conversation sans témoins, quand les âmes sont déshabillées de leur hypocrisie mondaine, éclaire des abîmes.
Une bonne fille ne demande qu'à bien faire, elle a toutes les bonnes intentions. Mais elle ignore que les bonnes intentions sont des fléaux ou des pièges ; un jour, dans la meilleure pensée du monde, elle commet une petite imprudence, et il se trouve que cette imprudence la conduit aux abîmes.
En aidant le coupable à tomber dans l'abîme, le flatteur complaisant commet un double crime.
Nous sommes des grains de sable que le flux et le reflux font briller au sommet des dunes, et ramènent au fond de l'abîme.
Les événements ne sont jamais absolus, leurs résultats dépendent entièrement des individus : le malheur est un marchepied pour le génie, une piscine pour le chrétien, un trésor pour l'homme habile, pour les faibles un abime.
Le sot et le faible sont impuissants à bien juger. Ce n'est point la cause qui est la même, mais l'effet. La faiblesse du cœur et la faiblesse de la tête précipitent dans le même abîme.
Il y a dans le cœur des abîmes qui sont plus profonds que l'enfer.
L'amour sublime, unique, invincible, mène tout droit au bord du grand abîme, car il parle immédiatement d'infini et d'éternité.
Il y a quelque chose de saisissant, de vertigineux, d'ineffable à regarder au fond de l'abîme, et chaque âme est un abîme, un mystère d'amour et de pitié. J'éprouve toujours une sorte d'émotion sacrée à pénétrer le dernier fond d'un sanctuaire, à entendre le murmure suave des prières, des plaintes, des hymnes qui sortent des inaccessibles profondeurs du cœur.
Entre mes rêves et moi, il y a toujours un abîme que je n'ai pas, même en idée, essayé de franchir. Je n'ai rien réclamé de la vie et je n'ai rien osé lui ravir. Tout ce qui enchante et séduit les hommes a conservé pour moi sa fleur de virginité, je n'ai rien possédé ni cueilli.
Toute passion nuisible attire, comme le gouffre, par le vertige. La faiblesse de volonté amène la faiblesse de tête, et l'abîme, malgré son horreur, fascine alors comme un asile. Effroyable danger ! Cet abîme est en nous, ce gouffre ouvert comme la vaste gueule du serpent infernal qui veut nous dévorer, c'est le fond de notre être ; notre liberté nage sur ce vide qui aspire toujours à l'engloutir. Notre seul talisman, c'est la force morale rassemblée sur son centre, la conscience, petite flamme inextinguible dont la lumière s'appelle devoir et dont la chaleur se nomme amour.
Ô silence, tu es effrayant ! effrayant comme le calme de l'océan qui laisse plonger le regard dans ses abîmes insondables ; tu nous laisses voir en nous des profondeurs qui donnent le vertige, des besoins infinis, inextinguibles, des trésors de souffrance et de regret.
Un instant est l'abîme où va se perdre une belle destinée.
Nageur indifférent à la surface de l'abîme, il allait plonger dans ses profondeurs.
Quand tu glisses sur la glace la plus polie, défie-toi des abîmes creusés sous tes pieds.