Il en coûte quelquefois moins pour oublier une injure que pour reconnaître un bienfait.
Une injure n'avilit que les cœurs pervers.
Une injure à laquelle on ne répond pas expire et s'éteint dans un remords volontaire.
Les injures ne sont jamais pardonnées quand elles s'adressent à nos proches plutôt qu'à nous-mêmes.
Qui pense avoir besoin de recommandation auprès de ses amis, leur fait injure.
L'oubli des bienfaits qui vient de la légèreté, n'est pas plus de l'ingratitude, et que l'oubli des injures qui vient de la même cause n'est de la générosité.
L'injure offense la loi, mais la vengeance de l'injure empiète et s'arroge le droit de la justice.
On devrait le plus souvent ne répondre aux injures et aux outrages que par le mépris, quand on n'a pas assez de grandeur d'âme pour les souffrir tranquillement, ou assez de vertu pour les pardonner.
Si le pardon des injures coûte d'abord, car il faut l'avouer, rien n'est peut-être plus difficile au cœur de l'homme, on en est bien dédommagé par la paix, la tranquillité, le contentement, qui suivent ce généreux sacrifice.
Le courage consiste à repousser l'injure, et non à la faire.
La vengeance la plus noble est le pardon des injures.
Supporter une injure, c'est en appeler une nouvelle.
Le véritable honneur aime mieux payer triple dommage que de justifier une injure par une autre.
Le pardon des injures est la première des vertus.
Ignorer les injures, c'est ne point les avoir reçues.
L'injure est moins dans la manière dont elle est faite que dans celle dont elle est reçue.
Un corps mort ne venge pas d'une injure.
Telle est des gens de bien l'indulgente nature, qu'elle ignore le mal, et ne peut faire injure.
Il y a pire que l'injure, c'est le silence de l'oubli ou de l'indifférence.
Qui sème l'injustice récolte l'injure.
Il faut apprendre à manier l'injure sans employer quelque mot malsonnant.
Nombre d'injures doivent passer inaperçues ; les ignorer, c'est ne les point avoir reçues.
On peut arracher une flèche de la blessure, mais le ressentiment d'une injure vit toujours au fond du cœur.
Préfèrez une injure qui délie à une louange qui enchaîne.
Mieux vaut pardonner aux injures que de les oublier.
Les injures sont humiliantes pour celui qui les dit, quand elles n'humilient pas celui qui les reçoit.
Si tu reçois une injure, que cela ne te pousse pas à en commettre.
L'injure ne profite à personne, elle n'est pas de bon goût.
L'injure qui repousse l'injure est à son tour payée par l'injure.
Il est dans la tolérance un degré qui confine à l'injure.
Une extrême générosité blesse presque autant les âmes orgueilleuses qu'une injure.
Protester, c'est s'avouer atteint par l'injure.
Le mépris efface l'injure plus vite que la vengeance.
Un homme sage est au-dessus de toutes les injures qu'on lui peut dire.
Les injures, Madame, sont dans le désespoir les armes d'une femme.
Tout avis n'est pas censure, apologue n'est pas injure.
Les humiliations se pardonnent plus difficilement que les injures.
Que cause une injure ordinaire, mais d'une main qui nous est chère, elle va frapper droit au cœur.
Mieux vaut encore subir l'injure que la commettre.
La vengeance, loin d'effacer l'injure, en grave le souvenir par le remords qui la suit.
Le sage venge ses injures par des bienfaits.
On ne doit pas publier l'injure qu'on ne veut pas venger.
Il est plus coûteux de venger les injures que de les oublier.
Mesurez l'injure à la malice.
Les injures sont la défense des pauvres d'esprit.
Pour force, les anciens avaient le mépris de l'injure : c'était leur duel à eux.
L'ami qui souffre seul fait une injure à l'autre.
Oublie les injures, n'oublie jamais les bienfaits.
Le remède pour les injures est de les oublier?