Ne pas perdre de vue l'idéal, au milieu des tortuosités du monde réel, voilà le secret des grandes politiques.
Citation de Gustave Vapereau ; L'homme et la vie (1896)
Ne pas perdre de vue l'idéal, au milieu des tortuosités du monde réel, voilà le secret des grandes politiques.
Quand l'amour est réellement mort, on ne le ressuscite pas.
Le monde réel a ses bornes, le monde imaginaire est infini. Ne pouvant élargir l'un, rétrécissons l'autre, car c'est de leur seule différence que naissent toutes les peines qui nous rendent vraiment malheureux.
Le seul bonheur réel est la paix de l'âme, c'est sans doute ce qui rend souvent le pauvre plus heureux que le riche.
Où finit le naturel, le réel, l'humain ? La foi ne le sait pas. Mais comme la foi a soif de Dieu, elle limite le plus possible les forces humaines, elle étrique la psychologie, lui retranchant tous les cas non communs, afin de réserver plus d'espace à l'intervention accidentelle de Dieu.
L'idéal est un poison s'il ne s'intègre avec le réel, et le réel se vicie sans le parfum de l'idéal.
N'oublie jamais que l'idéal est le poison du réel. Il fait voir ce qui manque, tandis qu'il est plus sage de regarder ce qu'il y a.
L'idéal m'a toujours fait manquer le réel.
Ma vie n'est qu'un provisoire indéfini, un possible qui ne devient pas réel.
Le réel de l'homme c'est la bête, l'idéal de l'homme c'est l'esprit.
La vitre du réel est si fragile qu'il suffit parfois d'y poser l'ongle pour la rayer.
Le propre de l'imagination est de confondre et de faire confondre le clinquant avec l'or, le plaqué avec le massif, l'apparent avec le réel, le faux avec le vrai, les petits pâtés d'amidon avec les petits pâtés de viande.
Rien n'est réel, rien n'est complet sur terre ; l'amour n'est qu'une ombre trompeuse.
C'est avec l'idéal qu'on abîme le réel.
Le monde est de deux sortes : Celui dont nous rêvons, et celui qui est réel.
Le possible est une tentation que le réel finit toujours par accepter.
Il y a le réel et il y a l'irréel. Au-delà du réel et au-delà de l'irréel, il y a le profond.
Le bonheur n'est qu'un rêve ; les bonheurs sont parfois réels.
Le réel est étroit, le possible est immense.
Le mérite propre et réel a seul du prix ; l'apparence n'en a point.
La vie de ce monde n'est qu'une loterie de vains plaisirs et de chagrins réels.
Le réel est limité, le possible est infini. Si l'homme pouvait inventer une impossibilité, il poserait des bornes à la puissance divine, il limiterait l'infini et détrônerait Dieu. Encore une fois rien n'est impossible ; pas même l'existence simultanée de deux aspects, de deux sensations contradictoires dans le même être. L'homme et les savants, ce tissu de contradictions, en sont une preuve péremptoire.
On compare trop le réel à l'idéal, et son état présent aux rêves secrets et anciens de son cœur. Plus mêlé à la société humaine, on redevient plus actif, plus tolérant, plus sage, plus modéré.
Le réel nous sert à fabriquer tant bien que mal un peu d'idéal, c'est peut-être sa plus grande utilité.
On démontre le réel, on ne le montre pas.
Le but de la magie, c'est d'amener l'autre à douter du réel.
La connaissance du réel est une lumière qui projette toujours quelque part des ombres.
Nous avons des maladies qui n'ont rien de réel que leur idée.
Il n'y a de réel que ce que nous voyons.
Le réel c'est ce qui continue d'exister lorsqu'on cesse d'y croire.
Le réel donne l'exact ; l'idéal ajoute le vrai.
Le réel se dévoile à partir du non-être qu'est l'avenir pratique.
Qui dit équilibre précaire, dit triomphe de l'imaginaire sur le réel.
Il ne faut pas employer l'Idéal à nous empoisonner le Réel.
Tout le temps n'est rien, ni ce qui se passe. Il n'y a de réel que l'éternité.
L'imaginaire, c'est ce qui tend à devenir réel.