On se fait à bon marché un renom d'originalité auprès des sots, en prenant le contre-pied de l'opinion commune ou même du sens commun.
Citation de Gustave Vapereau ; L'homme et la vie (1896)
On se fait à bon marché un renom d'originalité auprès des sots, en prenant le contre-pied de l'opinion commune ou même du sens commun.
Je crains les ennuyeux et les sots. Il me semble que leurs défauts se gagnent.
La vanité des sots autorise l'orgueil des gens d'esprit.
En voulant commenter un imprudent propos, pour l'aggraver encore il n'est tel que les sots.
Les diseurs de vérités philosophiques sont trop souvent des sots.
Le sort a toujours eu un faible pour les sots.
Si tous les sots se condamnaient un jour au silence, il y aurait dans la société plus de bon sens.
Si le pauvre d'esprit, qui n'a pas le sentiment de sa misère, a l'étoffe d'un sot, l'étoffe brille d'un tout autre éclat chez l'homme d'esprit qui se croit important.
Les certitudes triomphantes sont l'apanage des sots.
Que le silence des sots est auguste ! Les gens d'esprit s'y laissent prendre.
Laissez dire les sots, c'est là qu'est le bonheur.
Rien n'élève une âme forte comme le mépris des sots.
Il y a deux espèces de sots : les sots offensifs, qui prétendent nous imposer leur soi-disant supériorité, et les sots inoffensifs, qui n'ont point la bosse de la domination. Que Dieu nous garde des premiers !
Les sots ne méritent pas que les sages se compromettent pour les éclairer.
On a tort de conseiller les sots : ils ne font usage de la sagesse d'autrui que pour perfectionner leur sottise qui n'est supportable que servie au naturel.
Les sots, il faut les amuser avec des sottises. Si on ne leur disait que des vérités, ils ne les croiraient pas.
Le propre des sots est de toujours juger.
Tous les enfants sont de petits prodiges d'intelligence avant de devenir les sots qui peuplent le monde.
L'orgueil des sots est de parler toujours, même quand ils ne sauraient que dire.
Certaines gens seraient moins sots, s'ils étaient moins instruits.
Il est une classe de sots ayant le talent d'hébéter ceux qu'ils approchent ; c'est la gueule entr'ouverte du reptile qui attire et étouffe le rossignol qui chante sur la branche.
On se croit d'autant plus habile, qu'on se voit entouré d'un plus grand nombre de sots.
S'incliner devant la raison des sots, c'est l'héroïsme des gens d'esprit.
Laissez dire les sots, le savoir a son prix.
Plus vous trouverez de sots pour vous applaudir, moins vous aurez de raison de vous enorgueillir.
L'esprit de calembours n'est que l'esprit des sots.
Si les sots ont une supériorité sur les hommes d'esprit, c'est qu'ils n'ont pas peur d'être bêtes.
Les sots font partie des gens dont l'estime est une injure.
De tous les sots qui pullulent dans le monde, les plus insupportables sont, à mon avis, ces prétentieux faiseurs de systèmes, toujours occupés d'absurdes et ridicules projets qu'ils jettent à la tête de tous les allants et venants.
L'orgueil des sots est le plus insupportable de tous les orgueils.
Lorsque vous rencontrez des personnes qui vous déplaisent, cachez soigneusement votre aversion : la faire sentir, ce serait manquer de bonté et de politesse. Aimez les gens d'esprit, les sages et les personnes aimables, mais souffrez les sots, les fous et les fâcheux, puisqu'ils sont si communs.
Il y a deux espèces d'hommes avec lesquels il ne faut avoir rien de commun : les méchans et les sots.
La nature fait les sots, et les femmes les mettent en œuvre.
Effets des majorités : quand trois sots se rencontrent avec un homme d'esprit, c'est évidement l'homme d'esprit qui est un sot.
Les sots qui pleurent à propos sont souvent préférés aux diseurs de bons mots.
Les enfants disent ce qu'ils font, les vieillards ce qu'ils ont fait, les sots ce qu'ils ont envie de faire.
Le ridicule n'est que la raison des sots.
Il y a des gens qui se piquent de la haine des sots pour avoir un titre parmi les gens d'esprit.
Il y a plus de sots parmi les hommes que parmi les animaux.
Les sots seraient moins prompts à rire d'une proposition contraire à l'opinion reçue, d'une proposition extraordinaire mais vraie, dont la vérité leur échappe ; d'un paradoxe, en un mot, s'ils savaient qu'ils rient de leur propre ignorance.