L'amant est, en général, le premier châtiment de l'amour.
L'obscurité augmente l'audace des amants de tout le courage qu'elle ôte aux autres hommes.
Les femmes ne permettent pas à leur amant de descendre de son piédestal. On ne pardonne pas à un dieu la moindre petitesse.
Libre aux dieux d'aimer le nombre impair : les amants le haïssent avec raison.
Les colères des amants sont comme les orages d'été qui ne font que rendre la campagne plus verte et plus belle.
La femme riche d'amants est pauvre de cœur.
Un mari est un maître trop débonnaire ; il faut à la femme un despote. C'est pourquoi elle prend un amant.
Sondez le cœur des amants, et vous y trouverez le plus souvent autant d'amour-propre que d'amour.
Quelque finesse que les amants puissent y mettre le monde est encore bien plus fin qu'eux, et devine toujours leur secret.
Il est des amants qui tombent à genoux comme les chasseurs devant le gibier.
Beaucoup d'amants qui n'osent pas quitter leur maîtresse parlent de la pitié qu'elle leur inspire. Les femmes discernent avec justesse que cette pitié-là est une forme d'un abominable égoïsme. Il y a un attendrissement sur les maux que l'on cause qui ressemble à la plus cruelle férocité. Il est fait d'un délice de se sentir aimé sans aimer, vilain sentiment dont l'homme s'excuse à ses propres yeux en plaignant sa victime. Rien de plus raffiné comme hypocrisie.
S'il n'y avait jamais eu d'amants peut-être qu'il n'y aurait jamais eu d'amis.
Deux amants se séparent bien souvent plus vite qu'ils ne se sont liés.
La ligne droite pour les amants n'est toujours pas la plus courte.
L'œil de leurs amants devrait être le seul miroir des Belles.
La première fois qu'ils se parlent, on croirait tous les amants du monde bègues, mais qu'on attende le troisième rendez-vous, et on sera tous étonné de la volubilité de leur langue.
Plus les yeux des amants se troublent et plus leur cœur devient transparent.
Les amants ont la vue trop courte pour envisager l'avenir, ils ne vivent qu'au présent.
Beaucoup d'amants ne s'aiment tant que parce qu'ils ne se connaissent guère.
Il est bien entendu qu'on est toujours le premier amant d'une femme.
Un amant a cela de bon, qu'en nous volant notre femme, souvent il nous en délivre.
Les amants se mentent, se trompent, et finissent par se perdre.
Amant, étudie le caractère de ta maitresse, de cette science dépend ta liberté ou ton bonheur.
À côté de l'amant qu'elle a, une épouse regrette toujours, dans le beau jeune homme qu'elle rencontre, l'amant qu'elle pourrait avoir.
Il en est des amants comme de ces insectes ailés qui prennent la couleur de l'herbe à laquelle ils s'attachent. Ce n'est qu'en empruntant la ressemblance de l'objet aimé qu'un amant parvient à lui plaire. Cette métamorphose n'est point difficile, car qui ne sait que l'amour change en lui ce qu'il aime ?
Les amants sont regardés par les femmes du même œil que des cartes. Elles s'en servent pour jouer pendant quelque temps, et, lorsqu'elles ont gagné, elles les jettent, en demandent de neuves, et souvent perdent avec ces neuves tout ce qu'elles avaient gagné avec les vieilles.
La pensée d'un amant est un gouffre plus profond que la baie de Portugal, et il est bien difficile de dire ce qu'il y a au fond d'un homme ; la sonde serait attachée à une corde de cent mille toises de longueur, et on la déviderait jusqu'au bout, qu'elle filerait toujours sans rien rencontrer qui l'arrêtât.
L'amour de Dieu, c'est encore de l'amour. Cela peut remplir un entr'acte. Entre un amant perdu et celui qui le remplace, Dieu est plus souvent qu'on ne croit chargé de l'intérim.
Je ne demanderais aux femmes mariées qui sont sur le point de prendre un amant qu'une mesure préalable de prudence. Ce serait, par une épreuve adroite, de parvenir à s'assurer que l'homme qui se propose d'être leur amant, s'offrirait, si elles étaient libres, à être leur mari. Sur cent épreuves de ce genre, il en est quatre-vingt-dix-neuf qui manqueraient.
C'en est fait de l'amour entre deux amants quand l'un d'eux a déjà senti le poids de sa chaîne, et qu'il s'est fait un mérite de la porter.
Une femme qui a un amant a toujours quelque chose à lui cacher.
Toujours et jamais. Voilà deux mots que ne comprennent point les amants. Ils sont loin de supposer que jamais veut dire demain, et toujours aujourd'hui.
La maîtresse est une vieille peau qui paie richement ses amants.
Les amants se perdent en s'aimant.
Deux amants ne connaissent pas d'autres plaisirs que de s'aimer.
Deux amants heureux, c'est tout un monde !
Entre amants, le tact est de savoir en manquer.
Le bonheur des amants est d'être mutuel.
Si tes amants t'ennuient, marie-toi, cela leur donnera du piquant.
Que d'amants, par la porte entrés, sont sortis par la cheminée.
Un amant apprend à une femme tout ce qu'un mari lui a caché.
On peut tromper un amant vulgaire, mais on ne trompera jamais un tendre amant.
Être le premier amant d'une femme ne signifie rien, il faut être son dernier amant : tout est là.
La beauté de l'amant n'est qu'au cœur de l'amante.
Si votre mari vous délaisse, trop occupé de sa petite personne, prenez un amant.
Les amants jaloux méritent l'infidélité.
L'amant se permet plus que l'époux, les torrents plus que les rivières.
Une femme qui a un amant est un ange, une femme qui a deux amants est un monstre, une femme qui a trois amants est une femme.
L'amour terrestre est un amour fragile, les amants sont unis par des chaînes d'argile.
Un amant sérieux, ce n'est pas un amant !
Les femmes les mieux aimées ont toujours été celles que l'amant voyait le moins.
Les gens de sang-froid croient que les amants sont fous, ils ne sont cependant que sensibles.
L'homme qu'une femme a le plus aimé est celui devant qui elle a honte de ses amants d'ensuite.
Les amantes platoniques sont toujours un peu méprisables.
L'amant, c'est l'artiste de l'amour, tandis que le mari, c'en est le rond-de-cuir !
Chez les amants les plus innocents, il y a toujours le désir de paraître grands aux yeux de leur maitresse.
J'ai vu des femmes préférer l'amant à l'époux dans les circonstances ordinaires de la vie, mais sacrifier l'amant à l'époux dans les grandes catastrophes.
Ce qui fait que les amants et les maîtresses ne s'ennuient point d'être ensemble, c'est qu'ils parlent toujours d'eux-mêmes.
La colère des amants est de courte durée.
La conversation, sur les premiers temps de leur liaison, est un souvenir qui est toujours pour deux amants un des plus doux sujets d'entretien. Les premiers pas que l'on fait dans le labyrinthe de l'amour sont si délicieux, les premières perspectives, si ravissantes, qu'on se les rappelle avec enchantement ; on se dispute l'un à l'autre l'avantage d'avoir aimé plus vite, avec plus de désintéressement, et, dans ce débat, chacun aime mieux la défaite que la victoire.
Les amants s'attachent à des feux follets?