Libre aux dieux d'aimer le nombre impair : les amants le haïssent avec raison.
Les colères des amants sont comme les orages d'été qui ne font que rendre la campagne plus verte et plus belle.
La femme riche d'amants est pauvre de cœur.
Un mari est un maître trop débonnaire ; il faut à la femme un despote. C'est pourquoi elle prend un amant.
Sondez le cœur des amants, et vous y trouverez le plus souvent autant d'amour-propre que d'amour.
Quelque finesse que les amants puissent y mettre le monde est encore bien plus fin qu'eux, et devine toujours leur secret.
Il est des amants qui tombent à genoux comme les chasseurs devant le gibier.
Beaucoup d'amants qui n'osent pas quitter leur maîtresse parlent de la pitié qu'elle leur inspire. Les femmes discernent avec justesse que cette pitié-là est une forme d'un abominable égoïsme. Il y a un attendrissement sur les maux que l'on cause qui ressemble à la plus cruelle férocité. Il est fait d'un délice de se sentir aimé sans aimer, vilain sentiment dont l'homme s'excuse à ses propres yeux en plaignant sa victime. Rien de plus raffiné comme hypocrisie.
Il en est des amants comme de ces insectes ailés qui prennent la couleur de l'herbe à laquelle ils s'attachent. Ce n'est qu'en empruntant la ressemblance de l'objet aimé qu'un amant parvient à lui plaire. Cette métamorphose n'est point difficile, car qui ne sait que l'amour change en lui ce qu'il aime ?
Les amants sont regardés par les femmes du même œil que des cartes. Elles s'en servent pour jouer pendant quelque temps, et, lorsqu'elles ont gagné, elles les jettent, en demandent de neuves, et souvent perdent avec ces neuves tout ce qu'elles avaient gagné avec les vieilles.
L'amour est un charmant visiteur que les amants accueillent tous les jours avec plaisir : mais, pour la plupart des époux, ce n'est plus, hélas ! qu'un pauvre mendiant à qui on fait l'aumône toutes les fois que la lune change.
La pensée d'un amant est un gouffre plus profond que la baie de Portugal, et il est bien difficile de dire ce qu'il y a au fond d'un homme ; la sonde serait attachée à une corde de cent mille toises de longueur, et on la déviderait jusqu'au bout, qu'elle filerait toujours sans rien rencontrer qui l'arrêtât.
Une femme qui a un amant a toujours quelque chose à lui cacher.
Toujours et jamais. Voilà deux mots que ne comprennent point les amants. Ils sont loin de supposer que jamais veut dire demain, et toujours aujourd'hui.
La maîtresse est une vieille peau qui paie richement ses amants.
L'amant se permet plus que l'époux, les torrents plus que les rivières.
Une femme qui a un amant est un ange, une femme qui a deux amants est un monstre, une femme qui a trois amants est une femme.
Rien n'aide mieux l'amant que le printemps ! Il lui prête ses roses avant qu'elles soient ouvertes, ses douceurs pour attendre, ses audaces pour avancer.
L'homme qu'une femme a le plus aimé est celui devant qui elle a honte de ses amants d'ensuite.
L'amant, c'est l'artiste de l'amour, tandis que le mari, c'en est le rond-de-cuir !
Chez les amants les plus innocents, il y a toujours le désir de paraître grands aux yeux de leur maitresse.
J'ai vu des femmes préférer l'amant à l'époux dans les circonstances ordinaires de la vie, mais sacrifier l'amant à l'époux dans les grandes catastrophes.
La conversation, sur les premiers temps de leur liaison, est un souvenir qui est toujours pour deux amants un des plus doux sujets d'entretien. Les premiers pas que l'on fait dans le labyrinthe de l'amour sont si délicieux, les premières perspectives, si ravissantes, qu'on se les rappelle avec enchantement ; on se dispute l'un à l'autre l'avantage d'avoir aimé plus vite, avec plus de désintéressement, et, dans ce débat, chacun aime mieux la défaite que la victoire.
Plus un homme est monté haut dans l'estime d'une femme lorsqu'il est son amant, plus il y descend bas lorsqu'il a cessé de l'être.
Le meilleur moyen de désunir deux amants serait de les marier. Amour conjugal et amour-passion ne vont pas très bien ensemble, et chaque fois que l'on veut fonder le premier sur le second, on aboutit à une catastrophe.
Un geste, une inflexion de voix, tôt ou tard, trahissent les amants les plus prudents.
L'amant ne s'attache point à la robe, mais à la personne qui la porte.
Je ne peux nier que j'aie un amant, puisque tu l'as surpris ; et j'ai eu raison d'en prendre un, puisque tu es nul. Tu vas faire un éclat ? Qu'y gagneras-tu ?
Les amants profitent de tout pour se rejoindre, se parler, et être encore quelques minutes ensemble. Il faut qu'ils se répètent, avant de se quitter, qu'ils s'aiment, qu'ils s'adoreront toujours, qu'une seule personne va désormais occuper toutes leurs pensées, qu'ils n'auront qu'un but, qu'un espoir, celui de vivre à jamais l'un pour l'autre. Ils se sont déjà dit cela cent fois ; mais en amour on aime à s'entendre répéter ce que l'on sait déjà, on veut l'entendre encore, on ne l'entend jamais assez !
Le bon moyen de devenir l'amant d'une femme est d'en aimer une autre.
Les plaisirs de l'amant ne se prennent que sur les douleurs de l'amante.
Ce n'est pas à prendre un amant que les femmes se perdent de réputation, c'est à hésiter de le rendre heureux. Sans s'en douter, elles sont la fable du public qui les juge déjà avec rigueur. C'est devant lui que les premières scènes se passent ; et il en suppose de plus agréables dans le particulier.
L'ami d'une femme peut, à la faveur d'un moment et d'une occasion, devenir son amant ; mais l'homme qu'elle n'a jamais vu a mille fois plus de chances favorables que lui pour réussir.
J'ai connu le courroux des femmes et des flots, et je plains les amants plus que les matelots.
Je suis l'amant qui sent le besoin supérieur des satisfactions.
Il n'y a qu'une somme d'amour à dépenser entre deux amants : Ce que l'un dépense de plus, l'autre le dépense de moins.
Dans l'amour, tout se fait à la dérobée, les amants aiment, désirent et recherchent la solitude.
On m'a soutenu que toutes les femmes que je connais ont ou ont eu des amants. - Eh bien ! ai-je répondu, c'est la seule manière de savoir si on préfère son mari. Ce serait très humiliant de n'avoir jamais inspiré dans sa vie une passion extra-légale !
On avoue difficilement un amant cruel, longtemps on l'excuse.
Sublime de fierté, la femme qui accepte un service de son amant ne l'aime plus ; celle qui le lui demande ne l'a jamais aimé.
Les amants devraient se quitter s'aimant encore, crainte de se quitter ne s'aimant plus.
Amant constant de la même fleur, les infidèles t'ont nommé fou-tulipier.
Quelque aimé que soit un amant, quelque amour qu'il ait lui-même, s'il n'est pas glorieux d'avoir acquis le cœur de sa maîtresse, c'est un amant manqué.
Il faut que les femmes le sachent bien : Les hommes ne goûtent dans le plaisir d'être aimés que celui de triompher de la personne qui les aime, et les amants heureux ne sont heureux que parce qu'ils sont conquérants.
L'amant rit dans ses songes, il pleure à son réveil.
Les amants se hâtent d'user le bonheur.
Chercheurs de bonnes fortunes, adressez-vous aux femmes qui sourient de leurs amants ou de leurs maris !
Les amants sages allument le flambeau de l'amitié au soleil couchant de l'amour.
S'il n'y avait jamais eu d'amants peut-être qu'il n'y aurait jamais eu d'amis.
Deux amants se séparent bien souvent plus vite qu'ils ne se sont liés.
La ligne droite pour les amants n'est toujours pas la plus courte.
L'œil de leurs amants devrait être le seul miroir des Belles.
La première fois qu'ils se parlent, on croirait tous les amants du monde bègues, mais qu'on attende le troisième rendez-vous, et on sera tous étonné de la volubilité de leur langue.
Plus les yeux des amants se troublent et plus leur cœur devient transparent.
Les amants ont la vue trop courte pour envisager l'avenir, ils ne vivent qu'au présent.
Beaucoup d'amants ne s'aiment tant que parce qu'ils ne se connaissent guère.
Il est bien entendu qu'on est toujours le premier amant d'une femme.
Un amant a cela de bon, qu'en nous volant notre femme, souvent il nous en délivre.
Les amants se mentent, se trompent, et finissent par se perdre.
Amant, étudie le caractère de ta maitresse, de cette science dépend ta liberté ou ton bonheur.
Les amants s'attachent à des feux follets?