Ne t'afflige donc plus ; adopte mon plan ; brise le filet fragile qu'elle a jeté sur toi. Chasse le désespoir, et n'hésite plus à fuir cette adroite coquette.
Quitte-la, mon ami ! Défends ton cœur, avant que tu sois tout-à-fait dans ses rets : n'attends pas qu'en ton âme, profondément blessée, l'indignation te fasse maudire la coquette.
Chez toute femme, je ne dirai pas galante, mais simplement coquette, le sens moral est, sinon tout à fait éteint, du moins fortement altéré. Il y a déjà en elle comme une ébauche de courtisane.
Une coquette ne se donne à aucun pour les garder tous.
Il y a des femmes coquettes qui sont capables de suivre sept ans un plan de vertu pour satisfaire plus tard leurs fantaisies.
Dans la société un homme ordinaire jouira de beaucoup plus d'agréments qu'un homme d'esprit : Une coquette trouvera plus son avantage à se confier au premier qu'au second.
Une femme coquette n'est attentive qu'à son miroir, exacte qu'à sa toilette, et vigilante que sur sa parure.
Les charmes de la coquette sont de tristes fleurs, elles poussent sur des tombeaux.
Une coquette songe à se faire des adorateurs ; une femme vertueuse songe à se faire des amis : la première n'a presque jamais ce que la seconde cherche, et la seconde a souvent ce que la première cesse d'avoir.
Voulez-vous savoir si une jeune fille est coquette ? Ne la regardez pas.
La coquette connaît bien la puissance de ses yeux quand ils sont noyés de pleurs.
On ne peut pas aimer une coquette à moitié perdue, qui n'a ni esprit ni beauté.
Combien de nobles femmes, qui d'ailleurs attachaient un plus grand prix à admirer elles-mêmes qu'à se faire admirer, se sont montrées puissantes par leurs facultés, remarquables par leur savoir et presque sublimes ; mais malheureuses, coquettes et froides, parce qu'elles n'ont trouvé que des bras pour les enlacer et point de cœur ; parce que leur âme ardente et expansive n'a rencontré aucun être à leur ressemblance, je veux dire aucun être supérieur.
La femme coquette fait l'usure au profit de son amour-propre, elle amasse et ne dépense pas.
On a beau ne chercher que des conquêtes, toujours on finit par se laisser de conquérir. L'amour, un amour plein de jalousie, vient, quand on s'y attend le moins, envahir le cœur des coquettes et des fats pour les punir de leurs jeux homicides.
Coquette de corps, c'est bien ; coquette d'esprit, c'est mieux ; coquette de cœur, c'est très mal !
Le problème de la toilette d'une femme coquette, c'est de montrer ce qu'elle a de mieux, et de faire bien préjuger du reste.
Rien n'est plus coquet qu'une femme laide qui n'a pas sincèrement donné sa démission.
Le commencement, quand une femme est coquette, ce n'est rien ; quand une femme est honnête, c'est tout.
Les années qu'une coquette accuse deviennent bientôt des témoins qu'elle récuse.
Il y a entre une femme galante et une coquette la même différence qu'entre un pêcheur au filet et un pêcheur à la ligne. L'une pêche en gros, l'autre en détail.
Chez les coquettes, qui dit attraits, appas, apports, dit amorces.
Une coquette agit toujours de manière à vous laisser supposer qu'elle vous aime et à pouvoir vous dire qu'elle ne vous aime pas.
La coquette agit comme le soufflet d'une forge qui rend le fer brûlant et reste froid lui-même.
La coquette songe à se faire des adorateurs, la femme vertueuse songe à se faire des amis : la première n'a jamais ce que la seconde cherche, et la seconde a souvent ce que la première cesse d'avoir.
Le chef-d'œuvre de l'habileté chez une coquette, consiste moins à la garantir de son goût pour un homme qu'à lui faire perdre celui qu'il a conçu pour une autre.
Les faveurs des coquettes sont autant de monopoles.
L'esprit de pruderie est le pédantisme des vieilles coquettes.
L'écureuil saute de branche en branche ; la coquette de beau en beau.
Une vieille coquette ressemble à une rose que l'on a trop respiré.
Les coquettes sont de vraies girouettes, elles ne se fixent que quand elles sont rouillées.
Bien des coquettes n'ont que le diable au corps.
Une coquette est une rose dont chaque amant cueille un pétale, il ne reste que les épines pour le mari.
Comme l'alouette, la coquette se prend au miroir.
Pour une coquette, un adorateur est une parure de plus.
La coquette et le pédant sont deux voisins ; leur adhérence est visible dans le fat.
Une coquette laisse trop percer son désir de plaire.
Qu'une femme coquette est facile et crédule !
Toute femme est coquette, ou par raffinement, ou par ambition, ou par tempérament.
Une coquette n'a pas le droit d'être jalouse, mais elle en use.
Les femmes coquettes, ce sont les femmes qui désirent tout, et qui font tout pour l'obtenir.
Être coquette, c'est se promettre à plusieurs hommes et ne pas se donner.
Les coquettes ne pardonnent pas le mépris de leurs charmes.
Il n'est point de repos, ni de paix, avec une coquette.
Souvent un homme à bonnes fortunes, coquette avec dix femmes, n'en a pas une seule.