La terre a plus d'un mari, elle se donne à qui l'aime.
Quand un mari remarque que sa femme a, contre son ordinaire et sans cause connue, de fréquents accès de mauvaise humeur, il ne doit pas la perdre de vue ; mais, s'il s'aperçoit qu'elle redevient joyeuse sans avoir rien découvert qui pût expliquer ce changement subit, il doit cesser sa surveillance et ses investigations, attendu qu'elles sont désormais inutiles, et qu'il y a des infortunes qu'il vaut mieux ignorer que savoir.
Un mari est un esclave qui s'éreinte à couvrir un fétiche de bijoux, de dentelles, de falbalas. Le fétiche ainsi paré est admiré en public et volé un jour en particulier.
Les choses se passent dans le mariage comme dans le gouvernement constitutionnel ; le mari règne et ne gouverne pas.
Un mari est un maître trop débonnaire ; il faut à la femme un despote. C'est pourquoi elle prend un amant.
À la mort de son troisième mari, ses cheveux, de chagrin, sont devenus blonds.
Quel plaisir y a-t-il à tromper un mari qui n'y voit que du feu ?
J'aime mieux un mauvais ouvrier qui travaille qu'un mari bonasse et fainéant.
Un mari, avant d'être reconnu parfait honnête homme, est l'ennemi naturel de la femme, ennemi que Dieu lui a suscité pour ses peines et ses douleurs. Ma fille, il faut donc, avant tout, que celui que tu aimeras soit un honnête homme, et que la société n'ait à lui reprocher ni une mauvaise action, ni une lâcheté, ni une bassesse, ni surtout ce qu'on appelle une indélicatesse.
L'honneur des maris est encore mieux sauvegardé par l'amour-propre des femmes que par leur vertu.
Il y a des maris qui se persuadent volontiers qu'il n'y a pas de mal à tromper leur femme, pourvu qu'elle ne le sache pas. Mais cela est vain, car elle le sait toujours, ou du moins elle le sent.
Une femme d'esprit fait tout ce qu'elle veut d'un mari qui l'estime.
Le cœur d'une femme veuve de plusieurs maris, et peut-être de quelques amants, doit ressembler à un cimetière. Chacun y a son petit terrain, beaucoup à temps, peu à perpétuité.
La femme la plus ignorante en sait, en mille points, plus long que son mari.
Une femme a toujours plus d'esprit que son mari, quand son mari n'a d'amis que ceux qu'elle lui donne, ou qu'elle lui permet d'avoir.
L'amant qui s'envole ne vaut pas le mari qu'on tient.
Un mari insipide, même insociable, vaut mieux qu'un amant insolent.
Un très mauvais mari eût été quelquefois un amant parfait.
Que le mari se mette un peu à la place de l'amant, puisque l'amant se met bien à la place du mari.
Ce nom que toutes les femmes pourraient donner à leur mari : le loin-près. Ni jamais là, ni jamais ailleurs. Ni vraiment absent, ni vraiment présent.
Il y a bien moins de manières d'être honnête femme que d'être bon mari.
Les femmes montrent ordinairement toute leur modestie la première nuit de leurs noces, comme les maris montrent tout leur amour.
Une femme sensée ne doit jamais prendre de mari sans le consentement de sa raison et d'amants sans l'aveu de son cœur.
Un mari trompé, qui plaide en adultère, est un malade imprudent qui aggrave son mal en élargissant la plaie.
Pour savoir au juste ce qu'ils craignent d'être, et ce qu'ils sont, hélas ! presque toujours, les maris jaloux prétextent un voyage qui ne dure jamais bien longtemps : ils partent le matin et reviennent le soir. — Aussi vieille que le cheval de Troie, cette ruse, connue de tout le monde, n'en est pas moins infaillible. C'est que les amants, comme les moineaux et les poissons, se laissent toujours prendre dans les mêmes filets.
Quand certaines femmes vous parlent de leur mari, on sent que ce n'est pas une façon de se mettre en garde, mais tout simplement une manière de vous encourager.
Malheur aux parents qui usent de leur ascendant moral pour imposer à leur fille un mari qui lui déplaît.
L'amant, c'est l'artiste de l'amour, tandis que le mari, c'en est le rond-de-cuir !
Aujourd'hui quand une femme est surprise en adultère, on se moque de son mari.
Vouloir du bien à une femme, est-ce en vouloir à son mari ?
On voit au visage de la femme si elle a un bon mari.
Il n'est pas de meilleur mari que celui qui sait tenir ses serments.
Un mari généreux n'est plus chose ordinaire.
Certains maris demandent à être surveillés de très près ; l'esprit est prompt, la chair est faible.
Les hommes intelligents sont des maris dangereux, ils ont l'amour des recherches, des expériences.
Je n'aurai qu'un mari, parce que je n'ai qu'une âme.
Le plus sage de tous les maris n'est jamais assez sage pour n'être point trompé.
Un mari n'est qu'un homme.
Un mari est la règle vivante de sa femme, et pour ainsi dire son miroir.
Il y a tant de femmes qui, le lendemain même du mariage, sont veuves du mari qu'elles s'étaient imaginées.
Mari et femme sont comme chien et chat?