La curiosité est le stimulant de l'intelligence et le moyen le plus actif de la science.
De quelle utilité est l'expérience ? Où sont les descendantes d'Ève, qui aient renoncé à l'esprit de désobéissance et de curiosité de leur aïeule ? et qui sait si Ève, ressuscitée, ne continuerait pas à prêter l'oreille aux fleurettes du diable ?
L'homme est tiraillé d'un côté par sa curiosité qui l'invite à tout connaître ; de l'autre par sa paresse qui lui interdit de rien apprendre.
Ma curiosité fait que tout me tente, j'aime à me plonger dans l'océan de la vie, mais ce n'est pas sans perdre quelquefois le sentiment de l'axe et du nord, sans me perdre moi-même.
La curiosité des enfants est rarement frivole, tout est pour eux objet d'instruction.
J'aime à pénétrer la vie de mes compagnons, à fouiller les mystères ; j'ai la curiosité de tout ce que je ne sais pas ! Je me plais étrangement à ces délicates opérations de l'intelligence, en quête d'une solution inconnue. Il y a une volupté exquise à peser chaque mot, chaque souffle ; on n'a que quelques vagues données, et on arrive, par une marche lente et sûre, mathématique, à la connaissance de la vérité entière.
Ce qui étonne le plus dans l'homme, c'est son immense curiosité, qui contraste si bien avec la rapidité de ses jours et la fragilité de son existence.
La curiosité est un feu bien ardent qui consume l'esprit et le corps, souvent avant qu'elle ait été satisfaite.
Chez les enfants, comme chez le peuple, la curiosité est le commencement du manque de respect.
La curiosité est un des premiers ingrédients du mélange confus de sentiments qu'on appelle l'amour.
Si la curiosité est un péché, que dire de l'incuriosité ?
Un des plus sûrs moyens de rendre la vieillesse supportable est de conserver avec soin deux habitudes qu'il est assez en notre pouvoir de ne jamais perdre : celle de l'indulgence pour les autres, et celle d'une curiosité active, qui, nous faisant partager l'intérêt de tout ce qui nous entoure, ne nous laisse étrangers à rien.
L'homme n'est pas né pour tout savoir. La curiosité est une maladie incurable de l'âme, et ceux qui veulent nous en guérir radicalement sont les charlatans de la philosophie.
Une curiosité qui n'est pas encore satisfaite est presque une espérance.
La curiosité est une grande ressource contre l'ennui.
La curiosité a perdu plus de jeunes filles que le penchant.
Je n'ai jamais voulu que mes filles ignorent les réalités de la vie, je les renseigne assez librement, c'est le meilleur moyen de tuer les curiosités malsaines.
La curiosité qui porte sur les choses annonce de l'élévation dans l'esprit, comme celle qui ne porte que sur les personnes est une marque de petitesse.
Vous qui voulez connaître les hommes, méfiez-vous des livres, observez beaucoup et surtout voyagez. Les préjugés sont comme ces plantes qui perdent leur force sous un ciel étranger.
L'esprit d'observation procure un bien plus grand avantage que celui de satisfaire une curiosité raisonnable : en nous apprenant combien en général les hommes sont injustes, il nous prépare à l'injustice. Ainsi, lorsqu'elle nous atteint, nous en sommes moins blessés, et la considérant comme une infirmité de l'espèce plutôt que comme le tort d'un individu, nous sommes moins exposés au malheur de haïr.
La curiosité est un terrible défaut ! Elle perd les ambitieux, les hommes politiques, les savants, les financiers. Elle fait bien plus de ravages encore parmi les femmes, dont elle compromet le repos et même la considération.
Vivre ou mourir, c'est la même chose lorsqu'il n'y a plus d'attrait, de curiosité ou d'espérance dans l'âme. L'existence devient machinale ; elle a le bruit de vie, l'apparence de l'être, mais elle n'est plus rien de réel.
L'amour qui tend si naturellement à la volupté est fait de curiosité, presque entièrement. Et c'est ce qui explique la brièveté de la plupart des amours, qui meurent, dès que la curiosité est satisfaite.
La curiosité excite le désir plus encore que le souvenir du plaisir.
Ce qu'il y a toujours de plus incontestablement vrai dans l'intérêt qu'on nous montre, c'est le nez de la curiosité.
La curiosité s'égare dans l'ardeur de sa fièvre ; elle voit un théorème là où il n'y aurait qu'à faire une simple addition ou une soustraction.
Faire une demi-confidence à autrui, c'est l'inviter à la curiosité et à l'indiscrétion.
II n'est point de curiosité indiscrète sans quelque penchant à la malice.
Deux grandes catégories d'esprits incompatibles : ceux que pressent les nobles curiosités ; ceux qui s'amusent aux curiosités vulgaires. Les uns veulent connaître le système sidéral et les mystères de l'âme ; ils interrogent Newton, Leibnitz ou Spinoza. Les autres se demandent comment il se peut faire que le voisin soutienne de si grosses dépenses ou que la voisine n'ait point encore marié sa fille. Ils questionnent les portiers et les femmes de chambre. La plus aisément satisfaite de ces deux catégories ne me semble pas néanmoins la plus enviable.
Combien de gens gaspillent dans la badauderie tout leur pouvoir de curiosité !
La curiosité est le défaut d'un petit esprit qui, ne sachant pas s'occuper, a besoin de s'amuser des occupations des autres.
La curiosité est le défaut des sots qui s'occupent des sottises d'autrui.
La curiosité indiscrète marque presque toujours quelque légèreté d'esprit.
Il y a deux sortes de curiosité : l'une d'intérêt, qui nous porte à désirer d'apprendre ce qui peut nous être utile ; et l'autre d'orgueil, qui vient du désir de savoir ce que les autres ignorent.
Le doute produit la curiosité, la curiosité engendre l'inquiétude.
Quand la curiosité diminue, la vanité augmente.
La curiosité éveille le désir, et le désir embellit toujours son objet.
Pour aimer le monde, il faut des curiosités et des goûts que chacun n'a pas.
La curiosité des âmes fortes ne se lassent jamais d'interroger la vie.
Une curiosité universelle produit presque toujours une indifférence universelle.