J'ai les joues pleines, le teint fleuri, des jambes de chamois et l'appétit d'un ogre. Si jamais, ce qu'à Dieu ne plaise, vous deveniez anémique, partez pour la montagne, vous m'en direz des nouvelles. Au bout de trois jours, vous ne penserez qu'à manger ; c'est ici la préoccupation universelle. Je ne mange plus, je dévore ; il ne m'arrive guère de dîner sans réclamer un supplément.
Une bonne salade est le condiment le plus agréable, et le meilleur auxiliaire d'une digestion fatiguée par un long dîner.
J'ai pris l'habitude de dîner très tard, cela abrège mes tristes soirées.
Quand on reste des jours entiers sans un sou en poche on déjeune ou dîne d'un morceau de pain.
Demandez à beaucoup d'hommes d'importance ce qu'ils ont fait dans leur vie ; ils ont dîné tous les jours.
La société est composée de deux grandes classes : ceux qui ont plus de dîners que d'appétit, et ceux qui ont plus d'appétit que de dîners.
J'ai horreur des grands dîners : c'est pourquoi l'on ne m'y invite pas. On m'invite à part, pour être poli. On a peur de ma franchise. Je mettrais les pieds dans le plat. Invité seul, je peux les y mettre à ma fantaisie, et le dîner est vite expédié.
Espérez-vous un service quelconque en retour d'une invitation à dîner, faites qu'il vous soit rendu ou formellement promis entre le champagne et le café, car l'obligation d'un bon repas s'évanouit avec la sensation du goût et ne va jamais au-delà de la digestion qui en est la conséquence.
Pour garder votre fierté au milieu des hommes, habituez-vous à dédaigner les difficultés d'argent ; mettez votre orgueil au-dessus de vos besoins : si l'argent vous manque, dînez mal, ou, s'il le faut, ne dînez pas.
Dans le morcellement de la vie bourgeoise, les dîners, les soirées de famille tournent autour de personnes qu'on déclare agréables, amusantes, et qui dans le monde ne tiendraient pas l'affiche deux soirs.
Une invitation à dîner : Six heures et demie ! Quel horaire saugrenu ! J'aurais l'impression de prendre un thé copieux ou de lire un roman anglais. Il faut qu'il soit au moins sept heures. Un gentleman ne dîne jamais avant sept heures.
Mal dîner se trouve celui, qui s'attend au pot d'autrui.
Je puis m'en remettre au hasard du soin de me rendre un jour millionnaire, je ne lui laisse pas celui d'assurer mon diner de demain.
On paie volontiers quand on a bien dîné et même on ne regarde pas à la dépense. Mais payer hors de prix des ragougnasses, et qui vous rendent malade, par-dessus le marché, cela laisse dans l'estomac quelque rancune.
Un bon dîner est d'une grande importance pour une bonne conversation.
Rien n'est agréable comme un couvert intime : en sortir pour donner de grands dîners, c'est comprendre combien il est dur de faire de la clientèle au lieu de faire de la science ou de l'art.
Il faut se juger à jeun, et juger les autres après dîner.
Il y a un certain nombre de gens, toujours les mêmes, qui, semblables aux bouchons de liège qui surnagent toujours, font partie de tous les gouvernements qui se succèdent, sont de toutes les fêtes, de tous les dîners officiels, chats de la maison qui ne suivent pas le maître et ne quittent pas la cuisine, quand on change de marmiton.
On est exposé tous les jours à arriver le premier à un dîner ou à une soirée. De ce tête-à-tête auquel on ne s'attend pas, dépend souvent le degré d'estime et de considération qu'aura pour vous le maître ou la maîtresse de la maison.
On ne peut ni bien penser, ni bien aimer, ni bien dormir, si on n'a pas bien dîné.
On est naïf à tout âge ; un dîner sur l'herbe ne convient cependant pas en toute saison.
Toi, tu es l'ami des mauvais jours. Quand on n'a pas de quoi manger, tu es toujours là pour faire partager ton dîner. Mais sitôt qu'on a un peu de bonheur, on ne te voit plus.
Convier à dîner un supérieur est un moyen éprouvé de gâcher une soirée.
Il est des gens aimant mieux manquer à leurs affaires qu'à un dîner.
J'aime mieux dîner seul qu'en mauvaise compagnie.
Quand, au cours d'un dîner chez des gens bien élevés, on vous sert un tournedos bien tendre, il est de bon ton de le manger avec plaisir et satisfaction en le regardant bien en face, et du plus mauvais goût de le bouder en lui tournant très durement le dos avec déplaisir et insatisfaction.
L'homme libre est celui qui sait refuser une invitation à dîner, sans donner de prétexte.
S'il fallait avoir de l'estime pour tous les gens avec qui on dîne, il n'y aurait plus de réunions mondaines possibles.
Je puis dîner seul, mais je n'aime pas manger avec des gens peu agréables.
Souvent chacun de son coté, on dîne fort bien.
Un parasite est un ami complaisant. Etes-vous amoureux ? Il l'est avec vous ; le plaisantez-vous ? Il en rit. Il est selon votre désir triste ou gai, pourvu qu'un bon dîner le paie de ses peines.
Certains hommages donnent la sensation d'un gigot après dîner.
Celui qui invite un ami à dîner et ne l'entretient que de sa tristesse, ne mérite pas de l'avoir à sa table.
Qui veut vivre sain dîne peu et soupe moins?