Le sage ne saurait assez se pénétrer de cette pensée que nos ennemis n'ont pas toujours tort de l'être.
Heureux sont les cœurs généreux qui peuvent s'avouer n'être pas les ennemis de leurs ennemis.
A qui me témoigne une politesse douteuse, je flaire en lui un ennemi.
Le plus sacré de nos devoirs est d'être résolument injuste envers les ennemis de nos amis.
Je ne hais pas mes ennemis, je me contente de les mépriser.
Je ne suis pas sanguinaire, mais j'aurais un singulier plaisir à découdre la peau d'un ténébreux ennemi.
Que craindre de nos ennemis ? — Le tort qu'ils cherchent à nous faire ? Le mal qu'ils disent de nous ? — Cela ne vaut guère la peine de s'émouvoir. Nous ôteront-ils la faculté de penser, la joie que donne une bonne action, le sentiment du devoir accompli ? Tant qu'ils resteront impuissants contre le cœur et l'esprit, ils seront peu redoutables.
Nos ennemis ne disent jamais de nous le mal que nous en pourrions dire nous-mêmes ; ils ne connaissent que nos mauvaises actions, et nous sommes dans le secret de nos mauvaises pensées.
On se résigne plus aisément à avoir des ennemis que des railleurs et bon nombre d'hommes prennent et acceptent l'odieux, comme préservatif du ridicule.
Faire à l'ennemi une large part de gloire, c'est augmenter la sienne.
La malice d'un ennemi est comme la rouille qui revient toujours au cuivre.
À quoi pensez-vous malgré vous ? — À mes ennemis.
On n'a qu'à entrer dans un hôpital de guerre, et le mot ennemi vous fait sourire comme un non-sens.
Tu dis toujours du mal de moi, et ton inimitié, sans doute, m'est sensible ; je veux, pour m'en venger, dire du bien de toi, et par malheur, cela m'est impossible.
Acheter la paix d'un ennemi, c'est lui donner de quoi faire la guerre.
La haine de nos ennemis est proportionnée au bien que nous leur avons fait ou au mal qu'ils ne peuvent nous faire.
Le blessé trouve un soulagement à sa douleur dans la douleur de son ennemi.
Un ennemi mésestimé est un ennemi vainqueur.
La vue d'un ennemi plus malheureux est la consolation du malheur.
Ne souhaite pas la mort de ton ennemi ; tu la souhaiterais en vain, sa vie est entre les mains du ciel.
Quoi qu'il en soit, baisers d'ennemis est l'œuvre d'un très délicat.
On ne hait pas l'ennemi de ses ennemis.
On est bien plus brillant devant l'ennemi quand on est avec des gens dont on fait du cas, surtout quand on n'a pas encore été avec eux dans le feu. On fait alors des prodiges, que seul on ne ferait peut-être pas autant.
Avoir des ennemis et des envieux, c'est un bonheur qui n'est pas donné à tout le monde.
Puisqu'il faut avoir des ennemis, tachons d'en avoir qui nous fassent honneur.
Le mépris que nous faisons de nos ennemis est souvent la cause de notre perte.
Pour bien savoir ce que vaut une femme, il faut l'avoir aimée ; pour bien savoir ce que vaut un homme, il faut avoir été son ennemi.
Un ennemi qu'on porte en terre n'est pas lourd.
Il n'est pas d'ennemi plus dangereux, ni pire, qu'un soi-disant ami qui contre nous conspire.
Aime tes ennemis, c'est le meilleur moyen de leur porter sur les nerfs.
Nos ennemis ont au moins cette particularité qu'ils ne peuvent se passer de nous.
L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui !
Vivent mes ennemis ! eux du moins ne peuvent pas me trahir.
Deux ennemis, c'est un même homme divisé.
Quand l'ennemi a envahi le territoire, quand il courbe tout sous sa loi, il ne s'agit que d'une chose : le chasser.
Sans ennemis, nous n'aurions pas d'alliés.
Il peut arriver que nous regrettions la mort de nos ennemis et de nos adversaires, même après bon nombre d'années, presque autant que celle de nos amis, c'est quand nous trouvons qu'ils nous manquent pour être témoins de nos éclatants succès.
Tel qu'on néglige, s'il n'est parfaitement bon, devient un ennemi.
Pour peu que nous soyons quelqu'un, un ennemi nous enrichit.
L'ennemi a pu être l'ami d'hier, et ce ne sera pas le moins armé contre toi !
L'ennemi est mauvais juge de son ennemi?