Entre adversaires, mieux on se comprend plus on est loin de s'entendre,
Il y a toujours moyen de respecter ses adversaires ; et quand il semble qu'il n'y ait plus moyen de les respecter, il reste encore la ressource de les plaindre.
On peut toujours se dispenser de réfuter ce qu'un adversaire s'est dispensé de prouver.
Un joueur malheureux pardonne à son adversaire qui, en le ruinant, lui enseigne le bel art de tricher.
Celui qui, par haine politique, fait tomber un adversaire méritant, fait plus de tort à son pays qu'un ennemi de la patrie.
C'est un honneur quand nos adversaires n'ont contre nous d'autre arme que l'injure.
La plupart de nos insuccès viennent de ce que nous tenons à la fois pour quantités négligeables nos défauts et les qualités de nos adversaires.
Celui qui entreprend doit mesurer son pouvoir avant que d'irriter celui des autres sinon il court risque d'être deux fois vaincus : la première par son ambition et la seconde par la force de son adversaire.
Tous les adversaires d'une idée nouvelle remuent des charbons ardents qui jetés çà et là mettent le feu dans des endroits où il n'aurait pas pris.
En politique, il vaut mieux avoir tort avec ses amis que d'avoir raison avec ses adversaires.
L'aménité devrait toujours être la base du commerce des hommes. Que de discussions, que de querelles, que de chagrins on éviterait ! Mais fort de son droit, on repousse toute conciliation, et l'on ne craint pas de se faire un ennemi mortel, en confondant son adversaire, en lui rappelant ses paroles, en lui montrant ses écrits.
Il peut arriver que nous regrettions la mort de nos ennemis et de nos adversaires, même après bon nombre d'années, presque autant que celle de nos amis, c'est quand nous trouvons qu'ils nous manquent pour être témoins de nos éclatants succès.
Ni la guerre ni le dédain ne servent quand on ne peut écraser l'adversaire.
Le pacifisme ne serait vraiment une noble doctrine que si l'on était pacifiste par générosité pour l'adversaire, et non par crainte pour soi-même.
Pour affronter et dominer un adversaire, il faut savoir ne point dévoiler ses plans.
On ne doit pas minimiser les qualités d'un adversaire.
Se faire pardonner le bien que l'on a fait est un art difficile autant que nécessaire ; le bienfaiteur n'a pas de plus acre adversaire que l'orgueil des ingrats qu'irrite le bienfait.
Il y a des menées excusables dans l'aveuglement des guerres civiles, mais qui ôtent à ceux qui se les permettent le droit de se plaindre des sévérités de leurs adversaires.
Dans un état d'agitation, l'on suppose à ses adversaires tous les projets qu'on en redoute.
Nos adversaires croient nous réfuter en répétant leurs opinions sans faire attention à la nôtre.
Tâchez de faire rire de vos adversaires, car un homme que le ridicule a frappé n'est plus à craindre.
En politique, les amis sont souvent plus encombrants que les adversaires.
L'homme est ainsi fait qu'il s'irrite bien plus des vertus que des vices d'un adversaire.
Il y a des hommes qui s'étudient à découvrir les défauts de leurs amis. Il n'en résulte aucun avantage. Pour moi, j'ai toujours fait attention au mérite de mes adversaires, et j'en ai profité.
Je me suis rarement battu, parce que dans ma violence, j'aurais écrasé mon adversaire.
Tout gouvernement a ses jaloux, ses adversaires, ses conspirateurs, qu'il ne connaît pas, outre ceux qu'il connaît ; et les plus dangereux de tous, ce sont les premiers.
Les faux frères sont pires que les adversaires.
Montre aux amis ton cœur, et ton front aux adversaires.
En voulant jeter son adversaire dans un précipice, on y tombe souvent avec lui.
De notre temps, le point d'honneur vrai consiste à ne plus tomber dans le point d'honneur faux ! Sachez opposer à vos adversaires leurs fautes et tournez-les contre eux.
Mieux vaut un adversaire déclaré qu'un allié douteux. On sait à l'égard du premier quelle conduite tenir ; on ne le sait jamais à l'égard du second. Dans ce cas, tous les conseils de la prudence font défaut. La confiance est un écueil, mais la défiance en est un autre non moins à craindre. Toute alliance contre nature est toujours précaire ; elle ne vit que de sacrifices, avec ou sans réciprocité, lesquels ont nécessairement un terme. Si vous êtes de bonne foi, elle vous affaiblit ; si vous êtes de mauvaise foi, elle vous avilit. Entre deux dangers, celui d'être combattu ou celui d'être trahi, le dernier n'est pas le moindre.
Il faut, de temps en temps, approuver et louer ses adversaires.
Une idée ne triomphe jamais, mais ses adversaires finissent par mourir.
Si j'aime à lutter contre la force d'un adversaire, je ne sais pas triompher de sa faiblesse.
En argumentant ne donne point d'avantage à ton adversaire, et ne laisse pas échapper ceux qu'il te donnera ; le meilleur secret pour cela, c'est de garder son sang-froid.
L'adversaire d'une vraie liberté est un désir excessif de sécurité.
La loyauté d'un adversaire est la promesse d'une amitié.
Nos adversaires ont plus de prise sur nous par nos passions que par leur raison.
Quel homme sérieux a jamais réglé sa conduite sur les insinuations intéressées de ses rivaux ou de ses adversaires ?
La politique qui consiste à imaginer que l'adversaire est idiot n'a jamais conduit à rien.
Se renfermer dans la défensive, c'est prendre en face d'un adversaire orgueilleux une attitude trop humiliante.
L'idéal, sans doute, varie, mais ses adversaires, hélas, sont toujours les mêmes.
On a beau être adversaires en politique, cela n'empêche pas de s'estimer et d'user de bons procédés.
En dénigrant mes adversaires, je ne les sous-évalue pas, je les combats.
Le courage languit sans adversaire.