La symétrie produit infailliblement l'ennui ; elle glace l'esprit et attriste les regards.
La seule chose ennuyeuse, c'est l'ennui.
La mort est la cessation des mouvements du cœur, et l'ennui en est le ralentissement.
Entre le travail et le jeu, il n'y a que l'ennui qui est la sensation de l'oisiveté.
L'ennui décolore tout ce qu'il touche.
Dans l'ennui, la solitude et le silence ne devraient pas en faire partie.
La torpille de l'ennui engendre plus vite que la lime des chagrins.
L'ennui ne s'est si universellement répandu dans toutes les conversations des gens du monde que parce que pour se plier au goût du siècle pour la frivolité, on en a banni tout ce qui servait autrefois à éclairer l'esprit et à remplir utilement le cœur.
L'ennui provient des contrariétés que l'on éprouve dans ses affections intimes, et de ce que l'on ne sait pas s'occuper, plutôt que parce que l'on est seul.
Toi, ne t'enferme pas dans l'ennui d'un seul être, regarde ailleurs.
On peut tout pardonner sauf une chose : l'ennui.
Tel promenait son ennui pour le faire changer d'air. Il changeait d'air et non pas d'ennui.
L'ennui est souvent la maladie des sots ou des gens qui ne savent pas s'occuper.
Tranquillité de la conscience, étude variée, uniformité de vie, voilà les seuls moyens d'échapper à l'ennui, et de passer des journées délicieuses, en dépit même de la fortune et du sort le plus contraire.
L'ennui est le plus dangereux des séducteurs.
Connaissez-vous la douleur de l'ennui. Car c'est une douleur, la plus minutieuse. Elle se glisse au fond de l'âme, elle se niche entre les dents. On mange sans goût, on vit sans voir.
Remède sûr contre l'ennui : avoir un ennui.
L'ennui c'est l'âme vide.
L'ennui est une défaillance de l'esprit, l'impuissance de la volonté sur la pensée. Celui qui est maître chez lui ne s'ennuie pas.
L'ennui est une mauvaise herbe, mais aussi une épice qui fait digérer bien des choses.
L'ennui de nous-mêmes est une tristesse de l'âme qui se répand au-dehors, et enveloppe de ses voiles sombres tout ce qui nous environne : ses tristes effets sont de nous rendre insensibles aux plaisirs, aux talents, aux vertus même ; de donner de la force à nos moindres peines, et de changer les ombres et les apparences en autant de maux véritables.
L'ennui est la maladie de la vie, et cependant il suffirait d'aimer quelque chose, n'importe quoi, ou de vouloir avec suite un événement quelconque, pour être en goût de vivre, et s'y maintenir quelques années.
L'ennui est une maladie de l'âme qui se guérit par une petite souffrance du corps.
Le malheur se supporte, mais l'ennui c'est autre chose.
Il n'est qu'une chose horrible en ce monde, un seul péché irrémissible, l'ennui.
Apprenons à nous renouveler comme le papillon, on évitera ainsi la satiété et l'ennui.
L'ennui me pleut par toutes les gouttières circonvoisines, et même de mon plafond sec.
L'oisiveté, l'ennui, la tristesse, achèvent bientôt de se consumer.
Le travail et l'ennui ne passent jamais par la même porte.
Mon défaut capital est l'ennui, le dégoût de tout, le doute perpétuel.
L'ennui c'est de l'amour qui s'apprête en silence.
Il vaut mieux mourir de la fatigue de l'étude que d'ennui.
Quand on vit à deux et que l'ennui fait jour, le meilleur remède, c'est faire l'amour.
Il faut étudier pour éviter l'ennui, le savoir est l'aliment de l'esprit.
L'ennui de la solitude est plus supportable que l'ennui passé avec des sots.
La vie n'est que de l'ennui ou de la crème fouettée.
L'ennui, le triste ennui qui mesure le temps, éternise ses jours, ses heures, ses instants.
L'ennui naquit, dans la solitude, du silence et de l'oisiveté.
L'ennui n'est autre que le vide du cœur.
L'ennui est un mal dont on ne peut se délivrer, c'est une maladie de l'âme.
De tristesse et ennui, nul fruit?