Notre pauvre espèce humaine est partout plus ou moins dénigrante, envieuse, querelleuse et jalouse, et cela se comprend jusqu'à un certain point : elle cherche de bonnes et mauvaises agitations pour combattre les chagrins et l'ennui qui la rongent.
On aime à étouffer la verve des autres ! Cette malveillance jalouse qui ne peut souffrir de donner un éloge, et que le succès d'un égal aigrit et offense est un vilain trait de mœurs.
La pure bonté, absolument exempte d'envie jalouse, et capable de se réjouir activement et sincèrement du bonheur d'un proche, d'un parent, d'un collègue, n'est pas rigoureusement introuvable ; mais un cas sur mille est une chance sur laquelle dans la pratique on fait mieux de ne pas compter.
Les personnes jalouses des choses et des gens veulent la première place ! Elles veulent même être seule dans la bienveillance de leurs amis, et bien souvent elles deviennent susceptibles, épigrammatiques, et querelleuses.
Les femmes quelconques sont toujours jalouses de leur mari et les femmes jolies ne le sont jamais. Elles sont trop occupées à être jalouses du mari des autres !
Il y a des natures jalouses qui envient même aux autres le bonheur dont elles ne voudraient pas.
Deux phases fréquentes dans la vie d'une femme : elle aime et sourit ; puis elle est jalouse et pleure.
Une femme qui n'est point jalouse de celles qui sont belles, une femme qui prend plaisir à dire du bien du prochain, une femme qui ne peut souffrir la médisance, doit être d'un excellent caractère, et ne peut manquer d'avoir un bon cœur.
La griffe de la morgue jalouse et de l'orgueil haineux se retrouve sous la patte de velours.
La pire des jalouses est celle qui a la jalousie du passé.
Les personnes jalouses nagent dans l'absurde comme le poisson dans l'eau.
Ne parlons pas trop haut de notre bonheur, certaines personnes sont jalouses des heureux.
Chacun a son faix à porter ici-bas, et l'on jalouse celui du prochain, parce qu'on n'en connaît pas l'insupportable pesanteur.
Comme un lion pris dans un filet, l'homme se débat avec une violence convaincue à travers la jalousie soupçonneuse qui chaque jour change d'objet, mais dont le fond reste toujours le même. Voyant que ses actions les plus plausibles, que ses paroles les plus innocentes, sont toujours tournées à mal et contre lui, l'homme prend l'habitude de ne plus jamais rien raconter à sa jalouse de ce qu'il faisait, et il lui arrive souvent, non pas de déguiser, mais de ne point dire la vérité.
Les épouses sont jalouses des amies de leurs maris, c'est bien connu.
En devenant jalouse de sa fille, une mère devient injuste, tyrannique et quelquefois cruelle.
Sa femme jalouse lui a écrasé les roustons entre deux pierres pendant son sommeil.
Les maîtresses sont plus jalouses des légitimes que les légitimes des maîtresses.
Familles ! je vous hais ! foyers clos ; portes refermées ; possessions jalouses du bonheur.
Les femmes sont jalouses les unes pour les autres jusqu'à la racine des cheveux et n'en conviennent jamais, rejetant leurs antipathies sur des causes imaginaires ou même les attribuant à des principes. — Ces aversions réciproques les diminuent beaucoup à nos yeux, car l'injustice volontaire ou involontaire nous choque également. Involontaire, elle prouve un défaut de l'intelligence ; volontaire, un défaut du cœur ; des deux façons une infirmité réelle, et toute infirmité est une laideur en même temps qu'une imperfection.
Avec la susceptibilité jalouse, on a toujours tort ; si l'on parle on est indélicat, si l'on se tait on est cachotier.
Si vous épousez une jalouse, c'est l'inquisition et l'enfer qui entrent dans votre vie conjugale comme dans votre vie tout court !
La jalousie qui se montre ressemble à une politique qui mettrait cartes sur table. Se dire jalouse, le laisser voir, n'est-ce pas montrer son jeu ? Nous ne savons rien alors du jeu de l'autre.
Il n'y a qu'une forme d'orgueil qu'on pardonne aux femmes, c'est d'être jalouse.
Une oreille jalouse entend tout, et le bruit des murmures ne lui échappent pas.
La famille est toujours jalouse des amitiés trop vives : l'ami est un confident contre la famille.
L'amitié a, comme l'amour, une délicatesse jalouse qu'on blesse aisément.
L'amitié est si jalouse et si délicate qu'un atome qui s'y mêle la blesse.
Que le ciel nous garde des jalouses, et nous préserve d'être jaloux.
L'étreinte jalouse et le spasme obsesseur ne valent pas un long baiser.
Quand une femme n'est plus jalouse de son mari, tout est dit, elle ne l'aime plus.
Les aberrations des femmes jalouses les poussent parfois aux pires extrémités.
L'on jalouse une condition supérieure, on est envié d'une plus basse.
Une coquette n'a pas le droit d'être jalouse, mais elle en use.
Quand on devient jalouse, très jalouse, on prend la manie de tout interpréter.
Les femmes jalouses sont les plus trompées.
Absurde, infâme, sans esprit ; hélas ! on est tout cela quand on est jalouse.
Quand la vanité s'avise d'être jalouse, elle doit être implacable.
La nature est favorable au sage, mais la chance en est jalouse.
Toujours une âme tendre est tant soit peu jalouse.
À chaque mot a fui l'heure jalouse, cueille-la ; l'espérance la moins crédule est la meilleure.
Aucune mère n'est le camarade de son fils. Le fils devine vite l'espion derrière le camarade et la femme jalouse derrière l'espion.
Qui n'est point jaloux n'aime qu'à demi?