L'évocation du passé, presque chez nous tous, c'est une blessure qui se rouvre,disait Paul Courty. Un académicien, écrivain et poète français, Victor Cherbuliez, a écrit :
C'est en vain que nous voudrions faire revivre les êtres et les choses qui ne sont plus. Laissons le passé être le passé, alors il sera encore lui. Si nous tentons d'en refaire le présent, il s'évanouira entre nos mains.
Les regretteurs ne sont bons à rien ; ne nous noyons pas dans les regrets du passé.
L'homme est tellement avide de se ressaisir dans le passé, qu'il en arrive à regretter de sa jeunesse jusqu'aux malheurs et aux chagrins.
Le présent est toujours le fils du passé.
Le passé, c'est le flot qui a coulé et qui n'abreuve plus une seconde fois les mêmes générations.
En médisant du passé, nous oublions que nous lui devons nos meilleures prérogatives.
Aux jeunes hommes le Passé est peu sympathique ; c'est que, pour le contempler, il faut détourner la tête, regarder en arrière, revenir sur ses pas. Ils professent une répugnance instinctive pour cette manœuvre rétrograde. Eclaireurs avancés, soldats d'avant-garde, ils regardent toujours en avant, parce qu'ils marchent ; ils méprisent les sentiers battus devenus des ornières ! Il leur faut l'espace inexploré.
Ce n'est pas le premier cheveu blanc qui annonce la vieillesse, mais bien cette tendance de l'esprit à se reporter invinciblement vers le passé.
Je crois qu'il faut voir le passé comme on regarde la peinture, à la distance voulue par l'œil de chacun pour embrasser l'ensemble, et savoir faire, ainsi que les maîtres l'ont voulu en composant leurs tableaux, le sacrifice des détails sans importance qui détruisent parfois, dans la réalité, l'harmonie de la nature.
La mémoire est le châtiment ou la récompense de la vie passée.
Le passé si douloureux perd chaque jour de sa réalité dans nos souvenirs.
La vieillesse a souvent raison quand elle compare avec tristesse les temps présents aux temps passés, mais son tort est d'en parler.
Le passé c'est dépassé, c'est de l'avenir que nous devons nous occuper.
Le passé ne peut donner lieu qu'à des regrets ; il ne peut pas servir d'objet à des espérances.
Le passé porte l'avenir dans son sein quand il a été fécondé par le présent.
Notre passé, voilà ce que nous sommes ! Il n'y a pas d'autre façon de juger les gens.
J'aime les hommes qui ont un avenir et les femmes qui ont un passé.
Les journalistes ne font qu'enregistrer ce qui est passé. Et que nous importe ce qui est passé ? Seules les choses durables sont dignes d'intérêt.
L'historien est un prophète dont le visage est tourné vers le passé ! Le prophète est un historien dont l'œil est tourné vers l'avenir.
Comme les épidémies, les idées du passé ont leurs retours, mais, de reprise en reprise, elles perdent en intensité et en durée.
Le passé est un héritage dont le présent a toutes les charges, sans pouvoir réclamer le bénéfice d'inventaire.
Dans le passé, le présent se raconte et se juge lui- même : c'est pour cela que l'histoire est toujours à refaire.
Le passé est le plus impitoyable des créanciers ; il devient d'autant plus exigeant pour le présent que l'avenir se montre plus insolvable.
Le présent a ses racines dans le passé, mais les arbres se greffent et ne portent plus les mêmes fruits.
L'expérience du passé est, à l'usage du présent, une sorte de balance délicate à laquelle chaque intérêt donne le coup de pouce.
Le passé est bien le passé quand l'amour est éteint. Le passé est toujours le présent pour ceux qui s'aiment toujours.
Est-ce parce que le passé est si imprégné de nos cœurs que nos cœurs se tournent toujours vers lui ?
Le passé, même si nous y avons souffert, nous reste toujours cher.
Ce qui rend les vengeances si ennuyeuses, c'est qu'elles participent du passé. Elles ne visent qu'à conclure de vieilles affaires.
Nous vivons tous du passé, et c'est le passé qui nous tue.
Le passé est une médaille dont le revers est effacé.
Qui peut rappeler le passé et rendre non avenu ce qui est arrivé ? Nul, ni Dieu, ni le Destin.
L'amour n'est qu'une convention fortuite, plus ou moins durable, et dans laquelle le passé surtout garde tous ses droits. Le passé on le fouille, on le commente, on l'épluche, puis ensuite on le calomnie. Cette partie de sa vie nul n'a aucun droit.
À quoi bon vous parler de mon passé ? Il ne vous regarde pas.
On prend congé de son triste passé comme un aveugle qui par miracle a recouvré la vue se sépare de sa sébile et de son chien, fâcheux témoins de ses mauvais jours.
Pour le sage le passé est un ami qui sans cesse lui apprend d'heureuses nouvelles, le présent un ami qui lui serre cordialement la main, et l'avenir un ami qui l'invite à son festin.
Bien que les années soient courtes, elles nous mettent vite à une longue distance de notre passé même le plus voisin.
Un passé pur : Un lit de roses sèches qui sentent toujours bon.
Pour les âmes subalternes, le passé n'a pas de prestige ; l'être est ce qu'il est, qu'importe ce qu'il a été ?
Le temps passé a ceci d'agréable, qu'on lui prête volontiers tout ce qui manque au temps présent.
Passé : Présent décomposé.
Heureux ceux qui n'ont jamais rien fait et qui n'ont pas d'avenir, ils ne risquent pas d'être rattrapés par leur passé.
Qu'est-ce qu'un écolier ? Un enfant qui travaille à donner un passé à son esprit.
Qu'est-ce qu'un ignorant ? Un esprit sans passé.
Une seule chose est bien à nous dans ce monde, c'est notre passé.
J'ai constaté aujourd'hui que tout mon passé était bien passé. Pour l'amour, pour la gaieté, pour l'esprit d'entreprise, pour l'art de plaire, les beaux temps pour moi sont finis.
Le passé est de l'histoire, c'est au présent qu'il faut vivre.
Tout homme est la somme de son passé, et de son avenir aussi.
La plupart des hommes et des femmes consacrent peu d'instants à réfléchir sur le passé, par conséquent il est rare que de salutaires douleurs les rendent plus sages.
Le passé d'une femme est la racine de la fleur ; la racine plonge dans la boue, cependant vous portez la fleur à vos lèvres. Qui s'avise de chercher ce qui se passe sous la terre ? Moi je le cherche.
Le passé est un immense corps dont le présent est l'œil.
Le passé est le présage de l'avenir?