Gardez-vous de juger avant l'arrêt légal : il vaut mieux croire au bien que soupçonner le mal.
Ne jugez pas les hommes sur ce qu'ils ont dit, mais d'après ce qu'ils ont fait.
Qui dans un temps voit et juge d'une manière, dans un autre temps bien souvent voit et juge tout autrement.
Qu'est-ce qu'une erreur ? — Juger les autres d'après soi.
Les plus difficiles à juger sont ceux qui ne savent pas feindre.
Pour juger les autres, il faut savoir sortir de soi-même.
Juger les hommes et les choses par les événements est en général une règle peu sûre.
Avant de juger son frère, il faut avoir marché plusieurs lunes dans ses souliers.
Les hommes sans honneur sont d'autant plus disposés à mal juger les autres qu'un secret instinct les pousse à se chercher des semblables.
Dieu seul peut juger, parce que Dieu seul sait tout : soyons donc indulgents.
Les défiants apprennent à juger les hommes d'après ce qu'ils sont eux-mêmes ; ils se craignent dans les autres.
Il ne faut point juger des hommes par ce qu'ils ignorent, mais par ce qu'ils savent, et par la manière dont ils le savent.
On juge perpétuellement, et quand on ne découvre pas le tort d'autrui, on le suppose et on l'invente.
Nous ne jugeons pas les hommes sur ce qu'ils sont en eux-mêmes, mais sur ce qu'ils sont relativement à nous.
Habitués à juger les autres sur nous-mêmes, nous les plaignons du fond du cœur pour des contrariétés qu'ils ne ressentent même pas, et nous les voyons avec indifférence, au contraire, en des traverses qui leur causent de cuisants soucis.
Il faut juger des choses sans prévention.
Comment osons-nous juger les autres quand nous sentons si bien tout ce qui leur manque pour nous juger ?
Il ne faut pas juger des hommes comme d'un tableau ou d'une figure sur une seule et première vue ; il y a un intérieur qu'il faut approfondir : le voile de la modestie couvre le mérite, et le masque de l'hypocrisie cache la malignité.
La parenté ne connaît bien souvent que nos défauts. Elle est parfaitement mal informée de nous et fort peu en état de nous rendre vraiment justice. Le diable est qu'elle a la passion de nous juger, à proportion de son incompétence.
On juge souvent mieux les hommes dans les petites occasions que dans les grandes ; ils se tiennent tout prêts dans les unes, tandis qu'on les surprend à l'improviste dans les autres.
Si les hauts emplois nous mettent à même de bien juger les hommes, ils nous font également bien juger par eux.
Pour bien juger les autres, il faudrait savoir se juger soi-même ; or, l'amour-propre est toujours là, couvrant nos défauts de son voile et prêt à déchirer le voile qui couvre les défauts des autres.
Il ne faut jamais juger sur l'étiquette du sac. Le sac renferme peut-être d'assez bonnes choses pour se faire pardonner son étiquette.
Notre passé, voilà ce que nous sommes ! Il n'y a pas d'autre façon de juger les gens.
L'homme de génie, étant né juge, ne peut être jugé que par un autre homme de génie.
Pour juger soit un coquin de nos jours, soit un héros d'autrefois, il faut tenir grand compte du milieu où ils ont vécu.
Il ne faut pas plus juger d'un parti par son programme que d'un livre par sa préface.
On juge parfois trop sévèrement les hommes parce qu'on a une idée trop haute de l'homme.
J'ai remarqué que ceux qui ne jugent que par le sentiment ont presque toujours raison. C'est qu'il y a en lui quelque chose d'éternellement vrai.
Pour s'être jugé légèrement d'abord, on se hait ensuite mortellement.
Se mettre à la place des autres pour les juger, c'est indulgence ; pour se juger soi-même, c'est austérité.
Combien de personnes ne jugent des autres que par la vogue qu'ils ont, ou par la fortune qu'ils possèdent.
Chacun juge d'après soi-même, c'est pourquoi nos jugements nous jugent et nous décèlent.
Chacun juge imperturbablement les choses et les gens d'après lui-même. Aussi quand un homme regarde ordinairement les choses par leur petit côté et fait agir les gens par de petits motifs, soyez sûr que cet homme a l'esprit peu élevé et le cœur peu généreux.
Il est naturel que chacun nous juge différemment, puisque nous sommes différents pour chacun.
On juge les autres sur ce qu'ils disent et ce qu'ils font ; on se juge soi-même sur ce qu'on pense et ce qu'on tente.
Juger est quelquefois un plaisir, comprendre en est toujours un.
Il est quelquefois plus facile de juger d'un homme par ceux qu'il fuit que par ceux qui l'entourent.
Pour bien juger, il faut être à un juste point de vue ; nous voulons juger de nous, et nous en sommes trop près ; nous voulons juger des autres, et nous en sommes trop loin.
Le vulgaire juge des choses par la voix commune, et l'habile par la raison.
Il faut renoncer à savoir, mais il ne faut pas renoncer à juger.
Quand une femme veut juger de l'état de l'opinion sur son compte qu'elle observe le ton que les sots prennent en lui parlant, le degré de leur familiarité est un thermomètre infaillible.
Quand l'accusateur plaide et juge à la fois, c'est la force qui règne à la place des lois.
Tout le monde juge par l'extérieur : il est trop peu de gens voyant jusqu'au fond et qui ne se laissent point prendre aux apparences.
Ce qu'on ne comprend pas, on n'a pas le droit de le juger.
C'est une faiblesse universelle que de juger par amour et par haine.
On ne peut pas juger d'une chose quand on ne sait pas ce que c'est.
Par la gravité on acquiert péniblement le privilège de se faire juger plus sévèrement que les autres.
Nos façons de parler font connaître nos rôles. On se juge soi-même en ses propres paroles.
Jugez, mais ne critiquez point.
On juge l'homme par les amis qu'il fréquente?