Dans le monde, personne ne s'intéresse à un malheur ni à une souffrance : tout y est parade.
Quel est le meilleur remède selon vous contre l'ennui ? — La souffrance.
Quelle est la plus grande souffrance de la captivité ? — S'imaginer que le bonheur court les champs.
L'extrême souffrance, tout comme l'amour heureux, est une puissance absorbante qui se suffit à elle-même et recherche la solitude.
Le cœur de l'homme est fait de telle sorte, que le secret pressentiment d'une souffrance inévitable, quelque lointaine que puisse lui apparaître cette souffrance, gâte toutes ses joies présentes.
Toute souffrance personnelle est supportable. Ce qui est intolérable, c'est la souffrance des autres.
La souffrance est notre plus fidèle amie, elle revient toujours. Souvent elle change de robe et même de figure, mais nous la reconnaissons aisément à son étreinte cordiale et intime.
La souffrance est une lourde charrue conduite par une main de fer. Plus le sol est ingrat et rebelle, plus elle le déchire ; plus il est riche et facile, plus la souffrance s'y enfonce.
La souffrance est sensitive et clairvoyante. Le bonheur a les nerfs plus solides et l'œil moins juste.
Le devoir c'est l'action, et toute action est un effort qui engendre la souffrance.
Je peux compatir à tout, sauf à la souffrance.
Dans la vie, la souffrance fait ressortir le bonheur comme dans un tableau l'ombre fait ressortir la lumière. Dans l'une c'est le contraste des émotions, et dans l'autre le contraste des couleurs qui en détruit la monotonie et qui en augmente le charme. L'âme, pas plus que la nature, ne peut se passer du clair-obscur. Il faut la diversité des teintes dans les sentiments comme dans le paysage.
Il n'y a aucun mérite à avoir de la sympathie pour la souffrance. Il est beaucoup plus difficile d'avoir de la sympathie pour la pensée.
La souffrance physique est plus difficile à supporter que la souffrance morale, bien qu'elle soit toujours inférieure. C'est que les consolations d'un ordre moral s'y appliquent moins naturellement ; c'est qu'elle échappe davantage à la patience, à la raison.
Les larmes sont le contre-feu de la souffrance.
Le suicide a violemment tenté mon intolérable souffrance.
La volonté vaincue engendre de la souffrance, et victorieuse pousse à l'orgueil.
À vingt ans on a assez vécu pour connaître la souffrance, pas assez pour la garder.
La distraction est à la douleur morale ce que le chloroforme est à la souffrance physique, qu'il ne guérit pas, mais qu'il suspend : c'est l'instinct de conservation qui conduit les malheureux à puiser dans un repos momentané la force de souffrir encore.
La mémoire, dans la souffrance passée, s'accable le plus souvent de fardeaux inutiles.
Le désordre engendre la souffrance.
Le bonheur sur terre est une chimère, et la souffrance une réalité.
Quand la souffrance est insoutenable, il est doux d'espérer la mort.
La compassion est la souffrance, en nous, d'une blessure morale ou physique qui est ailleurs.
Le bonheur n'est pas permis en ce monde tant qu'il sera une insulte à la souffrance de tous.
Déception et souffrance, tristesse secrète sous une gaieté de surface, telle est ma vie.
La souffrance est la pierre de touche de l'individu.
Il n'est pas une négligence qui n'amène une souffrance, ni une souffrance qui n'enchaîne une force.
Dieu a donné à l'homme la souffrance pour se purifier dans la vie et l'amour pour la supporter.
La souffrance vient aussi bien de la compréhension que de l'ignorance.
Apprends dans la souffrance de ton ennemi, si tu as un bon cœur, le pardon.
La souffrance est féconde en enseignements, on apprend vite à l'école de la douleur.
Les souffrances de la femme sont mêlées d'amour-propre, celles de la mère ne sont que de l'amour meurtri.
Sainte Thérèse se régalait de la souffrance : puissions-nous seulement nous en contenter !
Il y a tant d'envie, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance.
Le bien, c'est l'amour ; aimer les autres, c'est détester la souffrance.
Mettons toujours la souffrance de moitié dans toutes nos joies, elle se croit généreuse quand elle consente un partage.
La souffrance du corps est peu de chose au prix de la souffrance intérieure.
Une faute qui se paie par une souffrance pèse moins à la conscience délicate que celle qui paraît impunie.
Pauvre âme de l'homme, combien tu es bien plus féconde pour la souffrance que pour le bonheur !
Quiconque a souffert craint la souffrance?