Les souffrances qui sont la conséquence, la peine de notre amour, nous deviennent chères comme lui.
Citation de Victor Cherbuliez ; Les pensées extraites de ses œuvres (1913)
Les souffrances qui sont la conséquence, la peine de notre amour, nous deviennent chères comme lui.
Les souffrances morales ont Dieu et la résignation. Les souffrances physiques ont les médecins et les remèdes, bien moins adroits à panser, bien moins habiles à guérir.
J'ai grand regret quand je vois des souffrances qui ne sont pas offertes à Dieu. Elles sont absolument perdues.
Tout ce qui se rapporte à l'amour, même les souffrances, est divin.
Vingt ou trente ans de souffrances, de contrariétés, de chagrins, de jalousie, d'humiliations laissent dans le cœur le souvenir d'un bonheur éblouissant.
Les souffrances de l'amour, comme elles sont chères, pendant et après !
Toutes les souffrances se reposent sur des yeux de femme.
Les souffrances du cœur ne doivent faire crier qu'élégamment.
Les esprits ordinaires ne peuvent pas apprécier les souffrances renaissantes de l'être qui, uni à un autre par le plus intime de tous les sentiments, est obligé de refouler sans cesse les plus chères expansions de sa pensée, et de faire rentrer dans le néant les images qu'une puissance magique le force à créer.
Quand on aime, on éprouve je ne sais quel désir d'apprendre les souffrances de ceux qu'on aime.
En proie à des souffrances trop insupportables, un homme est excusable de mettre fin à une existence horrible.
L'homme a en général plus d'aptitude à la peine qu'au plaisir : les grandes souffrances peuvent être très longues, les grandes jouissances sont pour l'ordinaire très courtes ; l'habitude les émousse, et leur excès même se change en douleur.
Les larmes les plus brûlantes sont celles que l'on refoule et qui coulent au-dedans ; il en est de ces souffrances déguisées comme des plaies dont le sang ne s'épanche pas en dehors ; ce sont les plus mortelles et les plus incurables.
Lorsque les souffrances physiques et morales cheminent ensemble, l'âme a une allure de traînard.
Si nous parlions plus de nos souffrances et moins de nos plaisirs nous supporterions mieux les premières et goûterions davantage les seconds.
Quand on n'a pas un ami à qui confier ses souffrances, il faut apprendre à souffrir en silence.
Plutôt que d'être heureux sans le savoir mieux vaut goûter des souffrances de la vie.
Voyons souvent, des yeux de la foi, Jésus-Christ crucifié, nu, blasphémé, calomnié, abandonné, et considérons que nos souffrances ne sont nullement comparables aux siennes.
Quand on a un peu de cœur, on se sent porté à considérer toujours, dans toutes les faiblesses et dans toutes les misères, non le point le désordre qu'elles attestent ni les fautes dont elles sortent, mais les souffrances qu'elles entraînent et la pitié dont elles ont besoin.
Le bonheur est fait de souffrances passées, le malheur de joies enfuies.
La philosophie est le remède aux souffrances de l'âme.
À ceux qui prétendent que les souffrances nous sont envoyées par Dieu pour tester notre foi, je leur souhaite de se faire mordre par un pitbull le jour où ils ont une rage de dents.
La nature humaine a ses bornes. Elle supporte la joie, la douleur, les souffrances, jusqu'à un certain degré, au-delà duquel elle succombe.
L'orgueil est le seul remède aux souffrances de l'amour-propre.
Plus haut est l'idéal, plus inaccessible est le bonheur. L'histoire des hommes dont s'honore l'humanité est celle des souffrances qu'ils ont éprouvées en poursuivant un idéal qui les fuyait toujours.
Toutes les souffrances ne crient pas, il est bien des douleurs qui marchent le front calme et serein, bien des tristesses qui n'ont jamais pleuré, bien des cœurs qui boivent leurs larmes en ce monde.
On rit beaucoup, depuis quelque temps, des cœurs incompris et des âmes malades qui se sentent mal posées dans la vie active de la société et qui y souffrent assez pour s'en arracher violemment. La moquerie s'est amusée à considérer cette douleur comme un caprice nerveux. Le corps social a des vapeurs, dit-on. Le grand argument avec lequel on prétend nier le fait de ces souffrances morales, c'est qu'on affirme qu'elles n'existaient pas autrefois, et que le suicide est une monomanie venue d'hier et qui passera demain. Cependant ces souffrances inquiètes, ces maladies morales du cœur pour qui le monde est si rude, ont existé de tout temps.
Les souffrances sont pour l'homme vertueux ce que les combats sont pour les militaires, elles le perfectionnent et accumulent ses mérites. Le brave s'est-il jamais plaint à l'armée d'être toujours choisi pour les expéditions les plus hasardeuses ? Il les recherche au contraire et s'en fait gloire.
Un charme est au fond des souffrances comme une douleur au fond des plaisirs : la nature de l'homme est la misère.
Les souffrances physiques rapetissent l'âme, et le manque de sommeil épuise l'esprit.