Les 52 pensées et citations sur le thème : Aimer et souffrir.
L'amour est nécessairement la cause de souffrances. L'autre est, avant tout, celui qui nous fait ou fera souffrir car il se dérobe toujours à nous, tôt ou tard, franchement ou par des voies détournées, consciemment ou inconsciemment, totalement ou partiellement.
Les souffrances insensées de l'amour ne cessent point de déchirer cette jeune âme avide d'affliction. La pauvre jeune fille ne brûle que plus fort d'une passion sans espoir. Le sommeil fuit sa couche ; santé, fleur et douceur de la vie, sourire, calme virginal, tout a disparu comme un vain songe. C'est ainsi que les ténèbres d'un orage obscurcissent quelquefois le jour qui vient à peine de naître.
Une femme qui a vraiment aimé, autant dire souffert, regarde flirter les autres avec les yeux d'une mère qui a perdu un enfant et qui voit des petites filles jouer à la poupée.
Tout ce qui se rapporte à l'amour, même les souffrances, est divin.
Le chagrin est pour tous un commun héritage : Triste, on est plus aimé, et l'on aime davantage, car le cœur, en aimant, cherche à se ranimer, et qui n'a point souffert n'est point digne d'aimer.
Que d'amour de vous, il est doux de souffrir.
Souffrir dans son amour, c'est moins pénible que de souffrir dans sa dignité.
L'homme a pour destinée d'être aimé et d'aimer, de souffrir et de combattre.
Aimer, c'est donner à quelqu'un le droit, sinon le devoir, de nous faire souffrir.
L'amour est la plus douce des drogues dures. Il nous parle de nous-mêmes. Il nous entraîne derrière lui. L'amour force tous les barrages. Il est seul à régner et il nous fait souffrir autant.
Les femmes sont nées pour être aimées et câlinées, et non pas pour souffrir.
J'aime mieux être fouetté par le rabbin d'Alger que faire souffrir une femme ou un enfant juif.
La souffrance d'amour exalte l'homme dans la jeunesse; et, dans la vieillesse, elle le rajeunit. Mais, dans l'âge mûr, elle le supprime.
L'homme est faculté d'amour mais il l'est aussi de souffrance.
De toutes les manières que l'homme a trouvées de se faire du mal à lui-même, l'amour est la pire. Nous souffrons toujours pour quelqu'un qui ne nous aime pas, pour quelqu'un qui nous a quittés, pour quelqu'un qui ne veut pas nous quitter. Si nous sommes célibataires, c'est que personne ne nous aime ; si nous sommes mariés, nous transformons le mariage en esclavage. C'est vraiment terrible.
On confond aisément amour et souffrance comme si le fait d'aimer ne pouvait être que la traversée d'un calvaire. Au bout du tunnel se trouve le comptoir de la culpabilité. On ne peut l'éviter.
Souffrons ! c'est la loi sévère ; Aimons ! c'est la douce loi.
Aimer quelqu'un, c'est à la fois lui ôter le droit et lui donner la puissance de nous faire souffrir.
Qui commence à aimer doit se préparer à souffrir.
Nous souffrons de ne pas aimer, et tous nos attachements finissent dans la douleur.
L'amour est le frère de la mort, on l'a dit et répété, mais qui a sondé encore à quelle profondeur il est le frère de la douleur ?
Aimer est peu de chose si l'amour n'est que persécutant.
La souffrance du corps est peu de chose vis-à-vis de la souffrance du cœur.
Plus on aime, plus on souffre.
Vouloir aimer sans risquer de souffrir est une contradiction, et vouloir vivre sans aimer, c'est se tuer.
Il y a des hommes que fait souffrir la présence d'une femme autrefois aimée ; ils fuient ce souvenir d'un passé disparu, il leur serait douloureux de se retrouver sans nécessité devant un témoin de leur propre fragilité. Peu de femmes ont cette délicatesse. Quand elles sont assurées qu'elles ont eu affaire à un galant homme, à un homme discret, elles ne feraient point un pas pour l'éviter. Il semble que le présent ait toujours le droit de les absorber complètement.
En amour, les grands plaisirs touchent de près aux grandes douleurs.
Aimer, c'est faire un pacte avec la douleur ; ne pas aimer, c'est vivre mort.
L'amour ne doit pas nous servir d'alibi ni pour souffrir, ni pour faire souffrir l'autre.
Ne vivre que pour aimer, n'aimer que pour souffrir, ne souffrir que pour mourir, voilà le sort de l'être sensible.