La raison est le flambeau de l'amitié ; le jugement en est le guide ; la tendresse en est l'aliment.
Citation de Louis Joseph Mabire ; Le dictionnaire de maximes (1830)
La raison est le flambeau de l'amitié ; le jugement en est le guide ; la tendresse en est l'aliment.
L'amitié embellit les jours mauvais, charme les ennuis, et évite les écueils de la si courte mais si périlleuse traversée de la vie.
L'amitié honore au moins autant celui qui l'éprouve que celui qui l'inspire.
Les vrais épanchements du cœur veulent non seulement l'amitié, mais la familiarité, et la familiarité ne vient que par l'habitude de vivre ensemble. Puisse un jour cette habitude si douce donner, entre nous, à l'amitié tous ses charmes !
Il est des moments d'amitié qui ont la grâce de la rose sans épines.
La véritable amitié est opulente, les avares ne connaissent point un si noble sentiment.
Il n'y a que ceux qui ont joui du doux plaisir de l'amitié qui sachent quel charme il y a à passer les journées ensemble. Que les heures sont légères, qu'elles sont coulantes avec celui qu'on aime !
Nous jouissons dans l'amitié de ce que l'amour a de plus doux, du plaisir de la confiance, du charme d'exposer son âme à son ami, de lire dans son cœur, de le voir à découvert, de montrer ses propres faiblesses, car dans la véritable amitié, il faut penser tout haut devant son ami.
L'amitié s'enrichit des pertes de l'amour, elle en devient plus tendre et plus vive.
L'amitié est de tous les biens le plus désirable, sans elle, la vie n'a aucun charme.
Plus on avance dans la vie, et plus on sent le besoin que l'on a de l'amitié. À mesure que la raison se perfectionne, que l'esprit augmente en délicatesse, et que le cœur s'épure, plus le sentiment de l'amitié devient nécessaire.
L'amitié la plus vraie entre âmes nobles est celle qui a pour nœud le lien respectable des bienfaits et de la reconnaissance.
L'amitié est le plus doux assaisonnement de tous les biens.
L'amitié qui nous cache nos défauts nous sert moins que la haine qui nous les reproche.
L'amitié ne peut subsister sans l'estime.
La vraie amitié se mesure encore moins aux joies qu'elle nous donne qu'aux chagrins qu'elle nous évite.
L'amitié de certaines personnes ressemble à un costume de théâtre dont toute la valeur est dans les formes.
Les amitiés se mesurent au vide qu'elles comblent ou au vide qu'elles laissent après elles.
Ce qui rend si rare la véritable amitié, c'est qu'elle exige des rapports de goûts, mais encore une certaine égalité dans l'esprit comme dans le rang, et surtout quelque force dans le caractère.
Dans l'amitié, gardez à jamais la noble candeur des belles âmes. On peut laisser penser aux indifférents ce qu'ils veulent, mais c'est un crime de souffrir qu'un ami nous fasse un mérite de ce que nous n'avons pas fait pour lui.
L'amitié adoucit toutes les douleurs, et redouble tous les plaisirs.
La parfaite amitié, c'est ce sentiment pur et sacré, ce fruit si rare et tant désiré.
La naissance de l'amitié est lente, elle suppose un véritable choix. À ses débuts, l'amitié ressemble à une plante si frêle que tout amour, semé bien trop près de cette tige faible et pâle, l'étoufferait.
L'amitié est une estime mutuelle, l'accord parfait de deux sensibilités.
Le désintéressement est l'un des caractères nécessaires de l'amitié, et ajoutons que le devoir d'un ami qui peut rendre un service, est de deviner les soucis de l'autre et de rendre le service avant qu'il ait été demandé.
L'amitié est plus tolérante que l'amour, mais elle aussi a son honneur qui ne peut être impunément blessé, et vilipendé ; l'amitié exige qu'on pense d'elle avec noblesse, et ne condescend pas à demander le respect de sa dignité.
L'amitié est une chose sacrée, elle mérite nos plus tendres reconnaissances.
Le charme de l'amitié, c'est qu'on reste libre de part et d'autre, et qu'on ne se recherche que dans la mesure de l'attrait mutuel.
Quand tu auras accordé ton amitié, graves-en les devoirs à jamais en ton cœur.
L'amitié s'attache aux qualités de cœur de l'être aimé, sans se faire illusion sur ses lacunes.
Je n'offre et n'accepte que l'amitié qui souffre le partage, et qui n'exclut pas une amitié parallèle.
L'amitié peut être un fort beau sentiment, mais c'est encore de une ces beautés idéales dont l'existence est beaucoup moins connue que le nom.
L'amitié ne meurt jamais dans un bon cœur.
L'amitié est une rose, qui jamais ne se fane et toujours nous embaume, et ou notre cœur se repose.
L'amitié est un arbre sans fruit sans la réciprocité.
L'amitié est un souverain accord de deux ou trois âmes, jamais plus, qui ont trouvé l'une dans l'autre la plus grande disposition à se comprendre mutuellement, à s'être utiles, à s'interpréter noblement.
L'amitié, de toutes les liaisons, il n'y en a pas de plus noble, il n'y en a pas de plus sûre que celle des gens unis par une conformité de goûts, par les chaînes de la familiarité.
Le sentiment le plus parfait, le plus doux à l'âme, dans sa plénitude tranquille, c'est l'amitié qui succède à l'amour entre un homme et une femme qui n'ont à rougir ni de s'être aimés passionnément, ni d'avoir cessé de s'aimer avec l'ardeur première de la jeunesse.
Me promenant, par une belle journée d'octobre, dans les jardins de mon enfance, soudain je fus frappé de la beauté merveilleuse d'un grand nombre d'arbres verts que je n'avais point aperçus durant l'été, cachés qu'ils étaient par l'épais feuillage des massifs, alors dans tout l'éclat de la végétation, maintenant dépouillés. Humble et patiente amitié, pensai-je, c'est ainsi qu'on t'oublie aux heures splendides de la jeunesse et de l'amour ; c'est ainsi que tu apparais, douce et consolatrice, vers le soir de la vie, quand la passion est morte et l'existence dénudée.
L'amitié est le baume de la vie.
Il y a deux sortes d'ambitieux : les dévorants et les rongeurs, les premiers happent le morceau, les autres le grignotent à petits coups de dents.