Les citations, pensées et mots de célébrités :
Les naturels indécis ont peur même des succès qui engagent ; ils redoutent les compromissions d'amour-propre. Le doute déteste être lié ; or tout acte lie, tout rôle enchaîne, tout antécédent oblige, toute détermination exclut mille possibles.
Ma vie est terne, grise, ambiguë, comme le ciel aujourd'hui. Toutes les cimes sont envahies par le brouillard horizontal, et une lumière pâle enveloppe seule les coteaux, et les rivages. — Indécision, anxiété, doute, inertie, cela marche ensemble, hélas !
Si je doute et doute de mon doute, je trouve là mon lot d'absurdités.
Toutes actions, qui se font avec doute, sont dangereuses, mieux vaut s'en abstenir.
Qu'il se rencontre un homme poursuivant sans arrière-pensée personnelle un but désintéressé, les plus honnêtes gens mettront en doute son bon sens ou sa bonne foi.
Rien ne pèse dans la vie autant que l'indécision, dans le cœur autant que le doute.
L'indifférence est un doute ; le doute est une méfiance, la méfiance conduit à l'épicuréisme ; on s'abandonne à la jouissance présente et on ne lutte plus contre rien quand on n'espère plus rien.
Quand le doute se glisse dans l'âme, l'enthousiasme se convertit en affliction.
Le doute est un mal nécessaire, on peut dire qu'il est un grand bien, et que, subi avec douleur, avec humilité, avec l'impatient désir d'arriver à la foi, il est un des plus grands mérites qu'une âme sincère puisse offrir à Dieu. Oui, certes, si l'homme qui s'endort dans l'indifférence de la vérité est vil, si celui qui s'enorgueillit dans une négation cynique est insensé ou pervers, l'homme qui pleure sur son ignorance est respectable, et celui qui travaille hardiment à en sortir est déjà grand, même lorsqu'il n'a encore rien recueilli de son travail. Mais il faut une âme forte, ou une raison déjà assez mûre pour traverser cette mer tumultueuse du doute sans y être englouti.
Le doute s'empare du monde, le Dieu éternel vacille au fond des cœurs ; mais le tressaillement du scepticisme ne reste pas sans fruit : tout s'agite ; la philosophie, les révolutions politiques entrouvrent ensemble l'avenir ; et nous, qui paraissons un moment au milieu de ce spectacle, nous attendons l'éclair qui doit tout éblouir, et ramener la paix que le monde a perdue.
Le doute est l'état d'une âme indécise qui s'arrête prudemment sur le bord d'une résolution, qui refuse ou évite d'embrasser une opinion ou de se déterminer pour un choix. C'est une attente de la lumière au milieu des ténèbres, ou une hésitation craintive en face de l'évidence, ou bien encore, une impassibilité qui défie le monde et ses déceptions, lorsque le cœur n'est plus qu'un cadavre.
Le doute ressemble à ces mouches importunes qu'on chasse et qui reviennent toujours. Il s'envole sans doute au premier geste de la raison ; mais la religion le tue, et franchement c'est un peu mieux.
Je ne mets pas en doute les titres de noblesse, mais quelquefois la noblesse des titres.
Mon défaut capital est l'ennui, le dégoût de tout, le doute perpétuel.
La crainte de voir confirmer nos appréhensions nous fait souvent reculer devant les éclaircissements d'un doute, dont nous voudrions sortir à tout prix.
On est moins sûr de ce qu'on croit et de ce qu'on aime que de ses doutes et de ses dégoûts.
Le doute interroge ; la certitude désespère.
Les grandes connaissances engendrent les grands doutes.
Chaque homme a ses faiblesses, ses moments de doutes, et ses défauts.
Il est des heures où le mot adieu retentit en nous comme le glas funèbre et où la tombe paraît s'entrouvrir sur nos pas, ce sont les heures où le doute nous poursuit et où l'espérance nous abandonne.
La modestie, ce doute aimable de son mérite, est dans la nature aussi bien que l'amour-propre, mais l'humilité n'est qu'une pénitence que la religion impose à l'orgueil.
Le doute veut voir clair dans les choses ; la foi se contente du crépuscule ou des ténèbres, parce qu'elle est son lumignon à elle-même. Elle est trop peu éclairée pour craindre de se tromper ; pareille au somnambule ou à l'insensé elle marche sur les barrières des ponts, ce qui n'est guère possible à l'homme éveillé et raisonnable.
Pour rester au frais, rien de tel que l'ombre d'un doute.
Souvent où le doute finit, le préjugé commence.
Quand un esprit vigoureux est assailli par le doute, il le saisit, le terrasse, le charge sur ses épaules, et continue de marcher en le portant avec lui.
Il est près de la vérité celui que le doute inquiète.
Le doute est le commencement de la science.
L'orgueil repousse le doute, et la raison l'accueille.
Le doute est une crainte qui élève des obstacles à nos désirs, et détruit nos espérances.
Le doute est comme une fumée qui laisse du terne sur les plus belles dorures.
Qui veut savoir est voué à la critique, au doute, à la modération, et n'agira qu'avec répugnance ou hésitation.
Le doute engendre la recherche, la modération, la tolérance.
Le doute conduit à l'immobilité, il interdit la détermination.
Le doute est le grand extincteur de l'enthousiasme, c'est le poison du cœur et le destructeur de la force.
Le doute de soi conduit à la passivité, et la passivité à la servitude.
La philosophie, c'est le doute d'abord, et ensuite la conscience de la science, la conscience de l'incertitude et de l'ignorance, la conscience des limites, des nuances, des degrés, des possibles.
Le doute ôte la capacité d'être convaincu.
Le doute est le fils de la sagesse.
Le doute est toujours au bord du scepticisme, ce dégoût de toute croyance, cet engourdissement de l'esprit qui, n'ayant plus la force d'aller plus loin, déclare le but inaccessible.
La suite nécessaire du doute est de suspendre en nous toute résolution, toute action ; au lieu de nous égarer il nous glace. Notre orgueil s'y repose, notre indolence y trouve son excuse. Il permet tout de la manière la plus dangereuse, je veux dire en ne défendant rien. Il affecte la dignité de la sagesse, et se fait passer pour elle dans l'esprit des humains.
Le doute est la marque du sage.
Le doute est le remords de l'erreur.
Le doute n'habite point la cité de Dieu.
Né de la réflexion et de l'expérience, le doute peut être une sage réserve de la foi pour des objets capables de l'attacher sans retour et de l'asseoir enfin sur la réalité.
II n'est pas d'esprit à l'abri du doute; ceux qui sont le plus affermis dans une croyance doutent d'autant plus des croyances opposées.
Le doute est un progrès sur la négation.
Si l'on mettait en doute la justice du châtiment, ce serait mettre en doute l'équité des caresses.
Le doute n'est point un état pénible ; c'est le chemin qui y mène qui est douloureux.
Le doute est une preuve de modestie ; on n'en pourrait pas dire autant de l'incrédulité.
Apprenons le doute véritable, le doute indulgent qui nous dispose à comprendre toutes les croyances.
Le doute n'est pas au-dessous du savoir, mais au-dessus
Le doute est l'ennemi des grandes entreprises.
Si le doute provient de la multiplicité des points de vue, le scepticisme est le résultat d'un point de vue exclusif.
Le doute est une mer agitée dont la religion est l'unique port.
Le doute est la couronne du sage.
Avant de douter, je veux voir ; après le doute, la preuve !
Pour pénible que soit le doute, il est moins cruel que la certitude.
Où il y a doute, il ne peut avoir sérénité.
Un doute affecté est une fausse clé de fine trempe.
Peu de gens parlent du doute en doutant.
Les passions enfantent presque autant de doutes que la faiblesse du génie.
Le remords de conscience est une tristesse causée par le doute.