La crainte de voir confirmer nos appréhensions nous fait souvent reculer devant les éclaircissements d'un doute, dont nous voudrions sortir à tout prix.
On est moins sûr de ce qu'on croit et de ce qu'on aime que de ses doutes et de ses dégoûts.
Le doute interroge ; la certitude désespère.
Les grandes connaissances engendrent les grands doutes.
Chaque homme a ses faiblesses, ses moments de doutes, et ses défauts.
Il est des heures où le mot adieu retentit en nous comme le glas funèbre et où la tombe paraît s'entrouvrir sur nos pas, ce sont les heures où le doute nous poursuit et où l'espérance nous abandonne.
La modestie, ce doute aimable de son mérite, est dans la nature aussi bien que l'amour-propre, mais l'humilité n'est qu'une pénitence que la religion impose à l'orgueil.
Pour rester au frais, rien de tel que l'ombre d'un doute.
Souvent où le doute finit, le préjugé commence.
Quand un esprit vigoureux est assailli par le doute, il le saisit, le terrasse, le charge sur ses épaules, et continue de marcher en le portant avec lui.
Il est près de la vérité celui que le doute inquiète.
Le doute est le commencement de la science.
L'orgueil repousse le doute, et la raison l'accueille.
Le doute est une crainte qui élève des obstacles à nos désirs, et détruit nos espérances.
Le doute est comme une fumée qui laisse du terne sur les plus belles dorures.
Qui veut savoir est voué à la critique, au doute, à la modération, et n'agira qu'avec répugnance ou hésitation.
Le doute engendre la recherche, la modération, la tolérance.
Le doute conduit à l'immobilité, il interdit la détermination.
Le doute est le grand extincteur de l'enthousiasme, c'est le poison du cœur et le destructeur de la force.
Le doute de soi conduit à la passivité, et la passivité à la servitude.
La philosophie, c'est le doute d'abord, et ensuite la conscience de la science, la conscience de l'incertitude et de l'ignorance, la conscience des limites, des nuances, des degrés, des possibles.
Le doute ôte la capacité d'être convaincu.
Le doute est le fils de la sagesse.
Le doute est toujours au bord du scepticisme, ce dégoût de toute croyance, cet engourdissement de l'esprit qui, n'ayant plus la force d'aller plus loin, déclare le but inaccessible.
La suite nécessaire du doute est de suspendre en nous toute résolution, toute action ; au lieu de nous égarer il nous glace. Notre orgueil s'y repose, notre indolence y trouve son excuse. Il permet tout de la manière la plus dangereuse, je veux dire en ne défendant rien. Il affecte la dignité de la sagesse, et se fait passer pour elle dans l'esprit des humains.
Le doute est la marque du sage.
Le doute est le remords de l'erreur.
Le doute n'habite point la cité de Dieu.
Né de la réflexion et de l'expérience, le doute peut être une sage réserve de la foi pour des objets capables de l'attacher sans retour et de l'asseoir enfin sur la réalité.
II n'est pas d'esprit à l'abri du doute; ceux qui sont le plus affermis dans une croyance doutent d'autant plus des croyances opposées.
Le doute est un progrès sur la négation.
Si l'on mettait en doute la justice du châtiment, ce serait mettre en doute l'équité des caresses.
Le doute n'est point un état pénible ; c'est le chemin qui y mène qui est douloureux.
Le doute est une preuve de modestie ; on n'en pourrait pas dire autant de l'incrédulité.
Apprenons le doute véritable, le doute indulgent qui nous dispose à comprendre toutes les croyances.
Le doute n'est pas au-dessous du savoir, mais au-dessus
Le doute est l'ennemi des grandes entreprises.
Si le doute provient de la multiplicité des points de vue, le scepticisme est le résultat d'un point de vue exclusif.
Le doute est une mer agitée dont la religion est l'unique port.
Le doute est la couronne du sage.
Avant de douter, je veux voir ; après le doute, la preuve !
Où il y a doute, il ne peut avoir sérénité.
Un doute affecté est une fausse clé de fine trempe.
Peu de gens parlent du doute en doutant.
Les passions enfantent presque autant de doutes que la faiblesse du génie.
Le doute est le père de la prudence?