Nous attendons l'heure de la mort pour appeler à nous les sentiments de foi et de résignation qui nous auraient guidés et soutenus pendant la vie ; c'est demander des armes après la bataille et chausser des bottes quand le voyage est terminé.
La foi donnée d'en haut est aux vertus humaines ce que la rosée du ciel est aux moissons de la terre. La foi dépasse la portée de la raison, mais la raison sent et reconnaît le besoin de la foi ; celle-ci ne lui est donc pas contraire.
L'homme dont la foi n'est pas sincère a beau passer pour un saint, ce n'est qu'un misérable pécheur.
Qu'est-ce que la foi ? — C'est croire sans savoir pourquoi.
Pourquoi la foi est-elle une force ? — Parce qu'elle fait entreprendre.
La foi qui ne peut supporter l'examen de la raison n'est qu'une superstition idolâtrique.
Si vous tenez à propager votre foi, que votre conduite soit en harmonie avec vos principes.
L'amour est une foi, et cette foi est une félicité, une lumière et une force dans tous les âges. On n'entre que par-là dans la chaîne des vivants, des réveillés, des heureux, des vrais hommes qui savent ce que vaut l'existence. Jusque-là on ne fait que babiller, bredouiller, perdre ses jours, sans joie réelle, comme un être infirme, invalide, inutile, et qui ne compte pas.
Foi : Croyance sans preuve en ce que raconte quelqu'un qui parle sans savoir de choses sans équivalent.
La foi en un Dieu est l'expression de l'instinct de conservation d'un peuple. Par ses dogmes religieux il consacre et par ses lois il assure la soumission permanente de l'homme individu à l'homme social.
Que la Raison, arrivée à sa maturité, n'oublie pas que le lait de la Foi a été son premier aliment. Elle doit à la Foi la haute indulgence qu'un homme bien né accorde à sa nourrice.
L'accord de la foi et de la raison, celui de la raison et de l'imagination, celui de l'idéal et du réel, celui du catholicisme et de la liberté... au tant de pierres philosophales dont la recherche est puérile et vaine.
Comment se distraire, comment s'absorber dans des préoccupations mesquines, en vivant auprès d'une femme dont le cœur est consacré à Dieu, dont l'âme est remplie des pensées les plus hautes, dont la vie tout entière est sous l'inspiration d'une foi ardente ?
La foi, c'est l'abandon à l'inconnu, c'est la docilité à l'impulsion obscure, c'est l'abdication de la conscience nette et claire, c'est le cerveau dépossédé par le ganglion.
Dans les affaires de ce monde, ce n'est pas par la foi qu'on se sauve, c'est en n'en ayant pas.
Le scepticisme est le commencement de la foi.
La foi est un sanctuaire d'où l'on sort avec un front serein et une âme bienveillante.
L'enfant qui ne croit plus au Petit Noël, met encore ses souliers dans la cheminée : on se rattache à la foi qui s'en va par l'intérêt el l'espérance.
La superstition est l'écume de la foi, et le matérialisme la lie de la libre pensée.
Pas de foi sincère sans l'action, pas d'action efficace sans la foi.
Un moyen de retenir les femmes dans la religion, c'est de leur persuader que la foi au ciel les embellit.
Croire quelque chose, même une erreur. Croire avec sincérité, avec dévouement, avec enthousiasme, c'est déjà un grand bonheur, mais tâchons de croire la vérité. Alors à cette chose vraie, croire, nous ajouterons la croyance éclairée, véritable, éternelle ; celle qu'il faut chercher à genoux et qui s'appelle la foi.
La foi est la consolation des misérables, et la terreur des heureux.
Le miracle est l'enfant le plus chéri de la foi.
Qui n'a pas de foi ne peut avoir d'espérance.
La foi des hommes d'Etat n'est autre chose qu'un calcul.
La foi de femme est plume sur l'eau.
La Foi n'est pas une faiblesse tant qu'on place au-dessus d'elle son labeur quotidien !
Il ne faut pas ajouter foi à ce que dicte la douleur.
La foi en Dieu augmente dans la proportion que la foi dans les hommes diminue.
L'amour et la religion ne peuvent exister sans la foi.
Le doute veut voir clair dans les choses ; la foi se contente du crépuscule ou des ténèbres, parce qu'elle est son lumignon à elle-même. Elle est trop peu éclairée pour craindre de se tromper ; pareille au somnambule ou à l'insensé elle marche sur les barrières des ponts, ce qui n'est guère possible à l'homme éveillé et raisonnable.
Rejeter les promesses consolantes de la foi pour cela seul qu'on ne les saurait comprendre, n'est-ce pas ressembler au mendiant aveugle qui, ne pouvant reconnaître au toucher la pièce d'argent que la charité a glissée dans sa main, la rejetterait loin de lui ?
Fille de la foi, l'espérance enfante la confiance et celle-ci la consolation.
Où finit le naturel, le réel, l'humain ? La foi ne le sait pas. Mais comme la foi a soif de Dieu, elle limite le plus possible les forces humaines, elle étrique la psychologie, lui retranchant tous les cas non communs, afin de réserver plus d'espace à l'intervention accidentelle de Dieu.
Crois et tu comprendras ; la foi précède, l'intelligence suit.
L'acte est la dure pierre de touche de toutes nos convictions : quand on en vient aux actes et qu'il faut prouver sa foi par de grands renoncements et de durs sacrifices, c'est alors qu'on en voit apparaître toute la faiblesse.
Si jamais tu es tenté d'abandonner ta foi, songe que tu n'as éprouvé ce désir que depuis le jour où tu auras abandonné la vertu.
Combien de fois les passions ont triomphé de la foi la plus solide, et l'ont déracinée dans l'esprit après l'avoir ébranlée dans le cœur.
L'avantage de la foi, c'est le repentir. C'est comme le plein d'essence dans la voiture. Le repentir donne de nouvelles forces pour rouler.
La foi est une magnétisation à laquelle on s'abandonne et qui donne une certitude sans preuve.
La bonne foi est encore plus rare dans les lettres que dans les affaires.
On a la foi sans la résignation, mais on a plus rarement la résignation sans la foi.
Combien il faut que le ciel soit riche pour remplacer à lui seul la foi et l'espérance qui n'existeront plus !
L'esprit a la foi, le cœur a l'amour.
La foi se rit des preuves, puisque c'est sa nature de croire sans preuves et contre toutes preuves.
Plus la foi est bornée et aveugle plus elle pousse à l'action.
La foi n'est bien souvent qu'une illusion du cœur, plus souvent encore une révolte de l'imagination contre la raison. « Taisez-vous, raison superbe! » s'écrie Bossuet, et s'écrieront avec lui tous les hommes fermement résolus à embrasser les croyances surnaturelles dans leur rigueur. Espérer est plus humain. L'espérance qui n'est, après tout, qu'une foi mêlée d'un peu de doute, ainsi qu'il convient à une créature finie, loin de combattre la raison, en est pour ainsi dire le couronnement. La raison, qui défend de croire aveuglément, conseille d'espérer; et cela suffit bien à une vie où rien n'est absolu, pas même la douleur.
Au moment où la foi sort du cœur, la crédulité entre dans l'esprit.
La foi est la première de toutes les vertus, mais la charité est plus parfaite.
La mauvaise foi et la gelée finissent dans la boue?