La foi, tout sectaire s'imagine être le seul à la posséder, et croit que tout le reste est réprouvé.
La première récompense de la foi, c'est l'espérance ; espérer, n'est-ce pas jouir par anticipation ?
Les lumières que la foi nous donne sont toujours accompagnées d'une onction céleste qui se répand secrètement dans le cœur.
Un homme de bonne foi est incapable de persister dans une erreur par amour-propre.
Abaisser un voile sur les vérités de la foi, c'est proprement mettre la lumière sous le boisseau.
La foi est l'horizon le plus lointain de l'âme, elle n'est que le crépuscule qui annonce le lever du soleil éternel.
L'acte de foi est un acte entièrement raisonnable et libre qui repose sur le témoignage infaillible de Dieu.
Pourquoi la foi porte-t-elle un bandeau ? — Pour ne rien voir en dehors d'elle-même.
Qu'est-ce que la conviction ? — La foi réfléchie.
Nous attendons l'heure de la mort pour appeler à nous les sentiments de foi et de résignation qui nous auraient guidés et soutenus pendant la vie ; c'est demander des armes après la bataille et chausser des bottes quand le voyage est terminé.
La foi donnée d'en haut est aux vertus humaines ce que la rosée du ciel est aux moissons de la terre. La foi dépasse la portée de la raison, mais la raison sent et reconnaît le besoin de la foi ; celle-ci ne lui est donc pas contraire.
L'homme dont la foi n'est pas sincère a beau passer pour un saint, ce n'est qu'un misérable pécheur.
Qu'est-ce que la foi ? — C'est croire sans savoir pourquoi.
Par quoi remplacer la foi ? — Par la charité.
Pourquoi la foi est-elle une force ? — Parce qu'elle fait entreprendre.
La foi qui ne peut supporter l'examen de la raison n'est qu'une superstition idolâtrique.
Si vous tenez à propager votre foi, que votre conduite soit en harmonie avec vos principes.
Foi : Croyance sans preuve en ce que raconte quelqu'un qui parle sans savoir de choses sans équivalent.
La foi en un Dieu est l'expression de l'instinct de conservation d'un peuple. Par ses dogmes religieux il consacre et par ses lois il assure la soumission permanente de l'homme individu à l'homme social.
Que la Raison, arrivée à sa maturité, n'oublie pas que le lait de la Foi a été son premier aliment. Elle doit à la Foi la haute indulgence qu'un homme bien né accorde à sa nourrice.
L'accord de la foi et de la raison, celui de la raison et de l'imagination, celui de l'idéal et du réel, celui du catholicisme et de la liberté... au tant de pierres philosophales dont la recherche est puérile et vaine.
Comment se distraire, comment s'absorber dans des préoccupations mesquines, en vivant auprès d'une femme dont le cœur est consacré à Dieu, dont l'âme est remplie des pensées les plus hautes, dont la vie tout entière est sous l'inspiration d'une foi ardente ?
La foi, c'est l'abandon à l'inconnu, c'est la docilité à l'impulsion obscure, c'est l'abdication de la conscience nette et claire, c'est le cerveau dépossédé par le ganglion.
Dans les affaires de ce monde, ce n'est pas par la foi qu'on se sauve, c'est en n'en ayant pas.
La foi est un sanctuaire d'où l'on sort avec un front serein et une âme bienveillante.
L'enfant qui ne croit plus au Petit Noël, met encore ses souliers dans la cheminée : on se rattache à la foi qui s'en va par l'intérêt el l'espérance.
La superstition est l'écume de la foi, et le matérialisme la lie de la libre pensée.
Pas de foi sincère sans l'action, pas d'action efficace sans la foi.
Un moyen de retenir les femmes dans la religion, c'est de leur persuader que la foi au ciel les embellit.
Croire quelque chose, même une erreur. Croire avec sincérité, avec dévouement, avec enthousiasme, c'est déjà un grand bonheur, mais tâchons de croire la vérité. Alors à cette chose vraie, croire, nous ajouterons la croyance éclairée, véritable, éternelle ; celle qu'il faut chercher à genoux et qui s'appelle la foi.
La foi est la consolation des misérables, et la terreur des heureux.
Il y a autant d'espèces de foi qu'il y a de religions au monde.
Le miracle est l'enfant le plus chéri de la foi.
Qui n'a pas de foi ne peut avoir d'espérance.
Le doute est de la foi meurtrie.
La foi, c'est la volupté d'être.
Le cœur de l'homme sans foi est comme un ciel orageux où ne brille aucun rayon de soleil.
La foi des hommes d'Etat n'est autre chose qu'un calcul.
La foi de femme est plume sur l'eau.
La Foi n'est pas une faiblesse tant qu'on place au-dessus d'elle son labeur quotidien !
Il ne faut pas ajouter foi à ce que dicte la douleur.
La foi en Dieu augmente dans la proportion que la foi dans les hommes diminue.
L'amour et la religion ne peuvent exister sans la foi.
Le doute veut voir clair dans les choses ; la foi se contente du crépuscule ou des ténèbres, parce qu'elle est son lumignon à elle-même. Elle est trop peu éclairée pour craindre de se tromper ; pareille au somnambule ou à l'insensé elle marche sur les barrières des ponts, ce qui n'est guère possible à l'homme éveillé et raisonnable.
J'aime pas que les jeunes croient en Dieu, c'est pas de leur âge. Ça les enconne d'avoir la foi. La foi, c'est prier un doute pour qu'il protège des réalités.
Dans le jeune âge on aime beaucoup, parce qu'on croit beaucoup et qu'on espère ; on n'a l'expérience ni des hommes, ni des choses, ni du temps. Plus tard le cœur se resserre, parce que la foi diminue, et quand elle s'éteint tout à fait, le cœur se ferme.
Rejeter les promesses consolantes de la foi pour cela seul qu'on ne les saurait comprendre, n'est-ce pas ressembler au mendiant aveugle qui, ne pouvant reconnaître au toucher la pièce d'argent que la charité a glissée dans sa main, la rejetterait loin de lui ?
Fille de la foi, l'espérance enfante la confiance et celle-ci la consolation.
Où finit le naturel, le réel, l'humain ? La foi ne le sait pas. Mais comme la foi a soif de Dieu, elle limite le plus possible les forces humaines, elle étrique la psychologie, lui retranchant tous les cas non communs, afin de réserver plus d'espace à l'intervention accidentelle de Dieu.
Crois et tu comprendras ; la foi précède, l'intelligence suit.
La mauvaise foi et la gelée finissent dans la boue?