Quelque chose est plus rare qu'un homme d'esprit, c'est un homme de sens ; plus rare qu'un homme de sens, c'est un homme de cœur ; et plus rare qu'un homme de cœur, c'est un homme de caractère.
L'homme qui trop se répand s'évapore ; l'homme qui trop se renferme s'aigrit.
L'homme est un infirme prisonnier de ses dimensions ; sa noblesse est d'avoir admis son infirmité et d'être parfois pareil à un paralytique rêvant qu'il court.
Il y a du Dieu dans l'homme ; c'est dans l'homme de génie qu'il se manifeste.
L'homme qui geint, se plaint, abdique. Apportez-lui des vêtements de femme.
La tonique de l'homme tient plus à sa nature sociale qu'à sa nature individuelle.
Le mondain ? Un homme qui ne peut vivre en soi, en face de soi, qui s'agite follement pour s'oublier. La solitude et le recueillement sont insupportables à un esprit vide ou hanté par le remords.
L'homme est le parasite de l'écorce terrestre ; il y naît, il en vit, il y meurt.
L'homme est si profondément vil qu'il fait des viletés des actions qu'il ne comprend pas, parce qu'ainsi il est toujours sûr de les comprendre.
L'homme est grand, parce qu'étant libre, il est roi ; l'homme est faible, parce que sa royauté est fragile. Il est grand, parce que le ciel s'étend sur sa tête et lui forme avec les étoiles une royale couronne ; il est infirme, parce que ce ciel est orageux. La tempête s'y forme à l'improviste, et il ne faut qu'un coup de foudre pour ébranler ce trône, mettre cette pourpre en lambeaux et coucher ce roi dans la poussière.
L'homme est un atome sur un grain de sable, il roule dans l'immensité avec des millions et des millions d'étoiles dont plus d'une est quelques milliards de fois plus grosse que notre globe.
L'homme est cet animal singulier qui se regarde vivre, qui se donne une valeur, et qui place toute cette valeur qu'il lui plaît de se donner dans l'importance qu'il attache à des perceptions inutiles et à des actes sans conséquence.
Chaque homme est son propre démon et fait de ce monde un enfer.
L'homme beau n'est beau que quand on le regarde, mais l'homme sage est beau même quand personne ne le voit !
L'homme rampant se relève serpent !
Le diamant ne se polit qu'avec un autre diamant. Ainsi le cœur de l'homme !
L'homme dans la vie terrestre n'est que la chenille de lui-même. La mort lui donne des ailes de papillon ! La mort, ne pouvant être qu'un bien, étant universelle, n'est pas le contraire de la vie, mais de la naissance. C'est forcément, logiquement, une transition, une transformation, une évolution nécessaire, supérieure.
Je ne connais rien de plus opposé à l'homme que l'homme.
L'homme ne gagne pas à être vu de près, la perspective est ce qui lui convient le mieux.
Avec notre division à outrance du travail, l'homme, cette créature raisonnable, n'est plus même une machine, il est un rouage.
L'enfant a plus de plaisir à faire l'homme avec nous qu'à nous voir faire l'enfant avec lui.
L'homme le plus digne d'être aimé est celui qui sait le mieux faire aimer les autres.
Le moraliste étudie l'homme en lui-même et le peint d'après les autres : ce qui fait qu'en général il le connaît bien et le flatte peu.
Quand je dis du bien de l'homme, c'est de moi que je parle ; quand j'en dis du mal, c'est aux autres que je pense.
L'homme en lui passe toute sa vie à faucher sa vraie nature.
L'homme est un grand enfant que les nouveautés enchantent et grisent.
L'homme enfant, jeté par le ciel sur la terre, s'y montre nu, faible, sans armes, sans intelligence ; son premier cri est un gémissement, son premier accent est une plainte, sa première sensation est une douleur.
Un homme, ça ne connaît pas plus sa femme que sa mère.
Tout homme succombe et s'égare quelquefois parce qu'il est homme.
L'homme est né pour faiblir, vieillir et mourir.
La comparaison de l'homme à une girouette n'est pas la plus mauvaise des comparaisons.
L'homme n'est grand que par l'amour de la vérité, et lorsqu'il ne veut plaire que par elle.
L'homme doit s'applaudir d'être frivole, s'il ne l'était pas, il sécherait de douleur en pensant qu'il est né pour un jour entre deux éternités, et pour souffrir onze heures au moins sur douze.
Un homme doit combattre et s'imposer, il doit être un soldat de la lumière et non pas de l'ombre.
Tout homme renferme en lui-même un fou.
Un homme est la somme de ses propres malheurs.
L'homme plein de lui-même a presque toujours le cœur et l'esprit vides.
L'homme qui meurt sans avoir été mari et père n'a vécu qu'à demi.
Chaque homme doit s'élever lui-même.
Un homme ne plaît guère le lendemain quand il n'a pas plu le premier jour.
Chaque homme n'est que l'image d'une idée de l'esprit général.
On ne peut pas être plus qu'un homme, mais on peut être moins.
Tout homme qui ne préfère pas son devoir à son plaisir n'est bon à rien.
Tout homme est l'auteur de sa propre vie.
Dans tout homme véritable se cache un enfant, un enfant qui veut jouer.
Être homme, c'est être responsable, faire des heureux, transmettre la vie, être citoyen, être actif.
Un homme blanc, un homme noir, un homme jaune : toutes les larmes sont salées.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître.
Un homme est toujours la proie de ses vérités.
Si l'homme n'avait que quatre doigts à chaque main, combien ne sauraient compter que jusqu'à huit !
L'homme est un puzzle qui tente de réunir ses éléments en oubliant qu'il est lui-même l'intime partie d'un autre puzzle.
L'homme est au fond une bête sauvage, une bête féroce. Nous ne le connaissons que dompté, apprivoisé en cet état qui s'appelle civilisation : aussi reculons-nous d'effroi devant les explosions accidentelles de sa nature. Que les verrous et les chaînes de l'ordre légal tombent n'importe comment, que l'anarchie éclate, c'est alors qu'on voit ce qu'est l'homme.
Allez, venez, cherchez, remuez les pôles, secouez les mondes, partout où se trouve l'homme, vous trouverez l'orgueil.
Pour son bonheur un homme ne doit faire place dans sa vie qu'à deux femmes : sa mère et la mère de ses enfants.
Le tigre ne mange pas le tigre : l'homme n'est pas si difficile.
L'homme est tout à la fois l'écume et la quintessence du travail de la nature, malheureusement l'écume domine un peu trop.
L'homme est un automate et ses tics survivent à ses opinions et à ses goûts.
Il y a le littérateur et le littérâtre, comme il y a l'homme beau et le bellâtre.
Le plus long chapitre de l'histoire de l'homme est celui de ses inconséquences.
L'homme est un animal essentiellement traître.
L'homme est le fruit de ses œuvres?