Le médisant parasite n'ouvre la bouche qu'aux dépens d'autrui.
Le plus grand plaisir du médisant est de mystifier la moitié de son prochain.
Le médisant prend plaisir de déchirer en idée celui qu'il ne peut blesser en effet ; il fait voir toute sa rage en ce qu'il n'épargne personne : Proches, amis, tout le monde y passe. La médisance ne produit que de mauvais fruits.
Le médisant est celui qui sans aucune autre raison particulière se plaît à dire du mal des uns et des autres, même des indifférents et des inconnus, et qui par une excessive liberté de langue n'épargne pas même ses amis, si toutefois un tel médisant est capable d'avoir des amis.
Il n'est rien de plus haïssable que le médisant qui déchire impitoyablement la réputation du prochain.
Le médisant et l'envieux ne tâchent de s'élever qu'en abaissant les autres. Le médisant diminue ; il biaise ; il ne s'explique qu'à demi-mot : paroles à double entente, il prend de beaux prétextes. Combien honteuse est cette passion !
Les médisants, ce sont ces hommes dépourvus d'honneur qui cherchent à déshonorer leur prochain ; ce sont ces bouches infames qui ne distillent que le venin le plus dangereux ; ce sont ces animaux malfaisants qui ne cessent de faire entendre des cris sinistres, toujours prêts à s'élancer sur leur proie, à la déchirer, et à se repaître de son sang.
La médisance est un crime inexpiable, un vice des démons, un péché sans pardon. Elle attire sur celui qui le commet la haine de tous ! Il faut s'élever contre les médisants qui déchirent bassement la réputation des autres.
Ne prenez jamais parti dans les querelles d'autrui ; ayez en horreur toute espèce de murmures et de rapports malicieux. Regardez ces murmurateurs et ces médisants comme des serpents qui sifflent et qui répandent leur venin au milieu de leurs sifflements. Ce venin, qui pénètre doucement par les oreilles, porte toujours la mort avec lui ; celui qui médit et celui qui l'écoute avec complaisance sont tous les deux coupables.
Fermez votre oreille aux médisants, et vous leur fermerez ainsi la bouche.
Quel est le plus coupable le médisant ou celui qui l'écoute ? L’un et l'autre, tous les deux possèdent le démon : Le médisant sur la langue, l'autre dans les oreilles.
Il est de médisants qu'on dirait musiciens, tant ils commencent doucement pour arriver à leur crescendo final.
Certains médisants sont habiles comme de véritables artistes : ils savent choisir l'instant et jeter le mot qui tue avec une précision savante.
Obliger le médisant à prouver, c'est lui infliger une défaite.
Les médisants sont semblables aux sangsues. Ils ne se nourrissent que des mauvaises qualités des hommes comme les autres ne vivent que de mauvais sang.
Le feu qui ne peut brûler le bois le noircit ; voilà l'image du médisant.
Le médisant n'a de plaisir qu'à détruire et de goût qu'à faire du mal.
Le triomphe des sales reptiles, des médisants, des injurieux est irritant, j'en conviens ; mais la lutte avec l'immonde est encore plus insupportable, car elle n'est jamais victorieuse et on y sacrifie en outre sa dignité et son repos. Il est bien plus simple de s'aguerrir à l'injustice et d'être indifférent à ce qu'on méprise.
Le médisant a la barbe grise, mais le diable dans les côtes.
Pour ce qui est de médire ou d'écouter les médisants, j'aurais de la peine à décider lequel des deux est le plus condamnable.
Il faut mettre une épée entre les médisants et soi.
L'impuissance de faire aussi bien à défaut de faire mieux se venge en médisant.
On ne peut s'empêcher de sourire en voyant les médisants et les calomniateurs se tuer à qui mieux mieux.
Le médisant est souvent un ami, on aime côtoyer ceux qui réussissent, mais on les envie en secret.
J'aime la vie libre, aux larges horizons, loin de tous les médisants qui rabaissent l'âme.
II n'y a rien de si ordinaire que d'entendre dire du mal d'autrui, ni rien en même temps qui soit si facile à persuader chez les médisants, quelque incroyable que la calomnie paraisse. C'est une grande marque d'incapacité et d'entêtement, que d'agir toujours selon les impressions qu'on reçoit des autres, et de ne laisser dans son esprit aucune place à l'innocence et à la vérité.
Il y a dans le médisant des yeux qui voient tout et une langue qui s'attaque sans pitié à l'honneur des pauvres gens.
Le médisant secret est un serpent qui mord sans faire de bruit.
Bannissez les médisants de votre vie : présents, ils vous amusent ; absents, ils s'amuseront de vous.
Laissez parler les médisants, ils se montrent et se font connaître tout seuls.
Le médisant exerce la plus lâche de toutes les vengeances, puisque, s'il ne peut se venger autrement, il montre que sa haine est bien furieuse par le plaisir qu'il prend de critiquer en paroles celui qu'il ne peut blesser physiquement.
Le médisant n'épargne pas même ses meilleurs amis, si toutefois un tel homme est capable d'en avoir.
Rien n'élève une âme forte comme la persécution des médisants.
Le médisant n'épargne personne, pas même sa mère et son père.
Les oreilles des médisants qui nous écoutent ne laissent rien échapper.
Ne dites jamais du mal de vous, vos médisants en diront toujours assez.
Les médisants et calomniateurs étant légion, mieux vaut fermer portes et fenêtres que les ouvrir.
Le médisant qui te prend pour auditeur exploite aujourd'hui tes oreilles et demain tes ridicules.
Un médisant est quelqu'un qui cherche l'éveil de votre intérêt.
Les hommes médisants ont le feu sous la lèvre.
La langue d'un muet vaut mieux que celle d'un médisant.
Le caractère du médisant est odieux devant les hommes comme il est abominable aux yeux de Dieu.
Les médisants sont partout ; le monde en est plein ; les asiles saints n'en sont pas exempts.
La langue dorée d'un médisant est un serpent tortueux dont les écailles brillantes enveloppent un venin mortel.
L'impuissance de produire se venge en médisant.
Il est une sorte de médisants qui condamnent la médisance et qui se la permettent ; qui déchirent sans égard leurs frères, et qui s'applaudissent encore de leur modération et de leur réserve, qui portent le trait jusqu'au cœur.
En fermant l'oreille aux médisants, on leur ferme bientôt la bouche.
Il y a des médisants qui ne parlent des défauts des autres, que pour faire croire qu'ils ne les ont pas ou qu'ils n'en ont pas de si grands, mais l'amour-propre est souvent ici la dupe : car on ne manque guère de venger sur leurs défauts ceux qu'ils ont censurés dans les autres.
Les maux que cause la langue médisante, ou sont irréparables, ou ne sont presque jamais réparés. Un coup de langue est bien prompt, mais souvent les blessures en sont mortelles.
Tout médisant est presque toujours un calomniateur, et tout calomniateur est un fripon et un malhonnête homme.
Un fait, raconté par dix bouches médisantes, n'est jamais plus le même.
Les médisants, les menteurs et les hypocrites sont les parasites et bouffons de ce monde.
Les médisants sont comme les tigres, on les craint même lorsqu'ils se jouent.
On est d'ordinaire plus médisant par vanité que par malice.
Au lieu de nous plaindre des médisants, remercions-les plutôt de ce qu'ils n'ont pas dit de nous autant de mal que nous en savons et que nous en pourrions dire nous-mêmes.