La médisance est l'apanage de la sottise et de la médiocrité,disait Goswin de Stassart. Un écrivain, romancier et polémiste français, Alphonse Karr, a écrit :
Quand vous avez passé toute votre vie dans une perpétuelle surveillance sur vous-même, pour ne pas donner prise à la médisance, vous n'avez atteint qu'un seul but, c'est de forcer les gens à vous calomnier.
Je souhaite finir mes jours dans les aimables solitudes de la campagne, loin du tumulte du monde, de l'avarice et de la mauvaise foi. Là on jouit de mille plaisirs innocents qui se renouvellent sans cesse ; là on échappe aux mauvais propos, aux caquets, à la médisance et à l'envie. On ne saurait voir, sans admirer la bonté du Créateur, tant d'animaux divers qui errent paisiblement dans ces riantes prairies à perte de vue, tant d'oiseaux qui remplissent les bois de leur ramage, tant de merveilles de la nature qui invitent à de tranquilles méditations.
La médisance, ce fléau si cruel, n'est un besoin que pour les âmes étroites et vides qui vont épier la conduite du voisin jusque chez lui, et relèvent, sans pitié, la moindre peccadille qu'il commet dans son ménage, sa cuisine ou dans son jardin.
Il ne faut qu'une médisance pour récréer une bonne compagnie de mauvaises langues.
Les médisances et les calomnies sont la ressource des têtes vides.
La médisance est une légèreté honteuse qui sacrifie souvent son repos à l'imprudence d'une censure qui sait plaire.
Les médisances et les calomnies ne doivent pas se redire, sous peine de complicité.
La médisance et la calomnie renchérissent l'une sur l'autre pour noircir un peu plus leurs victimes.
La médisance remplit tous les lieux où elle passe de désordre et de confusion.
La véritable médisance consiste en un certain plaisir que l'on a à dire du mal des autres sans aucune raison particulière. Les hommes sont faits pour la société, cependant ce plaisir malin que nous sentons quelquefois malgré nous dans la médisance fait bien voir qu'il n'y a rien de plus farouche ni de moins sociable que le cœur de l'homme.
On peut remarquer que les femmes les plus portées à la médisance sont toujours celles qui n'ont aucun emploi utile de leur vie.
Un bon cœur regarde l'infortune du prochain comme une lettre de recommandation. Ses yeux sont aveugles aux faiblesses des autres, et ses oreilles sont sourdes à la médisance et aux insinuations des petits esprits.
Il vaut mieux bêcher la terre que de passer son temps dans les vaines médisances.
La médisance n'est qu'une étape sur le chemin de la vie qui conduit à la calomnie.
La médisance se déploie à son aise dès qu'il s'agit de nuire aux personnes qu'elle envie.
Les grands parleurs tombent dans la redite, dans la raillerie ou dans la médisance et empêchent les autres de parler, ce qui les rend odieux.
Je veille à ne pas dire trop de mal de trop de gens afin de ne pas affaiblir la portée de mes médisances.
On a toujours la possibilité de se défendre contre la haine, la médisance, la jalousie. Mais on ne peut rien contre les bons sentiments.
On dirait que la médisance est un engrais, tant elle a quelquefois réussi à ses victimes.
Une médisance se prélasse triomphalement sur les lèvres d'un bavard, comme le singe de la fable sur le dos du dauphin.
Pour certaines âmes basses la médisance est un métier, j'ai presque dit un gagne-pain.
La médisance est comme la note à payer ; quand on a monnaie en poche elle inquiète peu.
Je ne puis m'empêcher de sourire lorsque je vois la médisance afficher la prétention de ne point outre-passer les limites du vrai, de ne rien dire d'exact, de pouvoir au besoin administrer la preuve de que ce qu'elle avance : La médisance y met trop de verve et trop d'entrain.
La médisance décèle la rivalité d'homme à homme, la jalousie de femme à femme, l'orgueil insupportable de prétendre humilier des gens ou médiocres ou faibles à la répartie.
Quand on fait le mal, on oublie qu'il sera multiplié par le mal que font les autres. Notre moindre péché, la médisance et la calomnie s'en emparent et en font une terrible arme contre nous. Juste punition !
La médisance sur un calomniateur, un hypocrite, un menteur, est un lit de justice.
Un langage constamment affable et exempt de toute médisance, nous vaudra la joie dans cette vie et après notre mort.
Le grand fond de la conversation est la médisance.
Nous sommes tous des planches lithographiques dont une infinité de copies se tirent par la médisance.
La médisance grossit tous les objets, surtout lorsqu'elle se joint à la vanité et à l'indiscrétion dans la bouche des jeunes gens.
La jalousie tracasse, la médisance brouille, l'amour raccommode.
Le scandale et la médisance n'épargnent pas les intentions les plus pures et les procédés les plus honnêtes.
Sans la médisance combien de personnes n'auraient rien à dire !
Témoigner publiquement son repentir d'une médisance, c'est lui donner plus de force.
La calomnie diffère de la médisance en ce que celle-ci publie le mal d'autrui, et que l'autre l'invente.
Tel est le caractère du détracteur, de cacher sous les dehors de l'estime et les douceurs de l'amitié, le fiel et l'amertume de la médisance.
La honte que l'on témoigne pour une médisance échappée en est souvent une seconde plus délicate que la première.
La médisance et la calomnie nuisent même à ceux qui les écoutent.
L'encre de la médisance est indélébile.
Les traits de la médisance, acérés par les deux bouts, blessent aussi celui qui les enfonce.
La médisance et la calomnie sont les passe-temps de l'oisiveté.
Qui sème la médisance récolte la haine?