La plus haute vengeance face à la médisance est le mépris ou l'oubli.
Je ne puis m'empêcher de sourire lorsque je vois la médisance afficher la prétention de ne point outre-passer les limites du vrai, de ne rien dire d'exact, de pouvoir au besoin administrer la preuve de que ce qu'elle avance : La médisance y met trop de verve et trop d'entrain.
On serait tenté de croire que le dénigrement, la médisance et la calomnie disparaitraient avec les passions ; point du tout : la légèreté de l'esprit mondain s'emparerait du champ abandonné, et la moisson y pousserait aussi abondante.
La médisance et la flatterie du sot ont un point commun, elles sont toutes les deux dignes du mépris.
La médisance est un serpent qui mord sans faire de bruit.
Le secret de profiter de la médisance et de la flatterie, c'est de les mépriser.
La médisance est la comédie des dévots.
Les personnes ignorantes ont seules recours à la médisance.
La médisance décèle la rivalité d'homme à homme, la jalousie de femme à femme, l'orgueil insupportable de prétendre humilier des gens ou médiocres ou faibles à la répartie.
Quand on fait le mal, on oublie qu'il sera multiplié par le mal que font les autres. Notre moindre péché, la médisance et la calomnie s'en emparent et en font une terrible arme contre nous. Juste punition !
La médisance, cette pente secrète de l'âme à penser mal de tous les hommes.
On ne croit pas toujours la médisance, mais on croit toujours la calomnie qui est plus belle.
Les femmes font plus souvent que les hommes un mauvais usage de leur esprit ; il est rare d'en trouver qui en soient bien pourvues et qui se fassent conscience de l'employer à la médisance et à la malignité.
Si une femme vous reproche de penser mal des femmes, faites-la causer sur les femmes de sa connaissance, vous verrez qu'elle pense des autres femmes bien plus de mal que vous.
La médisance sur un calomniateur, un hypocrite, un menteur, est un lit de justice.
Le grand fond de la conversation est la médisance.
Nous sommes tous des planches lithographiques dont une infinité de copies se tirent par la médisance.
« On dit » et « peut-être » sont les deux huissiers de la médisance.
La médisance grossit tous les objets, surtout lorsqu'elle se joint à la vanité et à l'indiscrétion dans la bouche des jeunes gens.
La jalousie tracasse, la médisance brouille, l'amour raccommode.
Le scandale et la médisance n'épargnent pas les intentions les plus pures et les procédés les plus honnêtes.
La médisance qui crache sur notre honneur ne mérite que le dédain.
Dans l'opinion d'un vulgaire ignorant, la médisance finit par l'emporter.
Sans la médisance combien de personnes n'auraient rien à dire !
La fécondité de l'imagination fournit presque autant à la médisance que la vanité.
Témoigner publiquement son repentir d'une médisance, c'est lui donner plus de force.
La calomnie diffère de la médisance en ce que celle-ci publie le mal d'autrui, et que l'autre l'invente.
Tel est le caractère du détracteur, de cacher sous les dehors de l'estime et les douceurs de l'amitié, le fiel et l'amertume de la médisance.
La honte que l'on témoigne pour une médisance échappée en est souvent une seconde plus délicate que la première.
La médisance et la calomnie nuisent même à ceux qui les écoutent.
La médisance et la calomnie sont les passe-temps de l'oisiveté.
L'impuissance de faire mieux se venge par la médisance.
Contre la médisance il n'est point de rempart ; à tous les sots caquets n'ayons donc nul égard.
La plus atroce des médisances est celle qui tend à ternir l'innocence.
La médisance peut allumer un grand feu?