L'impuissance de faire mieux se venge par la médisance.
La plus atroce des médisances est celle qui tend à ternir l'innocence.
La médisance naît souvent de la méchanceté, mais plus souvent encore du vide de l'esprit.
On se rend complice de la médisance en prenant plaisir à l'écouter.
Tout le talent de la méchanceté consiste à débiter d'absurdes médisances.
Si l'homme est tel qu'il doit être, la médisance ne peut l'abattre, l'éloge ne peut l'enorgueillir.
La médisance est le mauvais assaisonnement d'un bon repas.
La médisance est une petitesse dans l'esprit, ou une noirceur dans le cœur.
La médisance s'efforce d'alléger le poids du mérite en le mordant.
La médisance est la fille immortelle de l'amour-propre et de l'oisiveté.
Il n'est pas toujours permis de mépriser la médisance, mais on doit toujours mépriser la flatterie.
La médisance est le soulagement de la malignité.
La médisance parle du mal dont elle n'est pas sûre, elle se tait prudemment sur le bien qu'elle sait.
Il circule dans le monde une envie au pied léger qui vit de conversations, on l'appelle médisance.
La médisance est une espèce de meurtre car nous avons trois vies : La vie spirituelle, qui consiste dans la grâce de Dieu ; la vie corporelle, qui consiste dans l'union de l'âme avec le corps ; et la vie civile qui consiste dans une bonne réputation. Le péché nous ôte la première, la mort nous ôte la seconde, et la médisance nous ôte la troisième.
Le jugement téméraire produit le mépris du prochain, l'orgueil et la complaisance de soi-même, et cent autres effets pernicieux entre lesquels la médisance tient des premiers rangs comme la vraie peste des conversations.
Le mépris est la meilleure réponse à la médisance.
La haine impuissante se soulage lâchement par la médisance.
La plus haute vengeance face à la médisance est le mépris ou l'oubli.
On serait tenté de croire que le dénigrement, la médisance et la calomnie disparaitraient avec les passions ; point du tout : la légèreté de l'esprit mondain s'emparerait du champ abandonné, et la moisson y pousserait aussi abondante.
La médisance et la flatterie du sot ont un point commun, elles sont toutes les deux dignes du mépris.
La médisance est un serpent qui mord sans faire de bruit.
Le secret de profiter de la médisance et de la flatterie, c'est de les mépriser.
La médisance est la comédie des dévots.
Les personnes ignorantes ont seules recours à la médisance.
La médisance, cette pente secrète de l'âme à penser mal de tous les hommes.
On ne croit pas toujours la médisance, mais on croit toujours la calomnie qui est plus belle.
Les femmes font plus souvent que les hommes un mauvais usage de leur esprit ; il est rare d'en trouver qui en soient bien pourvues et qui se fassent conscience de l'employer à la médisance et à la malignité.
Si une femme vous reproche de penser mal des femmes, faites-la causer sur les femmes de sa connaissance, vous verrez qu'elle pense des autres femmes bien plus de mal que vous.
« On dit » et « peut-être » sont les deux huissiers de la médisance.
La médisance qui crache sur notre honneur ne mérite que le dédain.
Dans l'opinion d'un vulgaire ignorant, la médisance finit par l'emporter.
La fécondité de l'imagination fournit presque autant à la médisance que la vanité.
Contre la médisance il n'est point de rempart ; à tous les sots caquets n'ayons donc nul égard.
La médisance peut allumer un grand feu?