La prévoyance n'est que le souvenir d'une privation éprouvée.
Sans passions, point de vertu ! C'est la raison qui transforme la passion en vertu. De la colère, elle fait une vertueuse indignation ; du désir voluptueux, un amour idéal et légitime. C'est la raison qui change la témérité en courage et la crainte en prévoyance. Sans passions, la raison ressemble à un pilote en pleine mer, quand tous les vents sont tombés !
Le bonheur consiste dans l'imagination de le posséder, c'est bien dans la jeunesse que l'homme est le plus heureux, quoiqu'alors son imprudence soit extrême, son ignorance crasse, sa présomption ridicule, son jugement faible, son raisonnement faux, son opiniâtreté invincible, sa compréhension dure, ses passions effrénées et sa prévoyance courte.
La fortune ne seconde les ambitieux qu'à la condition qu'ils soient prévoyants, que les grandes entreprises veulent être préparées, que, si fort que l'on soit, on a besoin de se ménager des alliés et des complices.
Nos régimes de prévoyance ne mériteront leur beau nom que le jour où ils proposeront une assurance vie pour les roses.
Pour l'avare, il n'y a point de jeu, mais un sérieux perpétuel de la vie, un regard qui se porte sans cesse vers l'avenir, une prévoyance quasiment instinctive, et qui ne se limite pas à lui.
À notre époque si profondément troublée, nul ne sait ce que l'avenir lui réserve et s'il pourra conserver toujours ses biens et ses moyens d'existence. Il serait donc, suivant moi, d'une sage prévoyance de précautionner nos enfants contre les redoutables crises qui peuvent les assaillir. Je voudrais, dans ce but, qu'en dehors de la carrière à laquelle on les destine, on leur fit apprendre un métier manuel qui subviendrait à leurs besoins lors des crises suprêmes.
La prévoyance évite rarement les malheurs et les avance souvent.
Être prévoyant ne veut pas dire être intuitif.
La prévoyance ne doit pas stériliser l'avenir, elle doit préparer ses voies.
Malheureusement, presque toutes nos lois de prévoyance sont faites pour simplifier, je dirai même pour « tourner » le problème de la vie et jamais pour le résoudre avec ses difficultés nécessaires.
La prévoyance, poussée à l'absurde, c'est la mort de l'activité.
La résignation est une belle chose, mais la prévoyance vaut encore mieux.
La prévoyance des maux qui nous peuvent arriver en adoucit la rigueur.
La mère est une maîtresse femme, qui entend la vie et le succès. Elle a la prévoyance qui calcule juste et les bras longs qui exécutent avec activité. Elle suffit à pousser tout son monde, et le mari comme les fils, et trouve du temps pour beaucoup d'autres protégés.
Les destinées se manifestent sous mille formes différentes. Les dieux font naître des évènements contraires à nos espérances, et se plaisent à confondre la vaine prévoyance des mortels.
Soyons forts, si nous voulons nous montrer prévoyants.
On ne saurait jamais se préparer de trop loin aux événements. Plus la distance entre eux et la prévoyance est grande, et plus il est facile de gravir la pente par laquelle on s'élève à la hauteur d'où il est possible de les dominer.
Généraliser l'habitude de l'ordre, de la prévoyance et de l'épargne, c'est généraliser le bien-être ; c'est assurer l'indépendance de l'homme ; c'est développer en lui le sentiment de sa dignité ; c'est faciliter le bon accord des ménages et la bonne éducation des enfants ; enfin, c'est améliorer la condition commune et accroître la somme des garanties données à la sécurité publique.
L'homme prévoyant se met en sûreté avant même d'avoir éprouvé du mal.
Vous avez vu naguère ce grand chêne, l'ornement de la forêt : plein de vigueur, il croissait encore, et ses branches ombrageaient au loin les arbustes d'alentour. Un coup de vent a suffi pour l'abattre ; tandis que sur le bord du ruisseau, ce vieux saule, réduit depuis longtemps à la moitié de son écorce, subsiste toujours, et pousse des rameaux verdoyants. C'est ainsi que souvent la mort atteint celui qui, dans la force de l'âge, comptait avec confiance sur une longue vie ; la cruelle qu'elle est semble se faire un jeu barbare de frapper la jeunesse et la santé, pendant que, dédaignant une facile victoire, elle épargne longtemps ce vieillard infirme dont la frêle existence diffère peu du néant ! L'incertitude de notre dernière heure, en nivelant tous les âges, permet toujours l'espoir, mais nous oblige sans cesse à la prévoyance.
En politique c'est la prévoyance qui pose les questions et l'imprévu qui les tranche.
La prévoyance fait l'apanage de celui dont la prudence et l'activité sont à l'épreuve.
La prévoyance doit être placée à la tête des qualités nécessaires pour la conduite de la vie.
On n'absout point un homme d'État sur ses bonnes intentions, car on est en droit d'exiger de lui la prévoyance.
La prévoyance est bonne, mais seulement quand elle est soumise à Dieu.
L'excès de prévoyance éteint tout.
Peu prévoyant sur les apparences, l'amour s'y arrête et s'en repent.
L'imprévoyance est un des défauts les plus caractérisés des femmes. La cigale de la fable en remontrerait à la plupart d'entre elles en ce qui concerne la prévision de l'avenir. Tout entières aux soins du présent, il est leur seul souci. Les plus avides, celles dont la rencontre est pour leur prochain tout aussi dangereuse que celle d'une bande de voleurs, qui s'abattent sur la fortune d'un homme comme des sauterelles sur un champ, comme l'oiseau de proie sur un cadavre, celles-là mêmes, celles-là surtout n'ont aucune prévoyance du lendemain. Les plus illustres parmi ces détrousseuses de grand chemin, après avoir tenu des fortunes dans leurs mains, meurent sur la paille ou à l'hôpital. La fourmi est à l'état d'infime exception parmi elles. Est-ce une loi de la Providence qui veut que le bien mal acquis ne profite pas ?
L'incertitude de notre dernière heure, en nivelant tous les âges, permet toujours l'espoir, mais nous oblige sans cesse à la prévoyance.
Vaines prévoyances du génie qui veut éterniser toutes choses, dans un monde mobile et changeant !
À quoi voulez-vous que votre enfant pense, quand vous pensez à tout pour lui ? Assuré de votre prévoyance, qu'a-t-il besoin d'en avoir ? Voyant que vous vous chargez de son bien-être, il se sent délivré de ce soin ; son jugement se repose sur le vôtre ; tout ce que vous ne lui défendez pas, il le fait sans réflexion, sachant bien qu'il le fait sans risque. Qu'a-t-il besoin d'apprendre à prévoir la pluie ? Il sait que vous regardez au ciel pour lui. Qu'a-t-il besoin de régler sa promenade ? Il ne craint pas que vous lui laissiez passer l'heure du dîner. Tant que vous ne lui défendez pas de manger, il mange ; il n'écoute plus les avis de son estomac, mais les vôtres. Vous avez beau ramollir son corps dans l'inaction, vous n'en rendez pas son entendement plus flexible. Tout au contraire, vous achevez de décréditer la raison dans son esprit, en lui faisant user le peu qu'il en a sur les choses qui lui paraissent le plus inutiles.
Qui est prévoyante n'aventure que son feuillage, et non sa fleur.
Dans l'œil de la fourmi Dieu mit la clairvoyance, il faut aux plus petits plus grande prévoyance.
Bien souvent on croit avoir tout prévu, et malgré notre prévoyance on se trouve pris.
Tout désir implique la prévoyance de ce qui peut le satisfaire.
Si la nature s'appelle providence, la société doit s'appeler prévoyance.
La prévoyance des maux est le grand art de les affaiblir avant qu'ils n'arrivent.
N'imiter pas ces avares qui épargnent sur les besoins de chaque jour, en prévoyance d'événements qui n'arrivent jamais. Il ne faut pas céder au petit ennui d'aujourd'hui, sous prétexte de se réserver pour le grand combat qui arrivera peut-être demain.
L'exactitude est une délivrance, un bien-être, une force, et c'est une vertu multiple, car elle implique la prévoyance et la fermeté, la rectitude du coup d'oeil et l'empire de la volonté.
Rien ne gâte la confiance comme la prévoyance d'un changement.
La prévoyance, donnant comme un avant-goût du succès, prépare mieux à l'action.
La prévoyance des hommes est courte, et leur prudence sans cesse déjouée.
Un peu de prévoyance préviendrait bien des fautes qu'on ne saurait réparer.
Pourquoi l'excès de prévoyance est-il toujours fatal ? Le destin est enfant de Bohême !
La sagesse, c'est la prévoyance.
Tolérant égale prévoyant.