Je mets la douceur au nombre des premières vertus sociales, elle est la plus belle de toutes les qualités, elle caractérise et embellit par ses charmes toutes les autres : la douceur prévient toujours en faveur de celui qui la possède, c'est un aimant qui attire vers lui tous les cœurs. Plus un homme est doux, moins on s'aperçoit de ses défauts, plus son contact plaît, plus ses manières sont appréciées. Que serait la société sans douceur ? Elle lui doit tous ses agréments ; sans elle la beauté perd la moitié de ses droits aux hommages des hommes, c'est la douceur enfin qui commence et resserre entre deux cœurs les nœuds précieux de l'amitié et de l'amour.
Tous les hommes ne sont pas nés pour être savants, grands physiciens, grands géomètres ; ces qualités ne regardent qu'un très petit nombre doué par excellence d'un génie profond, mais tout le monde doit être honnête homme, nulle excuse qui puisse nous dispenser de l'être. Comme il n'y a pas de honte à être privé des premières qualités, il y en a beaucoup à ne pas avoir cette dernière.
La douceur est le sel des bonnes mœurs et des belles qualités.
Il est de grandes qualités qui supposent de petits talents.
On admire dans les autres que les qualités qu'on croit posséder.
On veut toujours briller par les qualités qu'on n'a pas.
Nos qualités nous viennent de la nature, mais nos vertus sont le fruit de notre éducation ; un enfant avare, si on lui fait honte de son avarice, peut devenir généreux ; un poltron peut devenir brave ; un égoïste même peut devenir bienfaiteur par orgueil ; mais un homme gauche est toujours maladroit, et un paresseux est toujours inutile.
Si les femmes demandaient à un amant la moitié des qualités qu'elles exigent d'un mari, elles seraient fort empêchées.
La véritable générosité est la plus belle des qualités dont l'âme humaine puisse être ornée.
Les hommes, les femmes surtout, aiment généralement mieux être loués des qualités qu'ils n'ont pas que des vertus qu'ils possèdent. Flatte donc ô toi qui veux réussir ! flatte quand même ; flatte toujours.
Les qualités qui rayonnent du centre à la circonférence de l'homme, telles que : la générosité, la bienfaisance, etc., sont des vertus ; celles qui se meuvent de la circonférence au centre, comme la prudence, la modération, la prévoyance ne sont que des sagesses. La sagesse est donc l'antagoniste de la vertu.
Il n'est pas une personne assez sotte, ou assez méchante, pour qu'on ne puisse lui envier quelques agréments ou quelques bonnes qualités.
On ne peut contempler le soleil, si un nuage léger n'en tempère l'éclat, ni admirer la plupart des qualités, si la modestie ne leur sert de voile.
C'est toujours un travers d'esprit que d'affecter des qualités qu'on n'a pas, mais c'en est un plus grand encore que d'affecter celles qu'on ne devrait pas avoir.
L'éducation ne fait que développer les qualités que nous a données la nature.
Il est peu de femmes qui aient des qualités réelles, c'est de leur figure que dépendent leurs vertus. Telle qui se trouve laide se dévoue à la sagesse par humeur, et telle autre qui se trouve jolie forme le dessein de devenir galante.
Les méchants nous font expier nos bonnes qualités encore plus que les mauvaises.
Les qualités les plus belles, comme les montres les plus parfaites, ne peuvent se passer de régulateur.
L'on n'estime guère dans les autres que les qualités que l'on croit posséder soi-même.
Faire aimer ses qualités en les rendant aimables est chose plus difficile pour certaines personnes que de faire maussadement leur salut.
On ne comprend la valeur de certaines qualités que lorsqu'on a vécu avec des personnes qui ne les avaient pas.
Il faut gouverner ses qualités presque aussi attentivement que ses défauts.
La première et la plus rare des qualités sociales est l'abnégation de soi-même.
Louer les qualités vraies ou supposées de celui que l'on veut séduire est un moyen usé, et qui peut inspirer de la méfiance ; mais louer ses actions ou ses réussites est un genre de flatterie contre lequel la raison a bien de la peine à se défendre.
L'égoïsme, en rétrécissant l'âme, doit naturellement étouffer par là les qualités qu'elle renfermait ; voilà pourquoi il est bien difficile à un égoïste d'être moral.
Nos qualités ainsi que nos défauts se fortifient par la lutte, par l'habitude.
Une des qualités les plus essentielles pour briller en société, est la présence d'esprit.
Quand on rencontre dans un ami de nombreuses qualités, il faut savoir fermer les yeux sur le reste.
En vieillissant, nous perdons nos qualités : nous n'en gardons que l'habitude.
L'éloge des qualités morales, agréablement entrelacé à celui des qualités intellectuelles et mises ensemble au même niveau, est une des plus belles bassesses de l'art oratoire. Comme chacun croit posséder les premières, du même coup on s'attribue les secondes !
Qui exagère ses bonnes qualités en ôte le mérite par son orgueil.
L'esprit naturel des gens sans éducation porte à croire que les qualités de l'esprit sont innées ; tandis que le peu de stabilité dans le caractère et la conduite des hommes prouve que les qualités du cœur dépendent de l'exemple, et surtout des circonstances où l'individu est placé. Les dispositions et les penchants qui se montrent chez certains peuples, ou même dans des familles entières, ne détruisent pas cette assertion, puisqu'ils n'empêchent pas que tous ne soient également entraînés par cet esprit irrésistible d'imitation et de soumission qui semble commun à toute la nature animée.
Il n'y a point de bonnes qualités qui plaisent si la sottise les accompagne.
Notre tempérament fait toutes les qualités de notre âme.
On ne doit pas juger d'un homme par ses grandes qualités, mais par l'usage qu'il en sait faire.
La présomption ternit les plus belles qualités.
Les qualités d'esprit ne s'acquièrent point par l'habitude ; on les perfectionne seulement.
Nous louons hautement les qualités que nous croyons avoir, et nous admirons en silence celles dont nous sommes privés.
Achète la bonne qualité même si elle est chère?