L'amour de l'argent, tant décrié chez la femme galante, est cependant le seul lien qui la rattache à la vie régulière.
D'un argent mal gagné le bruit fait triste son ; où le diable a moulu, farine devient son.
L'argent que l'on n'a pas gagné à la sueur de son front, dont on ne connaît pas le prix, qui vous est envoyé par un heureux hasard, s'en va vite en fumée et ne laisse rien qu'un peu d'amertume.
En amour, l'argent ne devient quelque chose qu'au moment où le sentiment n'est plus.
Ceux qui entassent de l'argent ou des honneurs pour le temps où, sans forces, sans désirs, ils ne pourront plus en faire usage, me semblent des gens qui, n'ayant qu'une heure à dormir, passeraient cinquante minutes à se faire un lit bon et mou, au lieu de dormir leur heure entière sur l'herbe ou sur la terre dure.
Ceux qui croient que l'argent fait tout sont sujets à tout faire pour de l'argent.
Pour qui perd sa femme et vingt-cinq sous, la plus grande perte c'est l'argent.
L'argent en honnête homme érige un scélérat ; l'argent seul au palais peut faire un magistrat.
L'argent qu'on gagne sent toujours bon, d'où qu'il vienne.
Un homme sans argent est un corps sans âme, un mort ambulant.
L'argent est un moyen et non un but.
Dédaigner l'argent, c'est faire preuve de désintéressement, surtout quand il s'agit de celui qu'on doit.
Que demanderait-on au monde ? Un peu d'argent et la liberté. Le malheur est qu'il ne peut pas vous donner ensemble l'un et l'autre, et que l'un est trop souvent le prix de l'autre.
Beaucoup d'argent rendrait mon humble pauvreté bien confortable. L'argent c'est l'huile dans les rouages de la vie, une huile d'une extraordinaire fluidité. Elle donne de l'aisance à nos mouvements, la liberté. La liberté, précisément, le suprême, le plus éclatant idéal.
Perdre une somme énorme d'argent peut laisser tout à fait ou presque indifférent si cette perte ne modifie en rien le mouvement immédiat de notre vie. Mais manquer de la plus modique somme peut jeter dans le désespoir si ce manque vous cloue au sol au moment où l'on voudrait précisément le quitter.
Il vous est beaucoup plus glorieux d'être aimé que d'être riche, plus avantageux d'avoir de bons amis que de l'or. Si vous avez dans vos coffres de l'argent, dont vous puissiez vous passer, qu'il soit au service de vos amis, quand ils en ont besoin. Déployez tout votre bon cœur à leur égard, en leur offrant plus même qu'ils ne vous demandent. Témoignez plus d'empressement et de plaisir à leur donner, qu'ils n'en ont à recevoir.
Si les millions donnent quelquefois le spleen à ceux qui les ont, ils procurent des griseries d'imagination à ceux qui ne les ont pas.
Les millions ne sont pas des emplâtres sur les blessures de la vie, ils n'ont jamais guéri d'un rhume.
Il faut être le maître et non l'esclave de l'argent.
L'argent peut tout, il brise les roches, dessèche les rivières ; il n'y a lieu si haut qu'un âne chargé d'or n'y parvienne.
On est aussi pauvre de l'argent qu'on garde que de celui qu'on n'a pas ; on n'est riche que de ce que l'on donne.
L'argent est la source des malheurs de l'homme, le funeste aliment de tous ses vices.
Le financier n'est qu'un égoïste qui ne pense qu'à l'argent, à faire toujours plus d'argent.
L'argent, sujet sordide s'il en est, qui joue un rôle si capital dans notre destin, n'est plus sordide mais tragique quand sont en question non pas l'aisance et le statut social, mais l'honneur, la sincérité, la vie même.
Ce qu'il y a de plus odieux dans l'argent, c'est qu'il confère même des talents.
L'argent, ce sont des larmes d'or que la destinée, — la destinée est aveugle, — que la destinée pleure sur les misères humaines, en tenant par erreur quelque usurier embrassé par le cou. L'usurier recueille à deux mains ces larmes précieuses et les met dans sa poche.
L'argent répand sur nos jours les soucis et les chagrins, il avance le terme de notre vie.
Une femme qui a de l'argent ne s'avouera jamais qu'un homme n'en veut qu'à son argent.
Nos parents ont appris à faire de l'argent, mais non à en jouir. La plupart ne connaissent d'autre fortune qu'amasser.
L'argent, c'est la vie ; l'argent, c'est la satisfaction des besoins et des désirs.
L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté ; celui qu'on pourchasse est celui de la servitude.
L'argent est aujourd'hui l'essentiel de l'homme, sans ce métal aucune qualité ne brille.
Je me fous de l'argent, il n'est intéressant que pour ce qu'il procure.
L'argent est un bien mauvais maître, mais un fort bon serviteur.
Le plus grand plaisir que l'argent procure est celui de pouvoir en jouir.
La santé sans argent est une demie maladie?