La colère est à la force ce que le singe est à l'homme.
La colère des grands cœurs finit au point où commence celle des âmes basses.
Qui ne saura pas réprimer sa colère se repentira d'avoir écouté un sentiment trop vif.
Quand une jeune fille en colère se tait, on voit passer dans ses yeux noirs une flamme pareille à ces éclairs silencieux qui annoncent un orage lointain.
La colère de l'homme sensible est un nuage qui passe comme une giboulée de mars.
Ne blesse pas, ne repousse pas, la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu.
La colère est à la fois le plus aveugle, le plus violent et le plus vil des conseillers.
La colère de l'honnête homme est l'ivresse de l'indignation.
La colère est un mouvement fougueux qui nous emporte hors des bornes de la raison.
Qui ne ressent pas la colère demeure inébranlable à l'injure.
Ne sois pas l'ami d'un homme coléreux de peur que tu ne suives son exemple.
Le coléreux s'imagine obtenir plus facilement ses fins par la crainte que par la douceur.
La colère est une preuve de faiblesse d'esprit, qui, au défaut de raisons, substitue l'injure.
La colère est le délire de l'orgueil offensé.
Il n'y a point de passion qui ébranle tant la sincérité du jugement que la colère.
La colère n'a pas de force, c'est un colosse dont les genoux chancellent et qui se blesse lui-même encore plus que les autres.
La colère, dans les vieillards, est le seul vice de la jeunesse qui se ranime par l'extinction des autres.
La colère d'une femme est le plus grand mal dont on puisse menacer ses ennemis.
Dompter sa colère, c'est vaincre un grand ennemi.
La colère meurt promptement dans un bon cœur.
La colère concentrée est comme un nuage qui ne se résout pas en pluie pour éclater plus tard en grêle ou en tonnerre.
L'indignation peut être légitime, la colère ne l'est jamais.
La colère se désarme en frappant dans le vide.
Rien n'est plus propre à apaiser la colère que la soumission de celui qui y a donné lieu.
La supériorité des gens coléreux sur les gens qui ne le sont pas est du même genre que celle de l'assaillant dans une guerre ; comme ils prennent l'initiative des opérations, l'adversaire est réduit à la défensive et fait figure d'assiégé ; il est constamment surpris , il ignore le côté par lequel viendra l'attaque.
La colère contenue peut faire éclater un cœur.
La colère a ses plaisirs aussi bien que l'amour.
Qui se met en colère pour peu de chose est au-dessous d'elle.
Le silence a la vertu d'apaiser la colère, contrainte de se taire, elle ne sait plus à qui parler.
La colère, même la plus légitime, s'apaise tout de suite à l'idée que celui qui nous a offensé est un malheureux. Ce que la pluie est pour le feu, la pitié l'est pour la colère. Je conseille à celui qui ne veut pas se préparer de remords, lorsqu'il songe à venger cruellement une injure, de se figurer sous de vives couleurs sa vengeance déjà accomplie, de se représenter sa victime en proie aux souffrances physiques et morales, en lutte avec la misère et le besoin, et de se dire : voilà mon ouvrage. Si quelque chose au monde peut éteindre la colère, c'est bien cette pensée.
L'amour sans la colère, c'est un dieu sans foudre.
L'audace c'est le courage en colère.
Le seul ressouvenir d'un fol emportement est encore de colère un léger mouvement.
Dans les cœurs généreux s'il s'allume aisément, le feu de la colère expire promptement.
Après le fol amour, l'implacable colère est de toutes nos actions, la pire conseillère.
La colère d'un père est une pluie sur l'herbe, un rayon de soleil l'évapore.
Où la colère a semé, c'est le repentir qui recueille.
Face à un homme coléreux, la meilleure réponse est le silence.
Les grandes colères sont lumineuses.
Le premier degré de la colère, c'est la folie ; le dernier, c'est le repentir.
Le meilleur moyen pour ne point se mettre en colère c'est d'en retrancher la cause.
Il n'est point de remède plus efficace contre la colère que le temps et la patience.
Les grandes colères sont de voluptueuses ivresses.
Il n'est rien de tel qu'une grande colère pour tenir chaud.
La colère a presque les mêmes effets que ce qu'on prend pour l'amour. Elle s'allume par la présence de l'objet qui l'excite, et s'affaiblit par son éloignement : elle se modère lorsqu'elle s'est exhalée ; enfin, elle s'éteint par l'habitude de voir l'objet qui l'avait fait naître.
La colère est un mouvement de l'âme aussi impétueux que celui de la compassion est doux, mais l'un dégrade l'homme, autant que l'autre l'honore.
La colère est de courte durée chez un homme bon.
La colère emporte l'émeute comme le vent emporte le feu.
La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle écrase.
Tous ceux qui se laissent aller à déverser leur colère ou leur haine sur les autres, doivent savoir qu'avant d'atteindre ces « autres », ces sentiments les traversent d'abord eux-mêmes et les empoisonnent. Vous voulez « empoisonner » quelqu'un ?... Allez-y, mais c'est vous qui serez empoisonné avant lui.
Qui se lève avec colère se couche avec dommage?