Qui ne saura pas réprimer sa colère se repentira d'avoir écouté un sentiment trop vif.
Quand une jeune fille en colère se tait, on voit passer dans ses yeux noirs une flamme pareille à ces éclairs silencieux qui annoncent un orage lointain.
La colère est à la fois le plus aveugle, le plus violent et le plus vil des conseillers.
La colère de l'honnête homme est l'ivresse de l'indignation.
La colère n'a pas de force, c'est un colosse dont les genoux chancellent et qui se blesse lui-même encore plus que les autres.
Rien n'est plus propre à apaiser la colère que la soumission de celui qui y a donné lieu.
La supériorité des gens coléreux sur les gens qui ne le sont pas est du même genre que celle de l'assaillant dans une guerre ; comme ils prennent l'initiative des opérations, l'adversaire est réduit à la défensive et fait figure d'assiégé ; il est constamment surpris , il ignore le côté par lequel viendra l'attaque.
La colère, même la plus légitime, s'apaise tout de suite à l'idée que celui qui nous a offensé est un malheureux. Ce que la pluie est pour le feu, la pitié l'est pour la colère. Je conseille à celui qui ne veut pas se préparer de remords, lorsqu'il songe à venger cruellement une injure, de se figurer sous de vives couleurs sa vengeance déjà accomplie, de se représenter sa victime en proie aux souffrances physiques et morales, en lutte avec la misère et le besoin, et de se dire : voilà mon ouvrage. Si quelque chose au monde peut éteindre la colère, c'est bien cette pensée.
L'audace c'est le courage en colère.
Le seul ressouvenir d'un fol emportement est encore de colère un léger mouvement.
Dans les cœurs généreux s'il s'allume aisément, le feu de la colère expire promptement.
La colère d'un père est une pluie sur l'herbe, un rayon de soleil l'évapore.
Face à un homme coléreux, la meilleure réponse est le silence.
Les grandes colères sont lumineuses.
Les grandes colères sont de voluptueuses ivresses.
Il n'est rien de tel qu'une grande colère pour tenir chaud.
La colère a presque les mêmes effets que ce qu'on prend pour l'amour. Elle s'allume par la présence de l'objet qui l'excite, et s'affaiblit par son éloignement : elle se modère lorsqu'elle s'est exhalée ; enfin, elle s'éteint par l'habitude de voir l'objet qui l'avait fait naître.
La colère est un mouvement de l'âme aussi impétueux que celui de la compassion est doux, mais l'un dégrade l'homme, autant que l'autre l'honore.
La colère est de courte durée chez un homme bon.
Tous ceux qui se laissent aller à déverser leur colère ou leur haine sur les autres, doivent savoir qu'avant d'atteindre ces « autres », ces sentiments les traversent d'abord eux-mêmes et les empoisonnent. Vous voulez « empoisonner » quelqu'un ?... Allez-y, mais c'est vous qui serez empoisonné avant lui.
Une colère niée devient rage, une exaspération ignorée devient poing levé.
Ne fais rien dans le moment de la colère. T'embarquerais-tu au milieu d'une tempête ?
La colère pousse souvent au ridicule et à des folies.
La parole apaise la colère.
La colère est une crise nerveuse ou sanguine qui donne de la force aux corps les plus débiles.
Quand la surexcitation violente de la passion a pour cause et pour objet une action qui nous paraît blesser nos intérêts, nos affections ou la justice, elle s'appelle la colère.
La colère, comme la faim, est mère des mauvais conseils.
Les femmes qui sont nées vives et colères doivent s'appliquer encore plus que les hommes à corriger ce défaut. La nature leur a donné la douceur en partage : on dirait qu'une femme qui s'irrite change de sexe. La colère ne fait pas seulement qu'elles deviennent odieuses et insupportables, elle les dénature et les rend hideuses. Si les femmes savaient combien les emportements défigurent les personnes les plus aimables, elles s'en garantiraient pour toujours.
La colère est une maîtresse impérieuse et méchante, elle récompense toujours mal ceux qui lui obéissent, et vend cher les pernicieux conseils qu'elle donne. Dans combien d'excès honteux, indignes, quelquefois irréparables et suivis de cruels remords, ne précipite-t-elle pas ! La colère porte à dire et à faire mille choses qui avilissent toujours, et qui souvent déshonorent le colérique.
Chacun a ses faiblesses et ses misères, mais malheureux l'homme qui a la colère pour partage !
La clémence a raison, et la colère a tort.
Celui dont la colère éclate est moins dangereux que celui qui la cache sous un air modéré.
En amour, la colère est toujours menteuse.
La colère est le commencement de la folie.
La colère égare la raison.
L'orgueil et la colère sont nuisibles parce qu'ils dérangent l'équilibre mental et faussent le jugement.
La colère de l'homme sensible est un nuage qui passe comme une giboulée de mars.
Ne blesse pas, ne repousse pas, la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu.
La colère est un mouvement fougueux qui nous emporte hors des bornes de la raison.
Qui ne ressent pas la colère demeure inébranlable à l'injure.
Ne sois pas l'ami d'un homme coléreux de peur que tu ne suives son exemple.
Le coléreux s'imagine obtenir plus facilement ses fins par la crainte que par la douceur.
La colère est une preuve de faiblesse d'esprit, qui, au défaut de raisons, substitue l'injure.
La colère est le délire de l'orgueil offensé.
Il n'y a point de passion qui ébranle tant la sincérité du jugement que la colère.
La colère, dans les vieillards, est le seul vice de la jeunesse qui se ranime par l'extinction des autres.
La colère d'une femme est le plus grand mal dont on puisse menacer ses ennemis.
Dompter sa colère, c'est vaincre un grand ennemi.
La colère meurt promptement dans un bon cœur.
La colère concentrée est comme un nuage qui ne se résout pas en pluie pour éclater plus tard en grêle ou en tonnerre.
Qui se lève avec colère se couche avec dommage?