Heureux les êtres qui peuvent vivre l'un dans l'autre ! Ils s'aiment et n'aiment rien qu'en eux. Qu'une femme livre toute son âme à un homme, elle aimera les enfants qu'il lui donnera, mais ne les aimera qu'en lui. Chaque rayon d'amour qui descend sur eux part du seul foyer qui les contient tous. L'amour se subdivise en se partageant, mais chaque don que l'affection maternelle fait à l'enfant est pris dans le riche trésor du père.
Pauvre être, frotté aux barbelés de l'existence !
La vie groupe les êtres, mais si Dieu est absent, la suite des jours les sépare.
Tout être, quel qu'il soit, ne saurait agir et vivre que pour lui.
Il y a des êtres avec qui je voudrais commencer la vie, et d'autres avec lesquels je voudrais la finir.
La haine entre deux êtres : Cela finit toujours par un enterrement !
Ah ! le peu que nous sommes ! Un être ne fait rien dans l'ensemble des êtres, et une corde brisée dérange un violon.
Il y a des êtres en qui l'on peut avoir une foi entière qui donnent tout sans jamais rien demander.
Ces duels tacites entre deux êtres qui s'étudient, qui s'attendent, qui se jugent, comme ils sont plus intéressants que les duels à l'épée !
Quel est le plus grand tort d'une dame de compagnie ? D'occuper la place d'êtres rêvés ou absents.
Hélas ! il y a des êtres d'une inconcevable abjection.
L'ombre des êtres aimés nous protège toujours.
Il est des êtres qu'il faut traiter comme l'oiseau de passage : te voilà, bonjour ; tu t'en vas, bonsoir ; tu reviens, tant mieux !
Il n'y a d'être inutile que celui qui le veut bien.
Une femme, un enfant, des amis sont des êtres à chérir et qui nous le rendent bien.
Une multitude d'êtres inférieurs à l'homme prouve une infinité d'êtres supérieurs.
Dieu ne juge pas : par lui les êtres se jugent.
Le jour où deux êtres abdiquent et se regardent dans le blanc de l'œil, l'amour meurt.
Quand, entre deux êtres pleins d'affection l'un pour l'autre, et dont la vie s'échange à tout moment, un nuage est survenu, quoique ce nuage se dissipe, il laisse dans les âmes quelque trace de son passage. Ou la tendresse devient plus vive, comme la terre est plus belle après la pluie ; ou la secousse retentit encore comme un lointain tonnerre dans un ciel pur ; mais il est impossible de se retrouver dans sa vie antérieure, et il faut que l'amour croisse ou qu'il diminue.
Quand l'homme veut se rendre compte des choses et des êtres qui l'entourent, il réfléchit ; quand il aspire à leur possession, il désire ; quand il veut s'identifier à eux, il aime.
Le jour, c'est la vie des êtres, mais la nuit, c'est la vie des choses.
Il existe en ce monde des êtres privilégiés, comme certains climats où règne un éternel printemps ; et leur heureuse vieillesse ressemble aux îles fortunées, dont les arbres, toujours beaux et verts, portent en tout temps, à la fois, des feuilles, des fleurs et des fruits.
Quand deux êtres convolent en justes noces pour voler vers l'amour conjugal, le ministre du culte qu'ils ont embrassé à effet de bénir leur union convolante est désigné par le ministère de l'air.
Le plus solide et le plus durable trait d'union entre les êtres, c'est la barrière.
Chaque chose et surtout chaque être tend à transformer les autres à son image.
Chaque être doit vivre à sa manière et se faire sa destinée selon sa nature.
Quand on pense que des hommes, auxquels des êtres immaculés donneront toute leur âme, ont fait leur apprentissage d'aimer avec des femmes qui se vendent sans pudeur, ou se donnent sans mérite, c'est à désespérer du bonheur en ce monde.
II est des êtres achevés qui paraissent n'avoir pu éclore que dans l'idéal pur.
Deux êtres qui s'aiment, assis à côté l'un de l'autre, sont encore deux êtres solitaires.
Dans ce monde où nul homme n'ose être lui-même, tous les êtres sont interchangeables.
On est toujours dépendant d'autres êtres. Un être humain qui serait toujours seul avec lui-même dépérirait très vite, il mourrait. Pour chacun de nous il y a des êtres décisifs.
Je suis le captif des mille êtres que j'aime.
Les êtres les plus proches sont nos meilleurs ennemis, et chacun offre souvent une vue imprenable sur l'autre.
Les hommes et les femmes sont deux sortes d'êtres aussi différents qu'un chien et qu'un chat, et c'est encore leur destinée misérable de ne pas s'entendre mieux qu'un chien et un chat.
Chaque année de plus à vivre nous expose à perdre les êtres les plus chers.
Il y a ainsi des êtres d'essence supérieure qui ne peuvent vivre qu'en beauté.
En l'homme sont deux êtres, l'animal et l'ange.
Les êtres humains ne sont pas tous dignes d'être aimés.