Tout doit être pour un philosophe un sujet de méditation, et rien n'est petit à ses yeux.
Rappelez assidûment à votre mémoire et méditez ce que vous avez anciennement appris ; tirez-en de nouvelles conséquences et des principes nouveaux : vous acquerrez ainsi de grandes lumières, et vous mériterez d'instruire les autres.
La jeunesse est peu capable de méditation ; aussi, ses fautes sont-elles plus excusables que celles de l'âge mûr.
C'est par la perspective de la félicité que la nature invite l'homme à la méditation. Le recueillement du rêveur solitaire a un charme secret qui lui fait oublier les joies vulgaires du monde extérieur. On aime à se réfugier dans son âme ; on aime à se trouver face à face avec le principe impérissable qui nous anime : toutes ses révélations sont délectables.
Les Français ont de l'imagination dans l'action et rarement dans la méditation solitaire.
Le malheur commande la compassion ; la parabole du Bon Samaritain est un exemple que nous ne méditons pas assez.
Méditer, c'est converser avec soi-même, conversation libre, variée, attachante, maîtresse de l'esprit par le charme de l'imprévu et la souplesse des déductions ; pleine de pensées graves et solides, semée d'épisodes capricieusement frivoles. Et la logique ne fronce pas le sourcil pour vous rappeler à l'ordre !
Comme tu ne dois pas sortir de ton logis sans penser à ce que tu vas faire, tu n'y dois pas rentrer sans méditer sur ce que tu as fait.
Les rides de la méditation ou les calus du travail manuel ont leur noblesse sinon leur beauté, tandis que la rouille de la paresse est à la fois laide et honteuse.
Pour bien concevoir, il faut avoir longtemps médité.
Quelquefois la solitude fait mes uniques délices. Que le majestueux silence de la nuit, le spectacle du ciel étoilé, celui du lever ou du coucher du soleil, disposent à la méditation !
Étudiez le cœur et l'esprit de l'homme, et commencez par vous. La méditation et la réflexion sont le fondement de cette connaissance, mais il n'y a que l'expérience et la pratique qui puissent la perfectionner.
L'esprit de l'homme trouve son aliment dans la méditation et l'étude.
Rien ne s'oublie, l'âme dans le sommeil médite et rumine sans cesse son passé.
Les délices de la méditation rattachent nos jours à l'éternité.
Lorsque vous marchez trop, vous avez mal aux jambes ; lorsque vous parlez trop haut, vous êtes enroué ; lorsque vous méditez longtemps, vous avez mal à la tête : l'analogie est trop frappante pour ne pas déterminer le siège de la pensée. Mais peut-être me répondrez-vous que vous ne méditez jamais !
La méditation tire l'âme d'une prison, elle lui fait respirer l'air céleste.
À force de méditer on finit par s'endormir.
Amassez, dès la jeunesse, assez de bon esprit, assez de vertu, pour pouvoir un jour vous familiariser avec la patience. Le temps viendra que vous en aurez besoin. Si jamais l'injustice renverse vos projets, empoissonne votre conduite, vous préfère d'indignes concurrents ; si elle vous enlève une partie de vos biens ; si elle attente à votre réputation, à votre honneur, vous vous saurez bon gré d'avoir médité, par avance, sur l'injustice des hommes. Les coups prévus blessent moins.
Médite sur les bons préceptes, travaille à les mettre en pratique.
Méditer, c'est entrer en soi sans quitter le monde.
Prends moins vite la plume, médite plus longtemps avant de rendre ton devoir, exerce davantage ta mémoire qui laisse perdre l'essentiel et laisse le papier qui ne retient que l'accessoire et le détail. N'aie pas l'haleine aussi courte, ne t'objective pas aussi vite ; tu es comme un foyer, dont le tirage est trop vif, qui ne peut jamais présenter de brasier bien nourri et n'a que des flammes impatientes ; aie moins d'étincelles et plus de flamme, moins d'éclairs et plus de lumière.
L'homme n'est point fait pour méditer, mais pour agir.
On n'est jamais pris au dépourvu quand on a médité avec soin sur toutes les objections probables de sa partie adverse et les réponses qu'on peut y faire.
La méditation est une opération de l'esprit que le cœur vient souvent interrompre.
Un seul moment de méditation peut faire naître une bonne pensée, et celle-ci faire éclore une résolution qui décide à jamais de nos destinées.
La méditation est aux productions du domaine de l'esprit et de l'observation, ce que le soleil est à ceux de la terre : elle seule peut les mûrir.
Les femmes ne méditent guère, elles se contentent d'entrevoir les idées sous leur forme la plus flottante et la plus indécise. Rien ne s'accuse, rien ne se fixe, dans les brumes dorées de leur fantaisie. Ce ne sont qu'apparitions rapides, vagues figures, contours aussitôt effacés. On dirait qu'elles n'ont nul souci delà vérité des choses, et que leur esprit n'a commerce qu'avec ces personnages énigmatiques de la scène grecque qu'Aristophane appelle les célestes nuées, les divinités des oisifs.
Sachons réfléchir, méditer, raisonner ; sans ce point là l'homme et la bête sont même chose.
Les chatons jouent, les chats méditent.
Méditer sur la vérité pour la pratiquer est le devoir de l'homme.
Plus on a médité, plus on est en état d'affirmer qu'on ne sait rien.
Quiconque médite un forfait en est déjà coupable.
Tout homme qui médite une vengeance ne fait que rouvrir sa plaie.
L'homme qui ne médite ou ne prévoit pas les choses éloignées, doit éprouver un chagrin prochain.
Qui lit beaucoup, et jamais ne médite, semble à celui qui mange avidement, et de tous mets surcharge tellement son estomac, que rien ne lui profite.