Certaines gens pensent en longueur, d'autres en largeur, un très petit nombre ne profondeur, et l'immense majorité, point du tout.
L'égoïste n'est pas l'homme qui pense à lui, mais celui qui ne pense qu'à lui.
Notre infatuation est si naïve que nous sommes sincère en doutant de la bonne foi ou du bon sens de qui pense autrement que nous.
On trouve le temps long quand on ne pense qu'à soi.
Nul ne s'ennuie plus que l'homme qui ne pense qu'à lui.
La réflexion, c'est le Moi qui veut dirigeant le Moi qui pense.
Il faut penser à loisir et exécuter promptement.
Celui qui pense à plusieurs choses à la fois ne pense bien à aucune.
Aimer, penser, créer, vaincre, grandir, épanouir son être, dilater son âme, dépenser noblement sa vie, mettre à profit ses jours, laisser de soi un souvenir chéri, respecté ou béni, se poser dans une œuvre (un livre et un fils) qui témoigne qu'on a passé sur la terre, qu'on a eu son heure, qu'on a payé son tribut à Dieu, et obéi à la grande loi universelle, voilà ce qui me paraît enviable et beau !
Un grand homme quel qu'il soit ne pense pas à tout, et voilà en quoi il ressemble aux sots que la ressemblance dédommage.
Pense deux fois avant de parler une, et tu en parleras deux fois mieux.
Ceux qui ne savent pas trop à quoi ils pensent sont peut-être les mêmes que ceux qui font ce qu'ils peuvent pour penser à autre chose que ce à quoi ils ne pensent pas.
Bien penser à tout ce qu'on dit ne signifie pas qu'on dit toujours ce qu'on pense.
Ceux qui pensent à tout n'oublient rien et ceux qui ne pensent à rien font de même puisque ne pensant à rien ils n'ont rien à oublier.
Le mieux, à mon avis, pour ne penser à rien est encore de penser à quelque chose qui ne signifie rien.
Il ne faut pas toujours dire ce qu'on pense, il faut toujours penser ce que l'on dit.
Penser en toutes choses avec jugement, avec sa sagesse, c'est ce qu'on appelle penser bien, et ce qui constitue le bon esprit, qualité beaucoup plus rare qu'on ne croit, et bien préférable au bel esprit. Il est vrai que ce dernier a quelque chose de plus brillant, de plus propre à faire naître l'admiration ; parce que tantôt il a cette vivacité, cette richesse d'imagination, qui conçoit les choses avec feu, les produit avec facilité, et présente sans cesse des objets nouveaux, des tableaux vifs et animés, des images frappantes ; tantôt il a cette fécondité, cette finesse d'esprit, qui rassemble et combine avec délicatesse les idées, trouve, aperçoit des rapports justes et heureux entre les choses qui paraissaient le moins en avoir, badine avec légèreté, frappe et renvoie avec promptitude, fait éclore d'ingénieuses saillies, donne lieu aux autres d'exercer leur pénétration en cachant une partie de la sienne, et l'enveloppe autant qu'il faut pour qu'on ait le plaisir de la découvrir.
Celui qui dit tout ce qu'il pense ne pense pas toujours à tout ce qu'il dit. Il y a souvent bien de l'imprudence et du péril à être trop sincère. Des coups déshonorants, et l'a mort même, ont été plus d'une fois les honteuses et tristes suites de l'indiscrétion de la langue.
C'est être bien sage que de parler peu, mais c'est l'être encore plus que de bien penser à ce qu'on doit dire. Combien de gens ne pensent qu'après avoir parlé ! mais la parole est partie, et la réflexion vient trop tard. Ne dites jamais rien, s'il est possible, que vous n'y ayez pensé auparavant.
Le sot qui ne dit rien n'en pense pas davantage.
Le premier tort qu'ont les hommes avec les femmes est de ne pas leur dire ce qu'ils en pensent ; le second est de dire d'elles ce qu'ils n'en pensent pas.
Le penser nous fait libre et le vouloir nous lie, car toute action est naine et le rêve est géant.
Quand de penser à deux on prit l'accoutumance, penser tout seul est sans douceur.
Tout homme qui pense assez pour ne pas avoir de hauteur n'est jamais bas.
Plus une femme est pensive, plus son cœur est occupé.
En toutes choses n'agis qu'après avoir pensé.
On commence à le dire comme on le pense, on finit par le penser comme on le dit.
L'homme n'existe qu'autant qu'il pense.
Parler c'est penser tout haut, mais pour quelques-uns, ce n'est que faire du bruit.
Les femmes les plus évaporées sont pleines de précautions, elles pensent à tout, tant qu'elles n'ont pas tout oublié.
Pour bien connaître un homme, il est plus important de savoir ce qu'il pense que de savoir ce qu'il dit.
Penser, c'est voyager à prix réduit.
Penser ne suffit pas, il faut penser à quelque chose.
L'on ne saurait penser à tout.
Si je le dis comme je le pense, je ne tarderai pas à le penser puisque je l'ai dit.
Mal pense qui ne repense.
L'homme est né pour penser, aussi n'est-il pas un moment sans le faire.
Penser, c'est être deux.
Un seul être qui pense, et tout est dépeuplé.
Je pense à quelque chose, mais je ne sais pas à quoi.
À quoi voulez-vous que votre enfant pense, quand vous pensez à tout pour lui ? Assuré de votre prévoyance, qu'a-t-il besoin d'en avoir ? Voyant que vous vous chargez de son bien-être, il se sent délivré de ce soin ; son jugement se repose sur le vôtre ; tout ce que vous ne lui défendez pas, il le fait sans réflexion, sachant bien qu'il le fait sans risque. Qu'a-t-il besoin d'apprendre à prévoir la pluie ? Il sait que vous regardez au ciel pour lui. Qu'a-t-il besoin de régler sa promenade ? Il ne craint pas que vous lui laissiez passer l'heure du dîner. Tant que vous ne lui défendez pas de manger, il mange ; il n'écoute plus les avis de son estomac, mais les vôtres. Vous avez beau ramollir son corps dans l'inaction, vous n'en rendez pas son entendement plus flexible. Tout au contraire, vous achevez de décréditer la raison dans son esprit, en lui faisant user le peu qu'il en a sur les choses qui lui paraissent le plus inutiles.
L'inhabitude de penser dans l'enfance en ôte la faculté durant le reste de la vie.
Celui qui pense de lui-même a un grand avantage sur les masses qui aiment à trouver des opinions toutes faites et à les adopter sans examen.
Penser est pour un grand nombre de femmes un accident heureux plutôt qu'un état permanent. Elles font, dans le domaine de l'idée, plutôt des invasions brillantes que de régulières entreprises et des établissements solides.
Apprendre à penser, c'est apprendre à vivre.
Un homme qui dit tout ce qu'il pense et comme il le pense est aussi inconcevable dans une ville qu'un homme allant tout nu.
Qui ne pense pas par lui-même est un paresseux qui tue le temps.
La plupart des hommes pensent comme entre deux vins.
La libre pensée ne constitue souvent qu'une croyance qui dispense de la fatigue de penser.
Tout vient quand on y pense.
Un homme qui ne pense pas par lui-même ne pense pas du tout.
Penser, c'est exagérer.
Mais comment voulez-vous savoir ce que pense quelqu'un qui ne dit rien... et qui en plus écoute !
Ce n'est pas le pire, de penser, ce qui est terrible, c'est d'avoir pensé.
Ceux qui ne prennent pas la peine de penser ont toujours quelqu'un qui pense pour eux.
Quand je ne travaille pas, je pense, et quand je pense, je deviens déprimé.
Penser en termes de multiplicateur, c'est la caractéristique essentielle des hommes de notre temps.
Il faut penser souvent à ce que l'on n'est pas pour arriver à ce qu'on devrait être.
Celui qui pense bien, dans les affaires difficiles, dans les circonstances embarrassantes, il examine avec soin, pèse avec réflexion, choisit avec discernement, et ne se détermine que quand il a de solides raisons de le faire. Il aime mieux s'arrêter où le jour finit, que de s'exposer à s'égarer ou d'être obligé de revenir sur ses pas.
On peut difficilement dire tout ce qu'on pense, même de ceux que l'on aime et que l'on estime.
La seule liberté concrète de penser, c'est la liberté de penser concrètement.
Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que le monde dit sans y penser.
L'égalité commence le jour où un Blanc peut dire à un Noir tout ce qu'il pense, et vice versa.
Pense ce que tu veux, dis ce que tu dois?