Même dans un cercle le pédant se heurte à des angles.
Les pédants sont des apiculteurs qui, en exploitant des ruches, n'en recueillent que la cire et non le miel.
Les pédants blâment la légèreté d'esprit, comme les boiteux blâment la danse.
On préfère l'ignorant au pédant, comme le pauvre au mauvais riche.
Les pédants dégoûtent et détournent de la science, comme les mauvais pauvres détournent et dégoûtent de l'aumône.
Il y a la même différence entre le savant et le pédant qu'entre le métal pur et le plaqué.
Les pédants sont les jansénistes de la littérature et la dépouillent de son charme, comme les sectaires dépouillent la religion de sa douceur.
Les interminables monologues des pédants distillent l'ennui.
Les instituteurs, qui sont le plus souvent des pédants, ont, en matière de langage, des préjugés bien ridicules en ce sens que ce sont des préjugés de petits bourgeois, alors que la plupart de ces brevetés supérieurs sont pour le moins socialistes. Il est vrai que le socialisme n'est rien d'autre ni rien de plus qu'un système petit bourgeois.
Les pédants ne pouvant être aimés n'ont d'autre moyen que de se faire craindre.
Le pédant est fait pour les compliments comme un bœuf pour monter sur l'échelle.
Le pédant, qui est un imbécile, est aussi un ignorant. Savoir sans comprendre, c'est ignorer.
Le pédant parle aux enfants comme à des hommes, et aux hommes comme à des enfants.
L'opulence chez les pédants et mondains sert d'enseigne au mérite.
Sois facile à vivre, ni frondeur, ni hautain, ni pédant.
Le pédant se croit tout le talent qu'il refuse aux autres.
Le pédant pense que ceux qui ne pensent pas comme lui sont des niais.
Le pédant pense toujours que l'apparence suffira pour éblouir et établir son mérite.
Les pédants, enorgueillis des connaissances qu'ils possèdent, sont fatigants et insupportables.
Il est si rare aujourd'hui de trouver un homme sérieux qui ne soit ni pédant ni jargonneur que l'on est émerveillé lorsqu'on en tient un !
Les pédants font parade de leur fausse science pour se faire admirer des sots.
Les pédants à rabats, tristes censeurs des plaisirs qu'ils n'ont pas.
Les beaux parleurs et les pédants ont toujours une très haute opinion d'eux-mêmes.
L'homme pédant veut toujours être applaudi, par les autres ou par lui-même.
Il y a des pédants qui ne connaissent même pas l'étymologie du mot étymologie.
Le moi n'est pas seulement haïssable, il est criard.
Ingrat, vaniteux, suffisant, c'est la crème des pédants ennuyeux et des sots érudits.
Les gens pédants appartiennent à la bande des petits esprits ; ce sont des oisons qui font la leçon aux aigles et même aux hirondelles.
Le pédant a du savoir sans savoir-vivre. Il déballe à contretemps, il détonne, il est un sot.
La pédanterie c'est l'inopportunité, car c'est l'étalage de renseignements ou d'enseignements donnés hors de propos. Le pédant cherche moins à éclairer autrui qu'à montrer son petit mérite personnel.
Un jeune pédant fait sourire, tandis qu'un pédant arrivé à la maturité de l'âge fait rire.
Le pédant est celui qui a appris non les choses, mais les mots, et auquel l'apparence de l'instruction suffit.
Le pauvre pédant prend les rayons de sa bibliothèque pour ceux de la gloire.
Le vaniteux est pédant et maniéré parce qu'il n'a pas assez d'esprit pour être naturel.
L'enfant qui est perroquet à cinq ans sera un pédant toute sa vie.
Il n'y a pas au monde d'animal plus sot ni plus orgueilleux qu'un pédant.
Si parler pour ne rien dire est le propre du sot, parler pour étaler sa science est celui du pédant.
Le pédant est celui qui discrédite tout discours et n'accepte que sa seule vérité.
Un pédant n'est bien souvent qu'un pauvre ignorant qui se prend pour un être intelligent.
Femme orgueilleuse est à la fois pédante et belliqueuse.