Si votre rang vous met dans le cas de répandre des grâces, tâchez de le faire aussi gracieusement. Lorsque vous pouvez donner dans le moment même, ne permettez pas qu'on vous sollicite. Ce n'est pas être libéral que de céder à l'importunité, c'est acheter son repos. On ne donne qu'à demi, lorsqu'on ne donne pas dès le jour qu'on peut donner. Il semble par ce délai qu'on cherche du temps, pour trouver les moyens de ne rien accorder ; c'est témoigner au moins qu'on n'oblige pas avec plaisir.
C'est donner deux fois dit-on que de donner vite, mais c'est faire un présent plus de cent fois que de le faire de bonne grâce.
Si votre femme est sage et vertueuse, respectez sa sagesse, et regardez-la comme un don du ciel. La femme vertueuse et pleine de pudeur est une grâce qui surpasse toute grâce : tout le prix de l'or n'est rien en comparaison.
Le coupable à qui l'on fait grâce se défie toujours de celui qui lui pardonne.
Les grâces naturelles d'un enfant, dont la raison se développe, peuvent être négligées par l'homme frivole ; mais le sage les observe et il y voit la vertu qui doit un jour distinguer son âge mûr.
L'amour porte deux arcs : celui des grâces qui fait le bonheur de la vie et celui de la violence qui y répand le trouble.
À la femme la grâce, la bonté, la douce plainte ; à l'homme la force, le courage, les mâles douleurs. À chaque sexe les respects des attributions de l'autre, sous peine de se dégrader tous les deux.
Il n'est rien de plus séduisant que la grâce unie à la force.
Les grâces de l'esprit, du cœur et du caractère, n'assistent pas toujours à la naissance de l'amour ; mais si, par un coup du ciel, elles sont appelées à fêter sa bienvenue, jamais les Fées n'auront mis pareille magie au service d'une destinée. Riches de trésors inépuisables, elles s'enferment avec lui dans son bonheur, l'animent, le renouvellent, elles enchantent ses habitudes, ajoutent à sa vie une vie qui n'est pas la sienne, et lui communiquent, avec leurs séductions, quelque chose de leur éternelle jeunesse.
Les grâces et les faveurs que Dieu nous fait ne se conservent que dans l'humilité et le silence.
La force s'enveloppe quelquefois de grâce.
Pour trouver grâce à tous les yeux, le savoir a la modestie, l'ignorance a la candeur.
Une femme qui a des grâces n'a point besoin d'ornements.
Il est des moments d'amitié qui ont la grâce de la rose sans épines.
Une grâce injuste ou difficilement obtenue est trop payée.
Les grâces sans mérite ne plaisent pas longtemps.
Chez les vieillards, les plaisirs sont remplacés par les bonnes grâces.
Tel est l'ordre du ciel, dont la fureur se lasse ; comme il veut, aux mortels il fait justice ou grâce.
En fait de grâce comme en tout, il n'y a que le cœur qui ne vieillisse pas.
La grâce imite la pudeur, comme la politesse imite la bonté.
La grâce entoure l'élégance, et la revêt.
II faut suivre de bonne grâce son destin de peur qu'il ne nous entraîne.
L'amour met l'âme dans le regard, de la grâce dans le corps, de la douceur dans la voix.
Les grâces, séduisantes dans la jeunesse, deviennent des minauderies dans l'arrière saison.
Le temps qu'on sacrifie aux grâces n'est jamais perdu.
La rose a son éclat, le printemps sa fraîcheur, l'aube du jour sa chaste flamme, le lis sa grâce et sa blancheur, la femme sa pudeur, ce doux parfum de l'âme.
La nature, en donnant tant de grâce et de finesse aux femmes, a voulu leur donner une indemnité pour le génie, qu'elle a exclusivement réservé à l'homme.
Tel est l'empire de notre sexe : la femme est comme la grâce, à laquelle on peut résister, mais à laquelle on ne résiste jamais.
Quand on bénéficie de la grâce d'un salaud, il faut en profiter et ne pas lui laisser le regretter.
La modestie est la grâce du mérite.
Vivre sans avoir rien à se pardonner est une grâce dont il faut tirer de la consolation et non de la vanité.
Sortir avec bonne grâce et politesse, c'est sortir par la bonne porte.
La politesse, quand elle est bien placée, est le plus bel ornement des paroles et des actions. Les moindres choses, guidées par elle, sont toujours accompagnées de grâce ; elle embellit le mérite même.
La gourmandise est une grâce chez les femmes.
Le droit de grâce ne doit jamais s'exercer envers les coupables.
Ce qu'on fait contre la grâce de la nature, on le fait toujours très mal.
La première des grâces est une langue qui se modère.
Quand la grâce se mêle aux rides, elle est adorable : il y a on ne sait quelle aurore dans de la vieillesse épanouie.
Tout le monde peut obéir, mais il n'appartient qu'aux belles âmes d'obéir de bonne grâce.
L'Amour ne va point sans les Grâces.
La grâce est la sœur du goût et sa compagne fidèle, jamais on ne les rencontre l'un sans l'autre ; ce sont deux enfants jumeaux qui diffèrent d'attributions, mais dont les traits sont semblables.
La grâce dans la force, c'est l'égard.
La grâce est dans le mouvement d'un bras ; la loi du monde est dans l'expression d'un regard.
La grâce de la persévérance est la plus importante de toutes, elle couronne toutes les grâces.
Faire un enfant, c'est dire à Dieu : Seigneur, je vous rends grâce d'avoir fait l'univers.
Seigneur, accordez-moi la grâce de toujours désirer plus que je ne peux accomplir.
C'est peu de demander la grâce qu'on souhaite, il faut courir après, si l'on veut l'attraper.
Qui reçoit sa grâce aux remords s'abandonne.
Dans le doute mieux vaut faire grâce que justice.
La grâce et le charme sont le partage exclusif de la jeunesse.
La réalisation de l'amour parfait n'est pas un fruit de la nature mais de la grâce.
Le mariage est une religion : il promet le salut, mais il faut la grâce.
La délicatesse est à l'esprit ce que la bonne grâce est au corps.
L'amour, cet état de grâce, cet acte de foi : aimer, c'est prendre le voile.
Les premiers jours du printemps ont moins de grâce que la vertu naissante d'un jeune homme.
Avec de la grâce on a tout, et sous un si beau jour l'amour nous fait paraître.
La certitude d'être aimé donne beaucoup de grâce à un esprit timide en lui rendant le naturel.
Méfiez-vous : le péché entre dans l'amour avec une grâce infinie.
Toutes les mères ont cette grâce à rendre jaloux Dieu même.
Les grâces se trouvent plus ordinairement dans l'esprit que dans le visage.
On n'hérite pas de la grâce, elle est innée?